chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
314 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer
Belenos - Ar... » Loudblast - ... »

Temple Of Void - Lords of Death

Chronique

Temple Of Void Lords of Death
Alors que dans le domaine du Doom Death, NOVEMBERS DOOM a depuis longtemps quitté sa partie Death avant de proposer, en 2017, un HAMARTIA plutôt melodic progressive, je me suis dit que j'allais me laisser tenter par un groupe dont je ne connais rien, mais qui semble bien fier du style dans lequel il fait son office.

TEMPLE OF VOID est un quintet américain qui ne fait pas dans le dentelle. Il faut que ça crache, que ça soit plutôt gras. On n'est pas là pour faire des blast beats du Death tchouka-tchouka ou des tapping à la volée façon technical. Le riffing se veut abrasif, raclant, et la batterie est là pour marteler chaque coup et marquer son empreinte. Autant dire que, pour arriver à ce but, le premier morceau de l'album frappe fort. On rentre cash dans un Death Metal qui traîne la patte sous un growl avec de bons gros morceaux de terre dedans, qui n'est pas sans m'évoquer le gras de PUNGENT STENCH. Là-dessus, l'instru granuleuse se détache, notamment par la gratte soliste qui fracasse. À côté, la basse et la guitare rythmique arrondissent un son solide, certes pas original, mais tellement efficace dans son traitement ! Mention spéciale à l'utilisation des tintements de cymbales qui ajoutent un petit quelque chose à cette ambiance.
Mais, en soi, c'est pas Doom cette affaire. Jouer lentement comme ils font, ça me fait plus penser à du Death old school qui joue en seconde, tranquille. Il faut attendre vers 4:50 et le solo qui suit pour avoir des effets un poil psyché et une fin assez trippante.

Et quand on a écouté ça, autant dire qu'on a tout écouté.
Car dès le morceau suivant, « A Watery Internment », on entre dans un riffing old school sous un rythme martial, le mélange qui sera sur presque l'intégralité de l'album. Le Doom ne se joue pas du tout sur la lenteur qu'on pouvait avoir notamment dans les premiers NOVEMBERS DOOM ou dans SATURNUS (qui pour moi sont des références du genre), mais plutôt sur la production et des effets. Ce qui ne me gêne pas quand c'est bien fait comme ici : sur ce titre, on sent qu'on a quitté la cave purulente pour aller dans des paysages dévastés, colorés par la mort, d'où se dégage un flottement hypnotique (la phase instru dès 2:10 monte lentement et est riche avec cette basse qui contraste avec la guitare lancinante). Cette mélodie qui est d'ailleurs intelligemment reprise en gras ensuite montre ce style d'écriture sous son meilleur jour.
Seulement, l'album prend trop rapidement ce rythme de croisière et devient prévisible : batterie qui martèle, gros riffing à l'ancienne et roule ma poule en mode « intro dans le sens du poil, break et passages qui piétinent légèrement jusqu'à un retour Death metal pour aller à un autre break, puis un passage différent et fini ». C'est d'autant plus visible passée la transition qu'est « An Omnious Journey » car, dans « The Gift » ou « Deceiver in the Shadows » rien ne se démarque réellement.

Fort heureusement, le groupe en a sous le capot, et sait éviter la monotonie. Il faut ainsi que je félicite le travail du chanteur, pour moi le point fort de ce disque. C'est simple, il suffit d'écouter l'ensemble pour entendre, notamment, des inspirations proches du fameux DEMILICH par cette touche caverneuse qui m'évoque des grosses gouttes d'eau qui se fracasseraient sur un sol rocailleux en ruine.
Et si on se laisse embarquer par quelques morceaux, l'expérience devient plutôt rafraîchissante tant elle semble piocher dans les tréfonds du Death Metal d'avant. Les passages modérés de « The Hidden Fiend » me font penser au GLOOMY REFLECTIONS des mexicains de CENOTAPH, avec ces mélodies crasseuses, alors que « Graven Desires », lui, emprunte évidemment à AMORPHIS par cette touche Melodic Death des origines qu'on entend une fois passé le départ. Départ d'ailleurs franchement agréable : avec ce tintement et la montée portée par ces complaintes et le grain de la basse, une ambiance s'impose. Cette track est véritablement la pièce maîtresse de l'album qui sait varier en instru comme en chant et qui va jusqu'au bout de son principe, tout en sortant du rythme qui bouclait depuis le début du disque. Dommage qu'il n'y ait pas eu plus de ces élans de créativité !

