Abhor - Occulta Religio
Chronique
Abhor Occulta Religio
Il faut commencer par un démenti : non, je n’ai rien à voir avec cette pochette. Ce n’est ni moi, ni mon frère ou ami italien. Je sais, je sais, j’avais précisé lors de la dernière chronique du groupe que j’étais un « copain d’ABHOR », mais vraiment non, c’est un pur hasard.
Quoique. C’est une pochette qui ne surprend pas de la part des vétérans de l’occulte. Depuis 1995, ils ouvrent des portes vers les enfers, ils organisent des messes noires inquiétantes, ils jouent avec des ambiances rituelles particulières. Mais pas dans un sens « evil » trop poussé. On s’est même souvent demandé si c’était du lard ou du cochon. S’ils ne s’amusent pas avec les clichés en utilisant une certaine ironie. Du coup ce visuel colle bien à ABHOR. L’occulte, le rite, le côté « spectacle »...
Par contre, même si les éléments sont à nouveau les mêmes que depuis plusieurs albums, j’ai été moins convaincu. Il m’a fallu une dizaine d’écoutes forcées pour trouver plus de plaisir. Avant, les claviers théâtraux tapaient plus efficacement dans l’oreille. Là encore, ils sont présents, et lorsqu’ils se manifestent plus fortement, c’est pour apporter les meilleurs moments de l’album, mais on les sent trop rares, ou trop en retrait, et surtout moins percutants.
Moins percutant, c’est ce que je ressens de manière générale sur tout l’album. Il est bon, mais il n’arrive pas à me prendre entièrement. J’aime beaucoup son approche, le fait qu’il soit fidèle à une façon de penser, de faire, de composer, mais il ne me donne pas envie de le réécouter fréquemment. Il faut être dans le trip pour en profiter réellement. Avoir envie de ces vocaux raclés qui déclament des incantations, de ces riffs saccadés qui claquent et crépitent comme le feu du monde de Satan, de chœurs venus tout droit d’une église dépravée... C’est un peu comme avec COUNTESS en fait, on accroche ou pas. Et même quand on accroche, c’est pas à chaque écoute, il faut être dans les bonnes conditions. Sauf pour « Black bat Recalls », la seule piste que j’ai envie de mettre en boucle. Les autres, je peux les adorer, ou somnoler, selon mon humeur...
Ecoutez l'extrait qui accompagne cette chronique, c'est une piste très représentative de l'art d'ABHOR.
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