chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Sacrificia Mortuorum - Railler l'Hymen des Siècles

Chronique

Sacrificia Mortuorum Railler l'Hymen des Siècles
Quel est le plus grand groupe de black français de tous les temps ? Aaah, le genre de questions qui sur un forum permet de faire 10 pages stériles accompagnées de nombreuses insultes et prises de bec ! Le genre de question qu’on aime bien quoi. Et s’il est évident que les noms des étalons tels que BLUT AUS NORD, PESTE NOIRE, MUTIILATION, ANOREXIA NERVOSA ou DEATHSPELL OMEGA sortiraient, certains illuminés viendraient parler de seconds couteaux, voire de troisièmes ou quatrièmes ! N’y aurait-il pas quelqu’un pour citer NEHEMAH, BELENOS, MYSTIC FOREST, CRYSTALIUM, KRISTALLNACHT, LES CHANTS DE NIHIL ou OTARGOS ? Si, parce qu’ils ne sont pas considérés comme le haut du panier juste parce qu’ils sont moins mis en avant, vendent moins, ou sont sur de plus petites structures, mais sûrement pas parce qu’ils sont moins bons ! Tous ces groupes, et d’autres encore (ARMAGGEDON, HIMINBJORG...) méritent amplement d’être dans une discothèque de qualité.

Et SACRIFICIA MORTUORUM ? Eh bien oui, oui et encore oui ! Un oui pour Maturum Est (2007), un autre pour Damnatorium Ferrum (2009), et un troisième pour Railler l’Hymen des Siècles (2012). Non, je n’ajoute pas Les Vents de l’Oubli, du fait que ce premier album ne m’a jamais conquis, mais là encore, question d’appréciation... En fait, ce qui m’épate chez ces Lorrains, c’est le travail qu’ils sont en train d’accomplir. Ils se créent une discographie idéale avec une musique personnelle mis qui ne reste pas figée. Les groupes qui parviennent à évoluer sans se trahir sont suffisamment rares pour que ce soit signalé ! Entre Maturum Est et Damnatarium Ferrum, c’était surtout la production qui avait vu le plus de changements et changé l’atmosphère du groupe. Le son sale et étouffé qui collait bien aux ambiances trve black nostalgique / mélancolique était devenu plus chaud et claquant. On retrouvait bien les mélodies qui font l’excellence du groupe, mais elles donnaient moins l’impression d’avoir été capturées « sur le vif ». Certains s’en plaignaient, moi aussi à la première écoute, mais finalement ce fut une étape importante pour le groupe, un palier franchi avec réussite et qui n’enlevait rien à la détresse qui le caractérise tant. Cette marque de fabrique du duo était toujours palpable, toujours prenante, et les sceptiques sont invités à réécouter « Animus se Abstrahit a Corpore » pour s’en convaincre !

Railler l’Hymen des Siècles arrive ainsi 3 ans plus tard et s’inscrit bien dans la continuité avec une formule proche du précédent agrémentée de quelques légères améliorations. D’abord, parlons de ce qui n’a pas changé. Bien entendu le style pratiqué : le black y est très français, partagé entre le tourment et la mélodie grâce à ces riffs toujours aussi nombreux et une démonstration de talent à la guitare. Je ne parle pas de technique, cette castractrice de l’imaginaire mais du talent de composition, celui-là même qui nous fait aimer CELESTIA ou THE ARRIVAL OF SATAN, celui-là même qui peut nous toucher en plein coeur. Et au micro aussi le génie est de sortie ! Les vocaux sont toujours écorchés et crient dans un français à moitié audible un mal-être, une haine et une incompréhension inondantes. Les paroles sont trouvables dans un livret de vingt pages bien fourni et agrémenté d’esquisses diverses. Celles-ci, mais surtout la pochette font d’ailleurs penser au visuel de « De la Vermine » de MOURNING FOREST...

