Netherbird - Monument Black Colossal
Chronique
Netherbird Monument Black Colossal
Un mois après vous avoir bassiné avec les Allemands de Thulcandra, rebelote avec Netherbird (même style et artwork identique) ? Il faut dire que sur le papier à l'instar d'un récent Trident, leur black/death mélodique épaulé de la patte magique de Necrolord (reconnaissable à des kilomètres) et d'un line-up imposant le respect, devraient émoustiller l'adepte pas encore rassasié du très bon Fallen Angel's Dominion. Les Suédois comptent en effet dans leur rang le mythique Adrian Erlandsson (ex-At The Gates, ex-The Haunted) aux fûts ainsi que Tobias Gustafsson à la basse (géniteur du mythique A Velvet Creation d'Eucharist) ! Formé en 2004, Netherbird sortira plusieurs EP avant de signer chez Pulverised Records pour son premier album The Ghost Collector en 2008. La bande sera recrutée plus tard par le jeune label Scarecrow Recordings afin de dévoiler son second album Monument Black Colossal.
Nul besoin de vous faire saliver sur ce Monument Black Colossal, la note vous aura déjà alerté. Netherbird (littéralement « oiseau de l'enfer ») ne joue pas vraiment dans la cour anti cosmique d'un Dissection et se rapprocherait nettement du défunt Abyssos (voire d'un Antestor mais là je frôle l'affront). Pour ceux qui ne connaîtraient pas ces Suédois, imaginez un black/death mélodique fricotant avec le symphonique/gothique (soutenu par un clavier plutôt kitsch) au penchant Cradle Of Filth (surtout dans l'image). Dernier point que l'on retrouvera tout particulièrement dans les interludes et introductions des titres (« Strindbergian Fire » est assez flagrante) rappelant même parfois du Septic Flesh pour cette sorte d'atmosphère néo-classique (« At the Bottom of the Crystal Artery »). Néanmoins la base de Monument Black Colossal est résolument mélodique. Netherbird s'est fortement inspiré des prémices d'In Flames (le riff mélodique de « At the Bottom of the Crystal Artery » ressemblant étrangement à « Subterranean ») ou des leads de Naglfar (aux airs de l'album posthume de Mörk Gryning) rendant parfois quelques titres forts entêtants (le titre d'ouverture « White Noise Sky in Overdrive » ou « In The Eyes Of The Time »).
Au-delà de ce penchant mélodique, la galette possède une réelle dynamique qui rendra la musique fluide et agréable à écouter du haut de ses 37 minutes. Bien sûr la rythmique exemplaire du père Adrian n'y est clairement pas étrangère, tout comme ses échanges de vers entre le frontman au timbre black et le guitariste aux grognements d'outre-tombe. Malgré tous ces points positifs et des compositions relativement riches, la musique de Netherbird semble au final bien fade et sans réel fil conducteur. Aucune émotion ne s'y dégage, chose indispensable pour le genre pratiqué ni quelconques moments forts. Difficile à expliquer mais cela ne décolle pas… Bref ce Monument Black Colossal passera sans encombre dans vos tympans mais ne laissera aucune marque.
Monument Black Colossal n'est pas déplaisant à l'écoute car plutôt carré et aux quelques jolies mélodies de la belle époque suédoise. Reste que la musique n'a rien d'extraordinaire et ne dégage absolument rien… Côté line-up de gros calibre, pris par son nouveau groupe Paradise Lost, Adrian Erlandsson quittera Netherbird après l'enregistrement faute de temps (remplacé par le batteur de Decadence). Curieux tout de même d'entendre la suite, je m'en retourne à mon Fallen Angel's Dominion.
| Mitch 10 Juillet 2010 - 1783 lectures |
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