Barback - A Contre Courant
Chronique
Barback A Contre Courant
Je tiens tout d'abord à préciser que je m'abstiendrai dans cette chronique de tout jeu de mot douteux se référant au nom du groupe et que je laisserai à cyril le plaisir de "lacher ses coms", comme disent les jeunes, à base de « ce groupe doit envoyer la sauce » et compagnie.
Les angevins qui nous intéressent donc aujourd'hui n'ont absolument rien à voir avec les ogres du même nom, bien que je n'aie évidemment pas la moindre idée sur leur appétence carnivore. Une écoute rapide de leur page internet m'avait donc poussé à accepter de recevoir leur premier album intitulé « A Contre Courant ». Et si les-dits extraits n'avaient pas pour autant déclenché en moi une effusion d'enthousiasme outre mesure, je suis toujours optimiste tant que l'album entier ne s'est pas déversé dans mes vieilles esgourdes. Et oui, je suis un optimiste musical, il en faut. Malheureusement, je dois vous l'avouer tout de suite, Barback n'a pas réussi à rassasier ma faim de gros son... et comme son titre ne le laissait justement pas présager, cet album est tout sauf surprenant.
La première chose qui frappe à l'écoute de ce « A Contre Courant », c'est bien la ressemblance assez incroyable avec un autre combo francophone: L'Esprit Du Clan. En effet tout ici nous rappelle les parisiens: les riffs, les rythmiques, la voix... on frôle parfois le plagiat! Mis à part les textes bien moins matures (mais on y reviendra) on jurerait à la première écoute s'être trompé de CD. Barback officie donc, vous l'avez compris, dans une sorte de mix entre métal-hardcore-métalcore, quelque part donc entre EDC et The ARRS. Et honnêtement, on commence à vraiment en avoir fait le tour de ce style! Non pas que « A Contre Courant » soit foncièrement mauvais non, il arrive juste sur une pile de centaines d'albums dans la même veine et dont l'intérêt semble être inversement proportionnel au nombre. Les riffs ici sont donc identiques à ceux que vous aviez pu trouver sur « Corpus Delicti » ou encore « Héros | Assassin », un mélange donc de hardcore et de métal. CQFD. Même si Barback se laisse parfois aller à des élans plus thrash peut-être que ses comparses (« A contre courant », « Darwin »), rien de bien neuf sur le barbecue. Certes la section rythmique bûcheronne bien (le batteur Rhoy est même très convaincant), certes Jim a un timbre de voix qui colle bien au style (remarque c'est pas compliqué on dirait un copier-coller de Arsène de qui-vous-savez), certes quelques chansons sont pour le moins "efficaces", comme on dit dans les milieux autorisés (« Hannibal » en tête, ou encore le titre éponyme) mais on aurait aimé plus d'audace et de personnalité. Heureusement, le son de la galette est plutôt bon, dans la veine du dernier opus de The ARRS.
Parmi les points négatifs, je me permettrai enfin de dire un mot sur les paroles. Que l'on soit bien d'accord, je ne suis pas opposé aux paroles en français bien au contraire. Le problème c'est qu'on les comprend et que n'est pas Reuno qui veut (non, pas celui dont la voix sent le cancer, mais le leader de Lofo). Car on ne peut s'empêcher d'esquisser un petit sourire en coin parfois devant tant de naïveté et de clichés ( ouais la télé c'est nul, la société elle est pas trop bien et les américains c'est rien que des gros méchants avec des pistolets...) et je passe sur les fautes d'orthographe. Bref de ce côté là également (et peut-être surtout) un peu plus de maturité ne serait pas pas de trop.
Même si cette chronique peut paraître un peu dure (et vous savez que je n'aime pas ça, gentil comme je suis!) je répète que « A Contre Courant » garde certaines qualités, celles qui sont inhérentes au style en lui-même, à savoir un côté accrocheur et hargneux qui permet d'apprivoiser assez rapidement la galette et de se l'enfiler sans problème d'une traite. Le problème étant qu'une fois fini, on n'a pas forcément envie de rappuyer sur le bouton "play". On a un peu l'impression que cet album arrive avec dix ans de retard, et c'est d'ailleurs d'autant plus curieux (voire osé) d'intituler son album « A Contre Courant » dès lors que l'on y pratique le style le plus à la mode en matière de métal ces dernières années. Bref, à moins d'accentuer certains aspects de leur musique, que ce soit les mélodies (comme sur « Cicatrice ») ou le côté plus brutal ou thrash (« Darwin » par exemple ou « Ego » qui contient un très bon riff), il me semble difficile que Barback puisse dépasser le simple statut de "groupe de plus" sur la scène métalcore. C'est pourtant tout le mal que je leur souhaite. Aller messieurs prouvez-moi que j'ai tort.
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