Indian Nightmare - Taking Back The Land
Chronique
Indian Nightmare Taking Back The Land
Dans moins d’une dizaine de jours, Indian Nightmare sortira sur High Roller Records son deuxième album intitulé By Ancient Force. Du coup, j’en profite pour me sortir enfin les doigts et vous parler aujourd’hui de Taking Back The Land, premier méfait de ce groupe résidant à Berlin mais dont les membres sont originaires des quatre coins du globe (Indonésie, Turquie, Italie et Mexique). Un groupe polyglotte, aux horizons divers et variés ayant pris parti de défendre la cause indienne ou en tout cas d’en arborer certains artifices (ce nom, bien sûr, mais aussi ces peintures de guerre sur le visage, ces lances que l’on peut voir sur certaines photos promotionnelles ainsi que cet artwork tout en os et en plumes).
Formé en 2014, le groupe sort son premier album en décembre 2016 via Kämäset Levyt, un obscur label finlandais dont le catalogue ne compte à ce jour que deux sorties. Courant 2017, celui-ci sera ensuite pressé en cassette par Fukker Records et Witchhammer Productions ainsi qu’en CD par Iron Shield Records. Un second pressage vinyle sera également réalisé, cette fois-ci par Plastic Bomb Records.
Aussi, si vous n’avez encore jamais croisé la route de ces Punk survoltés, sachez qu’Indian Nightmare s’adonne à la pratique d’un Heavy/Speed thrashisant aux forts relents de Punk à chien mouillé. Une musique abrasive et rétrograde qui, clairement, n’entend pas bousculer les standards en vigueur dans le milieu mais uniquement faire bouger en rythme cette vieille caboche qui est la vôtre et, le cas échéant, vous faire esquisser de temps à autre quelques sourires de sincère satisfaction. Ça a marché pour moi alors pourquoi pas vous ?
Avec pas moins de dix titres pour seulement trente-cinq minutes au compteur, il ne fait aucun doute que Taking Back The Land ne s’embarrasse d’aucune fioriture. Un disque sauvage et fougueux mené le couteau entre les dents et dont les références sont à chercher aussi bien du côté de la Bay Area (Metallica et Megadeth en tête) que de l’Allemagne (Sodom, Kreator, Destruction...) ou de l’Angleterre (Venom, Motörhead). Passé ainsi cette courte introduction sur fond de flûte de pan, de tambours et de voix fantomatiques, Indian Nightmare va rapidement entamer les hostilités à coups de brûlots incisifs dont les riffs hyper Punk et les cavalcades incessantes vous mettront rapidement à genoux (enchaînement "Mengapa", "Unexpected Decay" et "Circles Of Fire" devrait normalement vous convaincre d’emblée. Un rythme d’enfer qui laisse peu de temps pour reprendre son souffle. Heureusement, le groupe n’hésite pas à calmer ses ardeurs le temps de morceaux ou de séquences naturellement moins intenses mais à l’inverse plus épiques et mélodiques à l’image des premières secondes de "Circles Of Fire" que l’on croirait tirées d’un album de Megadeth, de l’excellent "Fire Meets Steel" dont l’introduction est évidemment tirée du célèbre film Conan, "Riders Of Doom" et son entrée en matière mélodico-tragique de qualité ou bien encore par quelques passages au groove assez irrésistible (le break de "Mengapa" à 1:18, le début de "Betrayers" ainsi que ce petit break entamé à partir de 3:18…)
Le reste du temps (enfin l’essentiel de son temps), Indian Nightmare le passe à cravacher à toute allure sur fond de tchouka-tchouka endiablés et de rythmiques haletantes, de riffs Punk/Thrash primitifs mais redoutables d’efficacité, de soli plus ou moins foutraques qui suintent le Rock’n’Roll par tous les pores et d’explosions vocales plus ou moins contenues avec pour souligner le tout quelques montées dans les aiguës typiques de ce que doit être le Speed Metal ou encore quelques chœurs bien viriles empruntés à l’univers du Thrash. Rien de bien sorcier, rien de bien nouveau mais un sens de la réparti qui vous fera inévitablement ramasser toutes vos dents à force de mandales dans la tête.
Direct, bas du front et sans compromis, ce premier album d’Indian Nightmare aura su ravir tous les amateurs de Speed/Thrash qui auront eu la chance ou le flair de tomber dessus. Quant aux autres, si vous êtes clients de ces quelques formations citées plus haut en guise d’influences, je vous encourage alors vivement à jeter une oreille sur ce groupe qui n’entend pas révolutionner quoi que ce soit mais qui entend bien vous mettre de sérieuses secousses à l’arrière-train.
| AxGxB 15 Mai 2019 - 1133 lectures |
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3 COMMENTAIRE(S)
citer | Fabulon 16/05/2019 09:45 | note: 7.5/10 | haha grillé!
Trop pressé de découvrir ton avis détaillé, je confesse à ma honte avoir zappé l'intro
On ne m'y reprendra plus! |
citer | AxGxB 16/05/2019 08:04 | note: 8/10 | Fabulon a écrit : Il me semble que la suite ne devrait pas tarder à arriver.
Toi, tu lis les chroniques
Ça fait plaisir ! |
citer | Fabulon 15/05/2019 17:23 | note: 7.5/10 | Le genre d'album "défouloir" par excellence!
Bien sympa.
Il me semble que la suite ne devrait pas tarder à arriver. |
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3 COMMENTAIRE(S)
16/05/2019 09:45
Trop pressé de découvrir ton avis détaillé, je confesse à ma honte avoir zappé l'intro
On ne m'y reprendra plus!
16/05/2019 08:04
Toi, tu lis les chroniques
Ça fait plaisir !
15/05/2019 17:23
Bien sympa.
Il me semble que la suite ne devrait pas tarder à arriver.