Regard d’enfant émerveillé face à la biographie de Death Tyrant et cet artwork classieux… Voici le retour de Thomas Backelin et Anders Backelin, géniteurs du chef d’œuvre (et album de chevet)
Enter The Moonlight Gate. Les deux cousins nous avaient quitté sur un très bon
The Black Curse en 2008 (une éternité pour quelques uns).
Lord Belial avait en effet splitté quatre mois plus tard suite aux acouphènes aggravés de son batteur. Le groupe se reformera finalement un an et demi après pour un « stand-by » à durée indéterminée... Entre temps Thomas Backelin (chant et guitare lead) aura formé Death Tyrant (2009). Après un EP autoproduit
The Dark Abyss, le groupe recrutera un hurleur en la personne de Daniel Bornstrand. Les Suédois dévoileront leur premier album
Opus De Tyranis chez les récents Néerlandais de Non Serviam Records (qui aura permis de ressusciter
Grief of Emerald et de nous faire découvrir
Temple).
Les adorateurs de Lord Belial ne devraient pas être dépaysés puisque
Opus De Tyranis suit le black/death à tendance mid-tempo et mélodique de
The Black Curse. A la différence que Death Tyrant revient vers une musique d’avantage ambiancée (à l’instar d’un
The Seal Of Belial), n’espérez pas un quelconque retour vers la furie dévastatrice des prémices (15 ans déjà…). Le jeu de Thomas Backelin sera reconnaissable à des kilomètres dès les premières notes de l’ouverture « The Awakening of Sleeping Gods ». Ses innombrables (doux euphémisme) arpèges (sa marque de fabrique) en hommage à Jon Nödtveidt ainsi que ses tremoli imparables se retrouveront sur chaque morceau : « Pandemonium », « Ixion - The Fallen King of the Laphits » (le break épique à 2:05) « Tenebrae » (son riff leitmotiv et le break à 2:20), « A Greater Alliance » (break à 2 :29), le refrain de « Wrath And Disgust »… Le frontman (aux dread locks) possède quant à lui un timbre très proche de celui de Thomas et fort appréciable. Lorsque ce dernier poussera ses cris il sera même difficile de différencier les deux bonhommes. Quelques modulations sympathiques viendront s’y greffer (« Baphomet »). Le boulot est fait. Même si une ambiance noire et glaciale tend à se dessiner, il sera bien difficile d’être réellement émoustiller par les compositions. Death Tyrant rencontre les mêmes problèmes que Lord Belial à son époque, une musique manquant singulièrement de rage et d’émotions palpables. La production imposante du Armaggedon Recordings (studio d’Anders Backelin) malgré un son de batterie irritant (grosse caisse et cymbales), ne pourra pas sauver l’auditeur de cette léthargie omniprésente. L’écoute d’
Opus De Tyranis sera des plus agréable (le savoir-faire de Thomas est indiscutable) mais une fois terminée, difficile de dégager un titre du lot ou de vouloir s’empiffrer en boucle le brûlot…
A l’instar d’un
Trident (dont fait partie le batteur) ou d’un récent
Naglfar (déception de 2012), Death Tyrant ne se contente que du minimum nécessaire : une musique carré en pilotage automatique, saupoudrée de mélodies accrocheuses et de rares passages frissonnants ou furieux (plus particulièrement en fin d’album). Après un
The Black Curse prometteur de Lord Belial, évidemment ce sera la désillusion. Cinq années d’attente pour se contenter de si peu…
Opus De Tyranis sera ainsi très vite rangé et n’empêchera pas encore une fois aux pauvres adeptes de black/death suédois de se ronger les ongles en espérant les arlésiennes du genre ou un nouveau venu messie dans ce néant… Je retourne m’écouter Lord Belial.
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