« Mais alors c’est quoi un bon chroniqueur ? »
Sakrifiss pense et respecte :
« Un bon chroniqueur, c’est celui qui écoute un album au moins 10 fois afin de se faire une opinion et de se lancer dans l’écriture d’un papier »
Mais avec
ANTARTANDES, il pense :
Sakrifiss pense aussi et respecte tout autant :
« La subjectivité ne doit pas prendre le pas sur l’objectivité. Un bon chroniqueur doit décrire la musique avant de dire ‘J’aime’ ou ‘j’aime pas’ »
Mais avec
ANTARTANDES, il pense :
Sakrifiss aime à penser et respecter :
« Quel que soit l’album dont il parle, un bon chroniqueur ne dit pas vraiment du mal, il essaie d’orienter le public éventuel vers la musique du groupe en question. »
Mais avec
ANTARTANDES, il pense :
Donc,
ANTARTANDES me fait bien chier parce qu’il arrive à me faire ignorer tous mes préceptes. C’est ce qui explique que vous allez lire une chro inhabituelle, à l’opposé total du style que j’écris habituellement...
ANTARTANDES est un groupe chilien qui s’est amusé à accoler les mots « Antartica » et « Andes » pour créer son patronyme. Il a donc mis bout à bout les deux extrémités de son pays puisque effectivement il s’étend... des Andes au nord à l’Antarctique au sud. C’est malin non ? Non ? Complètement con ? Boarf, ça ne vaut pas le néant des idées musicales. J’aurais pu être moins exigeant puisqu’il s’agit là d’un premier album mais en sachant que la formation est active depuis 2005, soit 9 années, je me demande ce que le duo a foutu pendant tout ce temps-là. Il n'a pas vraiment eu le temps de s'atteler à peaufiner ses titres vu les changements de lineup ? Quoi qu'il en soit, on a l’impression que l'enregistrement a été fait à l’arrache. « Bah, pour le genre pratiqué c’est bien non ? Un black primaire encore imbibé de death ne mérite pas spécialement d’artifices et même, au contraire, plus c’est rugueux et joué avec les tripes plus c’est rentre-dedans et communicatif ! ». En théorie, oui, mais là, nos gaillards ne font que des resucées de resucées qui n’arrivent pas à faire bander. Ils jouent vite, c'est certain, mais au final c’est du faux vilain, c’est du lourdingue, c’est à la portée de n’importe qui.
Normalement c’est là que certains d’entre vous se révoltent : « Ah bah, c’est ça ! Tu te prends pour qui ? Vas-y alors ! Essaie de faire des morceaux toi, avant de critiquer ! Tu fais le malin derrière ton écran et tu viens chier sur la tête des véritables acteurs du black underground ! Valpoutre ! Charlatan ! Clown de supérette ! ». Certes... mais non. Car justement j’ai encore assez de dignité pour m’abstenir. Pourquoi irais-je moi aussi déverser de la merde dans la bassine déjà pleine ? J’ai conscience de ma nullité, je sais bien que je ne servirais à rien en tant que « véritable acteur du black ». Pardon ? « Alors ferme ta gueule, on parle pas de ce qu’on sait pas faire soi-même ? ». Tututut ! Comme je le dis toujours : « Pas besoin d’aller sucer Jean-Jacques pour être apte à juger la fellation de Virginie. ».
ANTARTANDES, c’est pourri, c’est pourri ! Je n’irai pas moi aussi trifouiller des instruments pour me donner le droit de dire que la hargne des Chiliens glisse comme un pois dans une cuillère. Et puis j’assume à mort mon opinion ! On a dit qu'on était subjectif jusqu'au bout non ? Et j’ai même mon petit argument pour anticiper la réaction des trois allumés qui auront aimé (attention c’est tordu, suivez bien) :
Pour aimer
ANTARTANDES, il faut être d’un extrémisme sans borne, aimer ce que personne d’autre n’aimera, OK ? Donc en y réfléchissant bien, je leur fais une belle fleur en critiquant ces 30 minutes d’improbables banalités bruyantes. Je les conforte dans leur souhait d’être seuls à apprécier. « Voilà, je vous rassure ! Vous êtes tout seul ! Branlez-vous devant ce black à la portée d’un nombre restreint d’élus ! Et moi je vais aller me pendre parce que je n’arrive pas à saisir la « véritable essence du black, la lumière noire qui inspire les démons maléfiques. »
Non mais sincèrement, si je commence à vénérer
ANTARTANDES, il va falloir que je vénère n’importe quel groupe qui joue mal mais qui met ses couilles sur une planche. Il y en a une sacrée ribambelle de formations de ce niveau. Alors je suis désolé pour les Chiliens, ça tombe sur eux mais il fallait que ça sorte un jour, que je laisse exploser mon désamour de la facilité... La haine oui, l’horreur oui, l’agressivité oui mais avec plus de haine, plus d’horreur, plus d’agressivité, pas un service minimum et des compositions génériques. Aaaaaaaaaaaaaah, allez, je redeviens moi-même, ça fait un mal de crâne pas possible d’être peau de vache...
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