Dødsfall - Inn i Mørkets Kongedømme

Et voici le deuxième album de DODSFALL, le plus norvégien des groupes mexicains... ou le contraire !

Metal Negro :
Ariba ! Cette formation a été imaginée par le Mexicain le plus célèbre après Pépito et Speedy Gonzales : Ishtar, celui-là même qui a pu attirer vos oreilles chez MOONLIGHT et FOREST OF DOOM si vous avez un minimum d’intérêt pour la scène sud-américaine. Il y assurait les vocaux, voire les guitares, auxquelles il se cantonne désormais. Musicalement, il a toujours été attiré et influencé par la deuxième vague du black (la bonne) et cela continue ici. Il aime souffler sur les braises d'un black pur, vrai et sans concession, celui de ses ainés norvégiens.

Svartmetall :
Et pour être encore plus en communion avec leur esprit, il s'est rapproché géographiquement du berceau de ses idoles? Le groupe est ainsi localisé à Bergen et est composé également d'un Suédois passé par ONDSKAPT version live, mais surtout de V-Rex, un Norvégien au CV bien rempli, entendu chez ANCIENT, AETERNUS et d’autres formations plus mineures. Le trio
a bien évidemment choisi pour ce deuxième album sans changement de line-up un titre et des paroles de chansons dans la langue de Fenriz. C'est du pur donc, et même le visuel rappelle sans équivoque celui de la belle époque.

Il n’y a donc plus que la nationalité de son leader qui ait un lien avec le Mexique et bien malin celui qui s’en serait rendu compte en se basant uniquement sur la musique. Avec le premier album, il aurait été possible de saisir une ressemblance avec MOONLIGHT vu que les riffs mélodiques et entrainants y étaient tout autant mis en avant, mais c’étaient déjà des emprunts à cette scène idéalisée des années 90 et sans aucune touche mexicaine. Ce nouvel album pousse d'ailleurs le vice plus fortement en dépouillant encore les mélodies et en les rendant moins sautillantes. L'hommage au trve black en est alors encore plus évident et vibrant qu’avant. Mais le résultat a aussi quelques ressemblances avec le Finlandais de CLANDESTINE BLAZE car tout le long des 40 minutes de l’album, le rythme faiblit peu mais apporte quelques riffs émotionnels et les vocaux ne tentent pas d’inutiles variations. Ils ont tous les deux le goût pour placer du sentiment au beau milieu de la tourmente. Rien à dire de ce point de vue là, c’est une belle pierre qui vient s'ajouter à l’édifice du BM.

Cependant, les pierres ont un souci, c’est que si elles permettent de bâtir un monument, elles ne sont pas très importntes en tant qu'individualité. Et c’est bien ce qui se passe avec DODSFALL. Il a beau être bon, il ne l’est pas assez pour passer le cap d’ « album de la quinzaine ». Le groupe se sert dans ce qui a déjà été fait, en sort des compositions sombres avec une pincée d’émotions, mais la formule a été mieux utilisée par d’autres, et une certaine lassitude a tendance à se ressentir après 4 titres. La variation n’est pas assez au rendez-vous et les 8 titres, qui tournent toujours entre 4.23mn et 5.33mn ont manquent un peu d’efficacité et de charisme pour devenir meilleurs.

On peut applaudir la capacité à reproduire fidèlement ce que beaucoup d’autres ont déjà copié, et se féliciter que des groupes continuent de faire vivre la légende, mais cela ne fait de DODSFALL qu’un groupe honnête et intègre parmi d’autres, sûrement pas un chef de file. Il sera suffisant pour les moins exigeants et ceux qui se satisfont des soldats du bataillon démoniaque qu'est le Trve BM, mais lui mettre plus que 7 serait généreux mais aussi une offense aux groupes qui ont fait mieux jusqu'à maintenant. D'autant que le premier album était meilleur et ne laissait pas sur sa faim. Il faudra cependant s’attendre à quelques changements pour le troisième album à venir puisque le Mexicain a remanié son équipe et se retrouve maintenant avec deux nouveaux Norvégiens et un autre Suédois pour la suite des événements.

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