On n’a jamais très envie de chroniquer des albums qui nous ont déplu et encore moins lorsqu’ils sont le fait de groupes qu’on a apprécié auparavant… Alors c’est à reculons que je me suis mis à l’écriture de ce troisième album de
DODSFALL, formation créée par Ishtar, un Mexicain expatrié en Norvège. Vous retrouverez son histoire sur la chronique de
Inn I mørkets kongedømme où j’expliquais qu’il n’était pas un nouveau venu puisque, actif depuis 2003, il a gratté et hurlé entre autres pour ses compatriotes de
MOONLIGHT et
FOREST OF DOOM. Ce passionné de trve black a formé
DODSFALL après son arrivée au pays de
GORGOROTH, en 2009, et a étonné son monde en confiant les vocaux à Vassago Rex (ancien batteur éclair d’
AETERNUS et membre fantôme d’
ANCIENT). Le premier album était excellent et alors que la sauce prenait bien, la collaboration a cessé au bout de trois ans environ. C’est d’ailleurs la première petite surprise de ce nouvel opus puisque le chanteur a laissé sa place à un autre Norvégien, le jeune Adramalech, né en 1990. Cet ancien crieur d’
ASTAROTH se débrouille très bien et son timbre démoniaque fait un sans-faute. Autre abandon à déplorer, celui du Suédois bassiste et chanteur à ses heures, Grave, qui n’a pas été remplacé, la basse et la batterie étant assurées par des musiciens de session. Pour récapituler, il reste donc Ishtar et pour la première fois au chant Adramalech. Comme quoi on peut sortir un album par an et changer encore plus fréquemment de line-up !
Je disais d’ailleurs en conclusion de ma dernière chro du groupe qu’il « faudra cependant s’attendre à quelques changements pour le troisième album à venir puisque le Mexicain a remanié son équipe ». Je ne pensais pas si bien dire car musicalement aussi il a effectué quelques réglages. Quelques « malheureux » réglages, serais-je même tenté de préciser car il ne se contente plus de reproduire un trve black sans originalité mais sincère et contagieux, mais y ajoute quelques influences plus thrash. Ce sont des incursions légères mais suffisantes pour changer la donne et perturber les ambiances. On en trouve dès le premier titre, « Azerate » qui est principalement black pur avec un refrain bien efficace dans le genre « pan dans ta gueule », mais qui contient surtout des couplets à la
AD HOMINEM. Et voilà… j’aime pas. Oui, je sais que c’est très objectif mais voilà, alors que si cela avait été fait par un autre groupe j’aurais dit : « ce groupe n’est pas pour moi », là il s’agit d’un groupe que je suivais avec attention et dans lequel j’avais fondé quelques espoirs tout de même… Donc je ne peux pas vraiment apprécier cette formule qui se répète sur pratiquement tous les titres. Les éléments thrash sont minoritaires mais ils débordent vite sur le reste. Ils restent plus en tête que les (bonnes) parties traditionnels, pourtant bien présentes ! Il est ainsi difficile de résister aux bien baveux « I Et Endelost Kaos » ou « I Det Lyset Gar Ned » qui retrouvent les ambiances des débuts, un black direct et percutant.
La déception est évidente pour moi car l’évolution ne me convient pas et ne conviendra pas non plus à beaucoup de fans. Par contre, elle est sûrement l’occasion de toucher un nouveau public puisque dans le genre c’est maîtrisé et travaillé. Les riffs bien exécutés, les soli enragés (« I Djevelens Tegn »), la batterie puissante, les vocaux sans concessions feront la joie de certains. Le fait que le groupe a par la suite signé avec Osmose Productions est bien la preuve que l’album a ses amateurs. Un nouvel album est d’ailleurs déjà en préparation avec cette fois-ci encore deux nouveaux musiciens de session : Hovf (basse) et Huusko (batterie), tous deux membres de
SVARTKONST. Peut-être encore des changements à l’horizon…
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