Orange Goblin - Eulogy For The Damned
Chronique
Orange Goblin Eulogy For The Damned
ORANGE GOBLIN … voilà un groupe au patronyme intriguant, qu’on imagine Suédois et livrant son lot de riffs crassouilles à cheval sur un planeur, fringué comme un soir d’Halloween, à mi chemin entre un bouffon vert et son dérivé hobgoblin de la maison des idées. Alors ORANGE GOBLIN ? Super bouffons du stoner ? D’origine anglaise déjà, gargouilles de Londres veillant sur le sort de concitoyens favorables à la défonce sur fond de heavy metal depuis 1995 sous le nom de OUR HAUNTED KINGDOM. Les influences doom des trois premières pintes ne squattant même plus le fond d’un cocktail stoner rock énergique et burné, signalons le caméo d’un certain John Garcia (KYUSS) sur deux titres de leur album « Coup De Grace » (2002) pour situer l’affaire, « Eulogy For The Damned » ayant mis pas moins de cinq ans à débarquer dans les bacs.
Back to the basics avec de la bonne came de seconde main faisant son petit effet à grand renfort de références à peine voilées aux monsters of rock BLACK SABBATH (pour la lourdeur rythmique) et THIN LIZZY (pour les refrains catchy, « Save Me From Myself » en tête de gondole), sans oublier MÖTÖRHEAD pour une « The Fog » creusant le sillon d’un heavy metal joué en mode moissonneuse (houblon !) batteuse (le revers douloureux d’un abus de blondes à 14,5 degrés, aie !). On retrouve même les délires lead d’un THE SWORD au démarrage d’une « Acid Trial » heavy as fuck, ORANGE GOBLIN s’assurant tout de même d’un maintien tout azimut sur les rails d’un stoner puissant ne souhaitant pas s’affranchir des gimmicks du genre. Bien servi par une production presque trop clean de Jamie Dodd, « Eulogy For The Damned » a pour seul vice de fabrication son refus d’emprunter des chemins de traverse, même à cinq coups d’accélérateur d’une autoroute vers cet enfer rock (« The Bishop Wolf ») parfois trop propre sur lui (« Return To Mars »). Le chant goudronneux de Ben Ward peut également prêter à caution, surtout pour qui garde en mémoire les prouesses du plus électrique Dave Wyndorff chez MONSTER MAGNET mais pour le reste, force est de constater que ça mule suffisament (« Red Tide Rising ») pour convaincre l’auditeur ocasionnel de payer sa tournée. Reste un groupe plaisant qui, s’il risque de ne convaincre qu’à moitié les plus aventureux du stoner qui roule en buvant de la mousse, donne sans doute la pleine mesure de son talent sur les planches. A vérifier le 15 juin, sur la Hank 3 stage du Hellfest !
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