Sick Of It All - Wake The Sleeping Dragon!
Chronique
Sick Of It All Wake The Sleeping Dragon!
On peut être amateyur de BM et de doom et aimer le hardcore. C’est mon cas. Et Sick of it all a longtemps été mon groupe de chevet, happé que je fus, à l’époque, par les albums dévastateurs et, pour ma part inégalés, que sont Just look around et Scratch the surface. Intenses, enchaînant les tubes comme d’autres enfilent les perles, ultra percutant, ces deux albums dominent, à mon sens, leur discographie. Et même si Sick of it all, le premier de leurs albums, Built to last et Call to arms ne déméritaient pas, le soufflet me semblait un poil retombé. La suite ? Ennuyeuse. Toujours de manière subjective, Death to Tyrants, acheté à l’aveugle, sur une énième volonté de redonner sa chance au produit, ne m’a jamais convaincu. Mais comme je suis un obstiné, j’ai ardemment souhaité chroniquer ce Wake the sleeping dragon, dernier album en date du combo new-yorkais. J’ai bien fait.
Inner Vision, qui ouvre l’album, part sur des bases classiques, enlevées, intenses, avec la voix caractéristique de Lou et les chœurs à l’unisson. Un départ de bon niveau, qui marque un titre rythmé, très calibré hardcore, marque de fabrique new-yorkaise oblige (Wake the sleeping dragon, Bad Hombres ou 2+2 encore). La rapidité n’est pas nécessairement de mise mais la rythmique est dense, juste assez compacte pour faire de ce premier titre un petit uppercut, ramassé sur une poignée de minutes. C’est l’une des particularités de cet album – marque de fabrique là encore du combo – les 17 titres sont contenus dans une grosse demi-heure… That Crazy white boy shit reprend les mêmes codes : rythmique enlevée, pas supersonique, mais lourde, quasiment punk par instants (sur Bull’s Anthem, The new slavery et Work the System aussi) où la voix de Lou est souvent doublée de chœurs revendicatifs.
La production est chaude, confortable, bien appropriée à ce type de hardcore, davantage centré sur la lourdeur du propos que sur la vitesse d’exécution à proprement parler. La rythmique est ainsi profonde et lorsqu’elle tape à l’unisson des chœurs placés en arrière-plan, la musique gagne en épaisseur, en profondeur (The Snake, Work the System, To the Wolves).
Mais c’est bien lorsque le groupe renoue avec son passé, avec les rythmiques supersoniques qui ont fait sa force, que je dois avouer que mon goût pour leur musique renait de la même façon. Sur Robert Moses was a racist, Hardcore Horseshoe ou sur Self Important Shirthead, le combo accélère très nettement et le mélange de hardcore et de punk aboutit à des baffes qui étaient véritablement la marque du groupe, l’étincelle qui mettait le feu au pit. Ces titres, ramassés en à peine une minute, balaient tout sur leur passage (les accélérations brutales sur la partie centrale de To the Wolves aussi et ses cassures purement hardcore ; le départ échevelé de 2+2, Mental Furlough).
Si quelques titres remplissent davantage l’album qu’ils ne le bonifient (Always with us, Beef between Vegans, Deep State), il faut bien admettre que cette nouvelle offrande remplit son office bien plus que les précédents albums du combo. Le fait de renouer avec une certaine approche plus axée sur le punk et de se doter d’une production percutante et chaude a indéniablement servi les intérêts du combo ricain. Même le dragon de la pochette renvoie au glorieux passé du groupe ! Pour notre plus grand plaisir.
| Raziel 15 Décembre 2018 - 1773 lectures |
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