An Autumn for Crippled Children - Try Not to Destroy Everything You Love
Chronique
An Autumn for Crippled Children Try Not to Destroy Everything You Love
Des lys roses décorent la pochette et le nom du groupe est écrit en petits caractères violets. Puis, à l'intérieur on trouve deux petits paragraphes avec cette petite phrase qui résume à peu tout « I need to believe in you forever ». Le visuel est véritablement à l'image de l'album : lumineux, naïf, sucré et désabusé. « Try to Destroy Everything you Love » est un album de Black Metal seulement à cause de la voix criée et du son un peu crasseux. Tout le reste n'est que New Wave, Post-Rock. Finalement, il est un peu Shoegaze comme pourrait le penser certain. D'ailleurs, An Autumn for Crippled Children m'empêche maintenant de porter un jugement hâtif sur ce genre et de ce fait, il m'a réconcilié avec en me prouvant que j'avais parfois tort.
C'est l'été, une brise paisible vous caresse la joue et au loin vous rencontrer la personne qui changera votre vie à jamais dans un champ de fleurs de lys. Un échange de regards, un baiser fragile et furtif déposé sur les lèvres de l'amant. Cet être aimé qui pourrait détruire votre cœur avec des promesses adolescentes s'envolant comme un soupir. L'espoir que le souvenir de ces minutes à s'embrasser reste à jamais encrer dans votre tête, que cette réminiscence ne vienne jamais se ternir dans votre mémoire, que tous les détails insignifiants restent importants et que cette scène dure éternellement. Alors que cet amour fugace n'aura duré seulement quelque temps, l'envie de liberté devient de plus en plus pressante et essentielle. Elle devient le seul échappatoire à la fin proche de l'Amour, le vrai. Ainsi, le morceau éponyme « Try to not detroy everything to love » évoque le souvenir de cet amour perdu. Les claviers au début, les vagues de guitares et le chant crient la colère...La haine d'avoir perdu le plus cher. La nostalgie est à son apothéose.
Encore un automne à passer (« Autumn again » ) à ressasser le passé dans votre tête. Par ailleurs, ces images sont matérialisées par l'homogénéité étonnante de l'album. Les scènes tournent en boucle comme la musique. De plus, ce début d'album est très New Wave ce qui lui donne justement cette teinte maussade et taciturne. On essaye toujours de se rattacher à quelque chose de moins triste. Ainsi, les montées Post-Rock sur les guitares vont dans ce sens, on essaye de capturer cette lumière et de s'élever vers le haut afin d'échapper à la tristesse. Mais c'est un combat perpétuel. On a toujours l'impression de vouloir rattraper ce sentiment amoureux, les guitares s'envolent de plus en plus dans les aiguës (« Closer ») puis on retrouve quelques instants cette sensation candide symbolisée par le clavier et d'un coup l'amour s'en va à nouveau. C'était un rêve.
Enfin, ce temps estival est vite terni par l'hiver qui s'approche en emmenant avec lui sa dose de problèmes. L'amour se flétri avec le lys mais ce n'est pas de votre fait. Quelque chose vous empêche de le vivre pleinement. Il s'en va, vous courrez pour le rattraper. On pourrait penser à l'effet de la scène du train dans les films d'amour (« The Wood Are on Fire »). A l'issu de cette écoute, des tonne s de questions surgissent : Peut-être que vous seul l'aimiez et qu'elle fuit pour ne pas vous retrouvez ? Peut-être qu'elle ne peut pas vous aimez, quelque chose l'en empêche ? Veut-elle vous faire juste du mal ?
« Try to Destroy Everything you Love » relate l'histoire d'un amour éphémère, fragile, torturé. L'amour impossible et malheureux ; celui qu'on ne pourra jamais vivre pleinement. Il est « La Comptine d'un autre été » façon Black Metal.
| Matpewka 30 Décembre 2014 - 1656 lectures |
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