Ad Patres - Ad Patres
Chronique
Ad Patres Ad Patres (EP)
Les nouveautés fadasses s'amoncellent sur le bureau? Marre de reporter sine die la chronique de « The Burning Red » et « X-Factor », deux vieilleries indignes qui ne demandent qu'à rester six feet under ? Grand besoin de sang neuf pour retrouver la foi à l'heure où MORBID ANGEL s'apprête à virer indus? Alors rien de tel qu'un petit plongeon dans l'underground – avec 3 titres pour même pas dix minutes d'apnée death métallique, difficile de boire la tasse – et français tant qu'à faire, histoire de confirmer que l'eau du bassin n'est pas forcément moins verte ailleurs.
En proposant une piqûre de rappel des bases du death metal et de l'intensité requise pour pratiquer la discipline, AD PATRES s'aligne d'entrée sur 50 mètres et se colle une bonne pression sur le dos, soit celle de séduire un auditoire à fort degré d'exigence (notamment chez Thrashocore). Pour cela, rien de tel qu'un entraînement à la carte sous la houlette de Mathieu Pascal (GOROD) au Bud Records Studio, en présence d'un ex-WITHDRAWN à la guitare, du batteur fondateur de SETH Alsvid (ENTHRONED, FORNICATION) et de membres de I.O.S.T. Et si l'on reconnait aisément la patte WITHDRAWN à intervalles réguliers, AD PATRES présente les mêmes gages de solidité : riffs racés d'école américaine (SUFFOCATION et MORBID ANGEL sont volontiers cités en référence), druming carré au possible et alternance louable de séquences blastées et plus modérées, sans oublier un chanteur à grosse voix qui se permet quelques légères incartades porcines/criardes. Un petit côté grindcore pas vilain donc, contrebalancé par un break mélodique de niveau mondial sur « To The Fathers », avant la course au podium death national qui tend les bras à cette nouvelle formation on ne peut mieux charpentée. Les nombreuses parties de double pédale le prouvent (malgré une production un peu trop plastifiée à mon goût, l'ère des combinaisons en polyuréthane ?), AD PATRES a de la caisse et de sacrés arguments à faire valoir. Et si ce programme trop court empêche raisonnablement de voir en eux les nouveaux Alain Bernard du death, leur technique sans failles couplée à une puissance naturelle en font un challenger potentiel pour les échéances futures. Touché coulé !
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