Cornigr - Relics of Inner War
Chronique
Cornigr Relics of Inner War
Non, non, il n'y a pas d'erreur sur la pochette de l'album, elle est véritablement comme cela !
Ceux qui aiment le black cornu et qui ne connaissent pas CORNIGR vont se mordre les doigts de ne pas l’avoir découvert plus tôt car ils ont raté l’une des plus sincères offrandes au Malin de ces derniers mois. Mais il n’est jamais trop tard pour se remettre à jour, d’autant que cet album a beau être sorti une première fois en K7 en 2011 avant de revoir le jour en vinyl puis en CD en 2012. Pour avoir un avant-goût de ce qui nous attend, il suffit de jeter un coup d’oeil au line-up et remarquer que ce one man’s band est l’oeuvre de Vainaja. Qui ? Vainaja pardi ! Le batteur d’HORNA depuis 2006, le bassiste de SARGEIST depuis 2009 et le guitariste et batteur de VITSAUS depuis ses débuts en 2003. 2003 c’est d’ailleurs l’année des débuts pour CORNIGR qui avait proposé une demo de trois titres passée inaperçue et suivie d’un long silence. Pourtant Vaijina n’a jamais délaissé ce projet solo et il a continué d’écrire des compositions au fil des années. La description des titres dans le digipack nous informe ainsi que les morceaux ont été composés entre 2003 (« Jaws of Time ») et 2010 (« Banished and Cast Into Fire »), soit près de 8 années à travailler dans l’ombre.
Ou plutôt dans l’obscurité glauque d’un égout, serait-on tenté de dire en écoutant le résultat de cette trop courte demie heure. Et oui, c’est le mauvais point de ce premier album, les huit pistes sont bien trop courtes et en plus seules trois d’entre elles dépassent les 4 minutes. L’album se finit donc trop prématurément et l’on peut rester sur sa faim. Il faudra alors se contenter de rappuyer sur play à l’infini pour replonger encore et encore dans ces ambiances poisseuses à l’aura maléfique. Les abysses béantes qui s’offrent à nous sont si attirantes... sûrement grâce à l’absence totale d’espoir, de lueur, de fragilité ou de légèreté. C’est au contraire un concentré de rage et de haine tel que le black a toujours su créer qui vient nous titiller les oreilles. Quelques mélodies trahissent la nationalité finlandaise, mais jamais elles ne jouent le premier rôle. Et si le rythme est en grande partie soutenu, il lui arrive de se faire plus lent. Cela n’affaiblit pas les ambiances, mais entraine au contraire un aspect rampant et sournois très reptilien (« Discord », « Jaws of Time »). Celui-ci se retrouve d’ailleurs dans certaines paroles, perdu au milieu des blasphèmes inhérents au style (« Death Trimorph » et son Jaws of the snake, « Discord » et son Reptile head confronts the other...).
Ce premier essai est clair et net, idéal pour faire rejaillir la haine qui se cache au fond de nous. Celle-ci extirpée, nous nous en délucterons à l’envi, avant de repartir vers des groupes aux sons plus personnels, plus variés, plus sains...
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