Def Leppard - Mirror Ball - Live & More
Chronique
Def Leppard Mirror Ball - Live & More (Compil.)
Do you wanna get rocked ? Let’s get !! Let’s get!!
Les groupes tremplin, qui vous propulsent d’un couinement de gratte dans le monde merveilleux du riff qui tâche, c’est quand même formidable (Eh oui ! Grâce à DEF LEP, deux ans plus tard, j’écoutais MASSACRA !). Prenez les vétérans Anglais du hard FM, partis pour singer AC/DC sur « On Through The Night » avant de rivaliser avec Michael Jackson en termes de ventes quelques années plus tard ! C'est que dans les années 80, les imparables « Hysteria » et « Pyromania » se vendaient par palettes entières et « Mirror Ball », premier album live dans la carrière du groupe si l’on met de côté les VHS/DVD « In The Round In Your Face »/ « Visualize », vient rappeler à quel point le groupe du bandit manchot Rick Allen est capable de pondre des hits sans pareils.
Ou plutôt était, car tout l’intérêt de ce double programme live aux allures de bon vieux best of des familles (que des extraits de concerts récents mais pas d’unité de temps ou de lieu, un peu à la façon d’un « Decade Of Agression ») réside dans l’interprétation des vieux classiques, pas vraiment dans la présence de trois inédits studio de qualité inégale. On passera donc très vite sur « Kings Of The World », piètre resucée de QUEEN plongée dans un océan de chœurs plus chamallow tu meurs noyé dans la guimauve, les déjà plus sympathiques « Undefeated » et « It’s All About Believin’ » (qui recycle avec roublardise le thème principal de « Hysteria ») émargeant au mieux au rang de sympathiques B-Sides. Même tarif en ce qui concerne les extraits live de « Songs From The Sparkle Lounge », qui confirment que DEF LEPPARD n’a rien sorti de convainquant depuis, allez, « Adrenalize » en étant sympa, parce que suite à la disparition de Steve Clark, les Anglais ont un peu (beaucoup) perdu la flamme.
Mais comme on pouvait s’y attendre, les Rick Savage, Joe Elliott et autres Phil Collen concentrent l’essentiel du tracklisting sur leurs quatre productions les plus significatives, de « High n’ Dry » (1982) à « Adrenalize » (1992), en passant par deux rescapés de la compilation « Retroactive ». Et si l’ombre de Bryan Adams plane toujours autant sur la ballade spéciale soirée estivale au coin du feu « Two Steps Behind », on est bien content de retrouver la beaucoup plus nerveuse « Action » (cover de SWEET) en fin de partie, DEF LEPPARD ayant déjà gagné aux points en dégainant le meilleur de « Pyromania » et « Hysteria » avec la maîtrise qu’on lui connaît. La paire Vivian Campbell/Phil Collen s’avère comme d’habitude irréprochable, allant jusqu’à modifier avec bonheur le final de « Love Bites », livrer une version plus rock de « Hysteria » ou jouer la fameuse partie orchestrale de « Let’s Get Rocked » à l’ancienne, toutes leads dehors ! Toujours aussi pro mais plus décontracté, c’est à un DEF LEPPARD moins aseptisé, plus joueur qu’on a affaire et on se réjouira de retrouver d’excellentes interprétations de l’instrumentale de la première heure « Switch 625 », de l’inénarrable « Make Love Like A Man » (UH!) et de l’irrésistible triplette « Rock! Rock! (Till You Drop) »/ « Rocket » (vraiment un chef d’œuvre ce morceau !)/ « Animal ». Seul véritable bémol, au-delà de l’interprétation un peu molle de certains titres (« Rock Of Ages », « Photograph »), la performance en demi-teinte d’un Joe Elliott chantant toujours très juste mais rattrapé par le poids des ans, les refrains les plus haut perchés manquant singulièrement de puissance. Heureusement que ses collègues assurent les chœurs comme en studio, ça compense un peu les pertes !
Reste la partie DVD, franchement anecdotique par rapport aux vidéos « In The Round In Your Face » (1989) et « Visualize » (1993). Le menu, plutôt frugal, comporte deux clips (« Nine Lives », « C’Mon C’Mon »), du témoignage back stage du Sparkle Lounge Tour featuring Billy Idol et quatre extraits de concerts identiques à ceux composant la partie audio. Un côté fourre-tout un rien bâtard qui s’inscrit parfaitement dans la logique pochette surprise de « Mirror Ball » mais qui au final n’apporte pas grand-chose. Dommage que DEF LEPPARD n’ait pas plutôt exhumé des versions live de raretés comme « White Lightning » ou « Gods Of War », les retrouvailles n’en eurent été que plus chaleureuses encore!
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