K.F.R. - L'Enfer à sa source
Chronique
K.F.R. L'Enfer à sa source
K.F.R., c’est l’histoire de la recherche de la perfection. Mais un autre genre de perfection. La perfection du sale, la perfection du mal, la perfection du raw black metal.
K.F.R., c’est, la plupart le savent, le projet de Maxime Taccardi. Et Maxime Taccardi, c’est, la plupart le savent aussi, un artiste plutôt complet et exigeant qui est attiré par différentes formes d’art. Mais avec toujours la même approche : la perfection du laid. Il est ainsi un graphiste très apprécié, qui a travaillé pour DROWNING THE LIGHT, PSYCHONAUT 4, ENOID, HATS BARN… Et ses dessins sont très bien réalisés, mais nous plongent dans un monde cuachemardesque. D’autant que l’encre rouge qu’il utilise est... son sang. Et si on n’aime pas nécessairement son graphisme, on y reconnait son trait, sa recherche stylistique, sa capacité à interpeller et à heurter. Ses clips aussi sont dans ce style. Au lieu de filmer du raw et du trash à l’arrache, il le fait en pensant à la lumière, aux angles, aux couleurs et il tente d’atteindre des ambiances esthétiquement adaptées à ses Ténèbres. Le corps même de notre homme est sculpté par la même envie de perfection artistique. Un physique mince et musclé à l’extrême, qui trahit des sacrifices, de l’acharnement… une recherche de perfection donc !
Graphisme, vidéo, corps... Et bien entendu musique. Alors certes il officie dans du black metal pur, cru et dégueulasse mais surtout pas baclé, surtout pas improvisé, surtout pas confié au hasard. En fait, le placement des cris, le timbre employé, les effets suraigus des guitares, les petits effets démoniaques de clavier, les samples… Tout est intégré à la place qui lui correspond. Tout est placé là où il faut pour être le plus froid possible, le plus dérangeant possible, le plus écœurant possible. C’est une recherche complexe de l’horreur totale et parfaite.
Les 6 pistes qui forment cet album de 46 minutes reflètent ainsi un travail minutieux et bien élaboré pour lentement et sûrement dépecer l’auditeur, lui brûler ses intestins, l’assécher et le faire pourir. C’est de la musique, mais il y a des odeurs de putréfaction. C’est de la musique mais le paysage prends des teintes rouges et noires. Et c’est alors terriblement envoûtant, perturbant, attirant. Le distrait y échappera peut-être, mais une écoute attentive, ou même un minimum d’implication auditive, feront plonger quiconque dans le fossé des Enfers. C’est comme si le souffle du Diable avait pénétré nos oreilles pour encore progresse peu à peu dans tout notre corps.
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