[ A propos de cette chronique ] Et c’est reparti pour un tour avec l’un des groupes les plus difficiles à suivre :
LEGION OF DOOM. Mais si ! Les Grecs ont beau exister depuis plus de 20 ans, on ne sait jamais ce qu’ils nous mijotent à chaque sortie tant ils ont tendance à apporter des variations à leur black metal. Black metal, black metal… Maintenant oui mais ils ont en fait commencé en 1990 par du grindcore. Cela n’a duré que le temps de démos et dès 1995 leur premier album (
Kingdom of Endless Darkness) s’orientait vers un black baveux au son raw dans le ton de l’époque et avec déjà de discrètes mélodies en fond. Elles ont pris de l’importance avec un deuxième album qui incorporait de plus un clavier dans le ton du
DIMMU BORGIR de la même période (1997). Bien que cela ait été bien prometteur, il aura fallu patienter 8 ans pour que le groupe revienne avec un
God is Dead au son bien gonflé, très « années 2000 ». C’était toujours la fête aux riffs et à l’exécution nerveuse mais les synthés étaient redevenus plus discrets. Ce n’était que partie remise puisqu’ils allaient refaire leur apparition et dans des proportions encore jamais atteinte sur leur album suivant,
The Horned Made Flesh, l’un des albums phares des 2008. Tous ceux qui pensaient ne plus aimer le black sympho à cause d’une indigestion ou d’une lassitude du style ont compris alors que c’était en fait à cause de l’incapacité de la plupart des groupes à reproduire une « patte à l’ancienne » et que
LEGION OF DOOM, lui, la maîtrisait à la perfection.
Alors difficile de savoir ce que chaque sortie nous réserve. Ce n’est pas seulement une évolution, ni une progression, mais aussi des retours en arrière et des innovations. Les fils conducteurs existent tout de même, comme le tempo majoritairement rapide et les vocaux torturés qui grésillent. Ces éléments sont bien entendu encore présents sur ce nouvel album de 2012 mais les ambiances ont encore évolué, comme le nouveau style visuel de la pochette le laissait deviner. Les claviers jouissifs sont de nouveau redevenus secondaires au profit des mélodies à la guitare. On est tenté de dire « malheureusement » quand on est fan de l’album précédent mais il suffit de quelques écoutes pour se rendre à l’évidence que quoi que
LEGION OF DOOM fasse, il fait toujours dans la qualité ! Difficile de ne pas devenir accro à ces déluges de riffs entrainants, galopants même, qui viennent comme à l’accoutumée s’inscrire rapidement dans notre cervelle. On se retrouve vite à taper des pieds, à serrer des dents et à remuer de la tignasse. Il y a de l’efficacité mais pas de complexité, un peu comme chez
ARCKANUM en fait. Pas mal de changements de rythme, des coupures, des ajouts de guitares acoustiques sans que cela ne devienne systémathique et donc prévisible.
De plus, chaque morceau possède sa petite particularité. « The Summoning of Shadows » marque le plus avec ses guitares plus en avant, mais l’album est très homogène et surtout plaisant grâce à sa capacité à allier avec justesse les rythmes furieux et les mélodies accrocheuses. Il n’y a aucune impression de longueur malgré une certaine répétition au sein des titres, et au contraire on regrette que la durée soit trop courte. 34 minutes au total, c’est trop court, surtout qu’il y a une introduction et une conclusion qui servent peut-être les ambiances, mais qui viennent aussi grignoter quelques minutes. Il reste alors seulement 5 titres « réels », ce qui n’est pas assez pour satisfaire notre soif. Ce nouvel album aurait dû être plus fourni pour taper plus haut. Il en demeure un album bien composé qui mérite amplement d’être dans une collection !
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