Primordial - Redemption At The Puritan's Hand
Chronique
Primordial Redemption At The Puritan's Hand
S'appeler Primordial et décevoir n'est décidement pas compatible. Dès lors, acheter, écouter (puis chroniquer ((avec un peu de retard je l'admet))) un album de Primordial devient une démarche naturelle, spontanée, et toujours aurélolée de réussite. Fort des éloges reçues à chaque sortie d'album, et ce depuis au moins
"The Gathering Wilderness", Primordial continue son petit bonhomme de chemin avec une détermination franche et en appliquant à la lettre une recette musicale unique et qui a fait ses preuves.
Tout n'est que sobriété chez Primodial: que ce soit l'artwork, macabre mais paradoxalement doux avec cette pochette blanche et ces intérieurs enluminés, ces compositions qui n'alignent qu'une dizaine de riffs au compteur sur des durées pourtant conséquentes (en moyenne 7 minutes), ou la production qui détonne tant l'on aurait oublié le "vrai" son d'une batterie acoustique qui ne soit ni retouchée ni triggée. Tout n'est qu'émotion chez Primordial: d'un simple rythme martial accompagné de quelques accords joués sans discontinuer peut se dégager une froideur automnale forcément en phase avec la saison actuelle (voilà pourquoi j'ai mis si longtemps à le chroniquer!....); le chant moitié hurlé moitié déclamé de A.a. Nemtheanga inspire davantage de charge émotionnelle que l'intégralité d'une discographie d'émo-machin-core; et même quand le compteur à BPM subitement s'affole, l'approche reste naturelle et quelque part audacieuse même! (sur "Bloodied Yet Unbowed").
Alors, certes, pas de surprises à chercher ici, pas de nouveautés flagrantes qui remettraient en cause le sacre suprême d'un groupe d'exception, Primordial s'applique tout simplement à renouveller son engagement qualitatif musical auprès de son auditeur et à maximiser les émotions qu'il peut ressentir. Le pari est réussi dès que le trio tête de proue de l'album s'achève: "No Grave Deep Enough", "Lain With the Wolf", et "Bloodied Yet Unbowed" deviennent des classiques du groupe dès la première écoute. Le reste n'est qu'un jouissif prolongement du plaisir ressenti à l'ouverture de l'album, avec en étapes marquantes un come back appréciable du chant black sur "Gods Old Snake" ou un dernier titre "Death of the Gods" qui a comme un air de fin des temps.
Point n'est besoin de s'étendre plus longuement sur cette nouvelle réussite musicale des Irlandais, qui amènent avec "Redemption At The Puritan's Hand" un postulant de taille au palmarès de fin d'année. Une année qui, marquée par le naufrage d'un Opeth perdu par la mégalomanie nostalgique de son frontman, manquait justement de prétendants à un métal intelligent, folklorique et inspiré, sans avoir mis de côté la tension dramatique qu'on ne peut qu'affectionner dans ce genre. Rien que pour ça, merci Primordial et RdV au prochain album.
| Chri$ 17 Novembre 2011 - 6671 lectures |
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