Car que me reste-t-il de cette écoute ? Pas grand chose, en fin de compte. Je n'ai retenu que deux-trois passages sympa sur les morceaux les plus efficaces. Ça s'écoute posément, ça peut aussi galvaniser, ça sait être varié par moments. On aurait peut-être voulu encore plus de prises de risques, mais elles restent présentes sur un titre qui, lui, va jusqu'au bout, et c'est fait avec suffisamment d'envie de bien faire pour nous satisfaire. Je ne trouve pas que ce soit la grosse révélation de l'année, mais ça fait passer un bon moment et, parfois, c'est tout ce qu'on demande à un album.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Temple Of Void
Death/Doom Metal
2017 - Shadow Kingdom Records
notes
Chroniqueur : 7/10
Lecteurs : (2)  6.75/10
Webzines : (10)  7.66/10

plus d'infos sur
Temple Of Void
Temple Of Void
Death/Doom - 2013 - Etats-Unis
  

tracklist
01.   The Charnel Unearthing  (01:40)
02.   Wretched Banquet  (06:39)
03.   A Watery Internment  (05:49)
04.   The Hidden Fiend  (04:30)
05.   An Ominous Journey  (00:33)
06.   The Gift  (04:04)
07.   Graven Desires  (06:52)
08.   Deceiver in the Shadows  (06:44)

Durée : 36:51

line up
parution
28 Juillet 2017

voir aussi
Temple Of Void
Temple Of Void
Summoning The Slayer

2022 - Relapse Records
  

Essayez aussi
Void Witch
Void Witch
Horripilating Presence

2024 - Everlasting Spew Records
  
Hesper Payne / Sabazius
Hesper Payne / Sabazius
Under The Alum Shale (Split-CD)

2012 - Loathsome Unclean Music
  
Kuolemanlaakso
Kuolemanlaakso
Tulijoutsen

2014 - Svart Records
  
Verbum
Verbum
Exhortation to the Impure

2022 - Iron Bonehead Productions
  
Celestial Season
Celestial Season
Mysterium I

2022 - Burning World Records
  

Metallica
Ride The Lightning
Lire la chronique
Deathhammer
Crimson Dawn
Lire la chronique
Flesh Storm
The Path Of The War
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Décembre 2025
Jouer à la Photo mystère
Centinex
With Guts And Glory
Lire la chronique
Entretien avec Anthares
Lire le podcast
The Ultimate Soul Grinding Festival - Last Inhumate Show Ever
Illegal Corpse + Inhumate +...
Lire le live report
Warfield Within
Rise of Independence
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Novembre 2025
Jouer à la Photo mystère
R.B.Band
Chains of silence (EP)
Lire la chronique
Ordered To Kill
Endless War
Lire la chronique
Reabilitator
Fucking Thrasher
Lire la chronique
Hexecutor
…Where Spirit Withers In It...
Lire la chronique
Live Report Muscadeath 2025 2ème jour (samedi)
Lire le podcast
Live Report Muscadeath 2025 1er jour (vendredi)
Lire le podcast
La photo mystère du 1 Novembre 2025
Jouer à la Photo mystère
Mortal Scepter
Ethereal Dominance
Lire la chronique
Revocation
New Gods, New Masters
Lire la chronique
Ormagoden
Purphoros
Lire la chronique
Electrocutioner
Harbinger
Lire la chronique
Vio-Lence
Oppressing The Masses
Lire la chronique
Ex Tenebris Lux Acte VII
Gravekvlt + Zöldïer Noïz
Lire le live report
Entretien avec DEVANGELIC
Lire le podcast
Dead Heat
Process Of Elimination
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Octobre 2025
Jouer à la Photo mystère
Entretien avec AVULSED
Lire le podcast
Vile Apparition
Malignity
Lire la chronique
Aragon
Aragon
Lire la chronique
Violator
Unholy Retribution
Lire la chronique
Death Feast Open Air 2025
AngelMaker + Brodequin + Ce...
Lire le live report
La photo mystère du 1 Octobre 2025
Jouer à la Photo mystère