Une chronique alléchante de mon collègue Keyser sur leur précédent album
Ritual Executions, un souvenir plutôt positif de celui-ci, une nationalité synonyme de musique lourde et étrange (l'Australie, pays entre autres de The Nihilistic Front dont se rapproche The Dead) ou encore un label que j'affectionne pour son amour pour le metal extrême, expérimental mais toujours recherché (Transcending Obscurity, anciennement connu sous le nom de Diabolical Conquest et à qui je dois des découvertes comme Drug Honkey ou encore Queen Elephantine par l'intermédiaire de son hyperactif en chef, Kunal)... J'avais plein de raisons de laisser sa chance à ce troisième album de The Dead dont la filiation avec Ramesses n'était que la cerise sur le gâteau.
Et c'est bien aux Anglais qu'on pense en premier durant ces trente-trois minutes. The Dead possède la même capacité à faire sonner ses riffs entêtants comme des menaces lancées envers l'auditeur, à la manière de ce qu'a pu transmettre la formation de Dorset sur
Misanthropic Alchemy ou
Take The Curse. Les deux premiers titres de
Deathsteps To Oblivion en sont de bons exemples avec la voix caverneuse de Mike Yee venant appuyer des guitares clochardes, crues mais cachant ici ou là des mélodies essayant de prendre leur envol malgré la mélasse attachée à leurs pattes, un peu à la manière d'un Wreck Of The Hesperus qui n'aurait pas encore franchi la porte d'entrée de l'asile.
Une base, dont se servent les Australiens pour titiller d'autres genres. C'est agréablement surpris qu'on ressort de « The God Beyond », morceau à-part où une basse ronflante, voix féminine et tremolos proches du post-black metal viennent nous tourmenter. Une atmosphère de jardin déliquescent qui prend au cœur et fait davantage comprendre les intentions d'une pochette assez kitsch et artificielle, mais semblant avoir été créée dans l'intention d'illustrer ce seul moment.
Un intrus qui efface une suite effectuant un retour en arrière. Désolé de faire un track-by-track déguisé (toujours pénible à lire) mais c'est bien cette maladresse dans la narration qui encombre
Deathsteps To Oblivion. Au lieu de faire visiter davantage cette luxuriance enivrante, les Australiens retournent s'embourber vers le portail comme si rien n'était arrivé. Dommage, la durée courte de l'ensemble laissant peu de place à la maladresse. Entre doom/death rampant aux côtés de Serpentine Path et étrangeté où marcher seul, The Dead paraît ne pas se décider, laissant interrogé par son album comptant quelques réussites mais aussi trop de passages passant sans faire mouche.
Ce troisième longue-durée n'en reste pas moins à écouter pour amateur de doom/death n'hésitant pas à aller voir ce qui se trame autour de lui.
Deathsteps To Oblivion est une sortie plutôt confidentielle (seulement 500 exemplaires disponibles sur
le bandcamp de Transcending Obscurity) comme on en voit parfois, se promenant entre le bancal et l'hasardeux qui enchante, une envie claire de marquer une certaine tradition et des expérimentations sans lendemain... Quelque chose de généreux mais peu réfléchi dans les cadeaux qu'il offre, en somme. Personnellement, plus que de le réécouter en entier (je m'arrête souvent à ses trois premiers titres au développement parfait),
Deathsteps To Oblivion me donne envie de suivre le parcours de ces Australiens qui n'ont décidément pas volé leurs origines, ce pays comptant quelques bizarreries comme celle-là !
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