Le premier changement vient donc de ce visuel, très différent des anciens. Pour moi, une pochette est très importante et contribue aux ambiances de l’album. C’est une des clefs de la musique et cette fois-ci, elle ouvre la porte d’un ancien temps pour se rapprocher des images créées par SALE FREUX, AUTARCIE mais aussi PESTE NOIRE. Pour ce dernier, on dira presque « évidemment » puisque les artistes ont déjà collaboré sur L’Ordure à l’Etat Pur. L’affiliation n’est cependant pas uniquement visuelle, mais aussi sonore comme en témoigne le final de « De Poussière », troublant de similitude. On remarquera aussi une évolution dans la durée des morceaux. Sur 6, 4 dépassent les 8 minutes et au total l’album fait 51mn contre 41 et 42 pour les deux précédents ! Pourtant aucune longueur n’est à déplorer car le groupe sait se rendre maître dans l’art de l’évolution au sein d’un titre. Des mélodies et des breaks viennent toujours relancer l’intérêt d’un morceau et finalement l’album forme un tout très hétérogène qui passe tout seul, même lorsqu’un morceau fait 12mn comme « Lacrimae ».

Les blasés diront que SACRIFICIA MORTUORUM n’a pas inventé grand chose, mais pour qui aime le black matiné de riffs aux ambiances nostalgiques, cet album est une pépite. La scène française est toujours de qualité et en voilà une nouvelle preuve. En tête des sorties black 2012, et pas seulement française !

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Sacrificia Mortuorum
Black Metal
2012 - Apparitia Recordings
notes
Chroniqueur : 9/10
Lecteurs : (5)  7.9/10
Webzines :   -

plus d'infos sur
Sacrificia Mortuorum
Sacrificia Mortuorum
Black Metal - 2000 - France
  

écoutez
tracklist
01.   Morte noire (Quadryptique des princes mécènes)
02.   Vanitas vanitatum, et omnia vanitas
03.   Lacrimae
04.   De Poussière
05.   Flammifera nox
06.   Fragments épars

Durée : 51mn

line up
parution
4 Juillet 2012

voir aussi
Sacrificia Mortuorum
Sacrificia Mortuorum
En Offrande

2022 - Darker Than Black
  
Sacrificia Mortuorum
Sacrificia Mortuorum
Possède la bête

2018 - Drakkar Productions
  
Sacrificia Mortuorum / Orthanc
Sacrificia Mortuorum / Orthanc
Split (Split-CD)

2014 - Hass Weg Productions
  

Essayez aussi
Darkthrone
Darkthrone
Eternal Hails......

2021 - Peaceville Records
  
Sad
Sad
Devouring the Divine

2013 - Hass Weg Productions
  
Forbidden Temple / Ultima Thule
Forbidden Temple / Ultima Thule
Forbidden Temple / Ultima Thule (Split-CD)

2018 - New Era Productions
  
Givre
Givre
Le cloître

2024 - Eisenwald Tonschmiede
  
Wolfkrieg
Wolfkrieg
Wolvish Reign

2018 - We Are At War Records
  

The Absence
From Your Grave
Lire la chronique
Witches
The Fates
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
La photo mystère du 1 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Deceased
Children Of The Morgue
Lire la chronique
Enforced
A Leap Into The Dark (EP)
Lire la chronique
Muscadeath 2024
Lire le biographie
Ireful
Agents Of Doom
Lire la chronique
Muscadeath 2024 Jour 2
Aborted + Ad Patres + Disfu...
Lire le live report
Scumripper
For A Few Fixes More
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Morbid Saint
Swallowed By Hell
Lire la chronique
Machete Law
Chains of Despair (EP)
Lire la chronique
Scolopendra
Citadel Of Torment (EP)
Lire la chronique
Aggressive Perfector
Havoc At The Midnight Hour
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Armoros
Pieces
Lire la chronique
Laceration
I Erode
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Überserker
Ineffable Force of Will
Lire la chronique
Conquer or Perish European Tour 2024
Exhumation + Initiation + V...
Lire le live report
Evildead
Toxic Grace
Lire la chronique
Anthares
After the War
Lire la chronique
Void
Horrors Of Reality
Lire la chronique
Motocultor Festival 15
Griffon + Deicide + Inhumat...
Lire le live report
La photo mystère du 1 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Surgical Strike
24/7 Hate
Lire la chronique
The Hellectric Devilz
The Devilz Playground
Lire la chronique
Crushing Brain
Cenizas
Lire la chronique
Labyrinth
Unforeseen Consequences (EP)
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Août 2024
Jouer à la Photo mystère