chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
130 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Ende - The rebirth of I

Chronique

Ende The rebirth of I
Après la sortie tardive en juin dernier de la demo The God's Rejects - Demo MMVIII, enregistrée en 2008, Ende fait son grand retour avec son second album The rebirth of I. Un titre lourd de sens et propice à la réflexion qui sonne comme une renaissance pour la formation française, après deux réalisations pas forcément vouées à se matérialiser. Cependant l'intérêt porté par Obscure Abhorrence Productions donnant corps, en 2012, à un premier opus très personnel va clairement faire bouger les choses. I. Luciferia (Reverence, Osculum Infame), épaulé par le batteur Thomas Njord (Red Dawn), recentrera donc le propos avec sa volonté toujours aussi vive de retour vers un black metal old-school et authentique – Whispers of a Dying Earth faisant office de parenthèse au sein de la discographie du groupe. Un fait vérifiable au premier coup d’œil avec un artwork en noir et blanc très typé ainsi qu'un logo déjà présent sur leur court-format. Autant de signes laissant présager du bon, ne restait plus qu'à s'en convaincre, ou non, en écoutant cette œuvre.


Toujours aussi primitif et glauque, Ende pose les bases dès le titre introductif « Den glemte skogen ». Pas de revirement donc comparé à la demo, les sonorités restent résolument old-school avec des samples assombrissant l'ensemble disséminées ici et là – l'introduction du premier morceau, l'outro de « Quintessence of evil » ou en encore « May, 1885 ». Néanmoins quelques évolutions se font sentir au fil de l'écoute, à commencer par l'ambiance beaucoup plus pesante et occulte instaurée par la formation. Un épais liquide noir suinte de ces neuf compositions dégageant une forte odeur d'humus et de putréfaction, notamment sur le nécrophage « Une forêt de cadavres ». Le propos se fait plus profond et travaillé tout comme le rendu sonore alternant passages lents et ambiancés, mid tempos entêtants ainsi que parties plus enlevées avec des riffs tant incisifs que mélodieux renvoyant à la période dorée de Gorgoroth. Des airs clairement vicieux mais imparables dont vous ne pourrez vous défaire comme sur les tubesques « Black sorcery of the great macabre » et « Seul, vers les ténèbres ». Une efficacité qui sera toutefois mis à mal par l'interlude « An ode to Bathsheba » arrivant un peu trop tôt et cassant le rythme par sa longueur.


Cependant ces intermèdes font partie du cheminement construit par le groupe, séparant The rebirth of I en trois chapitres distincts portés par un chant éraillé plus black – moins crade que sur la demo – offrant davantage d'intensité. Ce changement notable entraîne avec lui un regain d'émotion, de mélancolie mais aussi de froideur que vous retrouvez particulièrement sur les parties et titres low ou mid tempo tissant des atmosphères tant brumeuses qu'impures (cf. « Aux relents fiels »). Un aspect à la fois plus racé et sensuel, malgré la rugosité de la production, déclinant toutes les variations de noir tantôt en anglais tantôt en français – autre nouveauté ici – me faisant penser, entre autres, à Onori funebri rituali de Tenebrae in Perpetuum. Les lignes de guitares prennent un tour grave mais hypnotique, vous plongeant dans un état léthargique, Thomas ralentissant la cadence. Quelques accélérations bien senties vous sortiront toutefois de votre torpeur, Ende proposant un plus large spectre de nuances en seconde partie d'album, alternant riffs décharnés et headbangants ou encore envolées haineuses avec aisance. Seul les quelques rares touches black'n'roll viendront troubler mon écoute, n'ayant jamais trop accroché à ce style (les débuts de « Quintessence of evil » par exemple, à 0:36).


Ende révèle sur ce second album sa véritable personnalité, dévoilant d'autres facettes plus complexes, obscures et subtiles. En résulte une œuvre totalement hantée au fort pouvoir d'attraction, qui se clôture par un long titre fleuve « May, 1885 », très épuré, sonnant la fin d'une messe noire. I. Luciferia et Thomas ont su exhumer le passé, élargissant toujours plus leur terrain de fouilles, afin de créer leur propre essence. Un ensemble maîtrisé de bout en bout, avec des titres semblant taillés pour le live, joué avec sincérité mais souffrant néanmoins de quelques longueurs. The rebirth of I n'offre rien de novateur mais les nostalgiques du genre auront, à n'en point douter, un gros pincement au cœur à son écoute.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Ende
notes
Chroniqueur : 7/10
Lecteurs : (1)  8/10
Webzines : (8)  8.12/10

plus d'infos sur
Ende
Ende
Black metal - 2010 - France
  

formats
  • CD / 2015 - Obscure Abhorrence Productions
  • K7 / 2015 - Dread Records
  • Vinyl / 2017 - Cold Dark Matter

tracklist
I. Den glemte skogen
II. Black sorcery of the great macabre
III. An ode to Bathsheba
IV. Seul, vers les ténèbres
V. Aux relents de fiels
VI. Channeling of the howling witch
VII. Une forêt de cadavres
VIII. Quintessence of evil
IX. May, 1885

Durée : 49 minutes

line up
parution
31 Octobre 2015

voir aussi
Ende / Sorcier Des Glaces
Ende / Sorcier Des Glaces
Le Puits des Morts (Split-CD)

2016 - Obscure Abhorrence Productions
  
Ende
Ende
The God's Rejects - Demo MMVIII (Démo)

2015 - Cold Dark Matter
  
Ende
Ende
Mörnöyr, bienvenue en terre du Diable

2020 - Obscure Abhorrence Productions
  
Ende
Ende
Goétie Funeste

2018 - Obscure Abhorrence Productions
  
Ende
Ende
Emën Etan

2017 - Obscure Abhorrence Productions
  

Essayez aussi
Lvpvs Infestvs
Lvpvs Infestvs
Post Fata Resvrgo

2009 - Black Shirts Records
  
Sainte Marie des Loups
Sainte Marie des Loups
Funérailles de Feu

2020 - Amor Fati Productions
  
13th Moon / Ritual Death
13th Moon / Ritual Death
Mors Triumphans (Split 7")

2017 - Terratur Possessions / Triangulum Ignis
  
Kaevum
Kaevum
Kultur

2023 - Darker Than Black
  
Sordide
Sordide
Fuir la lumière

2016 - Avantgarde Music
  

Triumphant
Herald The Unsung
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Campaign for Musical Destruction Tour 2024
Master + Napalm Death + Pri...
Lire le live report
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique
Eradikated
Descendants
Lire la chronique
Bilan 2023
Lire le bilan
The Bleeding
Monokrator
Lire la chronique
Les Sakrif'or BLACK METAL 2023
Lire le podcast
Endless
Hand of God
Lire la chronique
Spit Your Hate
United (EP)
Lire la chronique