Deny The Urge - As Darkness Falls
Chronique
Deny The Urge As Darkness Falls
Comme le dit l’adage il n’est jamais trop tard pour découvrir, c’est exactement ce qu’on pourrait dire de ce combo Allemand pratiquement inconnu qui a pourtant du vécu derrière lui. Actif depuis déjà presque deux décennies celui-ci mené par le chanteur/guitariste Henrik Osterloh (son fondateur et dernier membre d’origine encore présent) n’a pourtant pas été des plus productifs, car il a sorti seulement deux albums en 2004 et 2008, avant ensuite de faire un très long break et de revenir aujourd’hui aux affaires avec une formation remaniée. Car si son acolyte Max Hunger est déjà de l’aventure depuis quelques années c’est surtout par le recrutement du batteur que le désormais trio va faire parler de lui, puisque qu’il possède dorénavant James Stewart l’actuel marteleur de DIVINE CHAOS et surtout de VADER, dont le niveau et le talent ne sont plus à démontrer. Motivé comme jamais son leader en a profité pour composer un pur album de Death bien pêchu qui va certainement enfin apporter un peu de visibilité bienvenue après autant de persévérance. En tout cas ce qui va marquer d’entrée c’est que celui-ci ressemble énormément à ce que fait le mythique combo Polonais depuis ses débuts, on peut penser que le fait d’avoir recruté son batteur et d’avoir invité son guitariste Spider à venir poser un solo sur un titre, n’y sont sans doute pas étrangers.
Car une fois l’intro terminée on pourrait presque penser que la musique est signée de Piotr « Peter » Wiwczarek, tant le morceau-titre par son riffing et par le jeu de son frappeur ressemble à ceux de son glorieux ainé, la courte durée des morceaux est également un autre élément qui va dans ce sens. Cependant même si cela ressemble beaucoup sur la forme, dans le fond il y’a heureusement des différences, notamment au niveau de la voix plus neutre et passe-partout, du coup cette première compo se digère très bien grâce à une bonne variété entre parties mitraillettes et d’autres plus rapides et directes, sans oublier quelques interventions en mid-tempo pour ne tomber dans la redondance. Avec « Loophole » et « Altar Of Addiction » on retrouve ce même schéma qui ne se pose pas de questions et qui balance la purée comme il faut, tout en restant bien calé aux alentours des trois minutes chrono, comme aussi avec « All Or None » qui lui nous montre une facette un peu plus lourde et entraînante qui fait mouche tout aussi efficacement. Et puis histoire de surprendre l’auditeur les mecs vont prendre le contre-pied total avec « On The Surface » qui outre une durée double de ce qu’on a entendu précédemment, dévoile une facette très Heavy via de nombreux solos plus techniques que les autres, et surtout aucune pointe de vitesse n’est à déclarer. On reste en effet sur du mid-tempo bien massif et accrocheur et l’on n’en bougera plus, le tout avec une ambiance très aérienne amplifiée par quelques nappes de claviers étonnantes mais qui se fondent parfaitement dans le décor, du coup bien que faisant figure d’Ovni sur le disque cette surprise se révèle excellente et particulièrement bienvenue avant de repartir sur du brutal avec « Voices ». Là on retrouve la force destructrice entendue au départ et toute la palette du jeu des mecs qui offrent un rendu là-encore efficace, et puis lentement mais sûrement l’intérêt va légèrement décroître jusqu’au bout, car hormis « Medusa » où ils se lâchent totalement pour donner leur chanson la plus variée et technique, la durée trop longue de l’œuvre va se faire sentir.
Il faut dire que plus de trois-quarts d’heure c’est franchement trop, car le tout aurait pu et dû être raccourci, mais au lieu de cela on se retrouve avec « Perfect Disguise » plus lent mais aussi moins inspiré et répétitif dans ses plans et idées, tout comme le moyen « Separated Flesh » qui fait office de remplissage, ou le trop long instrumental « The Processing » qui n’amène rien, sinon un peu d’ennui vu qu’il ne varie et ne bouge quasiment pas pendant plus de cinq minutes. Alors certes on peut être tatillon et reprocher cette fin un peu bancale et décevante, il ne faut cependant pas oublier le reste qui casse la baraque et met tout le monde d’accord avec une écriture qui ne s’encombre pas de formalités, même si elle se répète un peu sur la longueur. Sans être parfaite ni marquer l’année de son empreinte, cette œuvre des Teutons a quand même suffisamment d’atouts pour plaire à tous les fans de bon vieux Death sans prétentions, si ce n’est celui de faire passer un agréable moment, ce qui est réussi et le plus important.
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