Voilà mon premier petit péché mignon de 2019… Allergiques au « Sumeriancore », fuyez ! Pas que pour vos oreilles mais pour la vue aussi a priori, cette horrible pochette (Photosphop des années 90) rendant aveugle… Les Américains de Born Of Osiris reviennent trois ans et demi après un plutôt bien accueilli
Soul Sphere (sorte de
Tomorrow We Die ∆live affiné). Entre temps, pour fêter les 10 ans de leur premier brûlot
The New Reign (EP ? Album ? Difficile de trouver le bon format), le groupe réenregistrera la galette (renommée
The Eternal Reign) avec un morceau inédit (« Glorious Day ») et fera une tournée spéciale. Comme 99% des enregistrements, je vous dirais que celui-ci est bien inutile (d’où l’absence de chronique) si l’on possède déjà l’original (à la saveur plus « primaire »). Pour ce sixième opus le guitariste Lee McKinney reste encore seul à la huit cordes (le batteur composant dans l’ombre), le bassiste Davis Da Rocha (présent depuis 2007) quittera lui l’aventure.
Nul doute que le réenregistrement de
The New Reign et l’entièreté des morceaux de 2007 joués en concert a dû influencer le travail de composition. Un retour à une musique plus mélodique et à l’impact qui rappellera
A Higher Place. On retrouve ainsi les leads aériens accrocheurs des débuts (dans le haut du panier « Disconnectome», le redoutable « Silence The Echo » ou l’épique « One Without the Other ») malgré encore un Lee McKinney bridé. Trop souvent le gaillard coupera abruptement ses envolées qui commençaient pourtant à nous charmer (« Silence The Echo » en est le parfait exemple). Assez frustrant quand on connait son potentiel (voir sa pléthore de vidéos d’astiquage de manche sur sa chaîne YouTube). Les aspects progressifs eux reviennent timidement. Inexploités et loin de la richesse d’un
The Discovery mais faisant un bien fou à des passages deathcore/metalcore bien trop uniformes. Les nappes symphoniques de « Disconnectome » (le dernier album de leurs camarades The Faceless a dû aussi en partie les influencer), le break et le final djent planant de « Under The Gun ». On mettra de côté l’interlude « Recursion » (1 minute de perdue). La présence d’un deuxième guitariste se fait toujours attendre…
Difficile d’échapper encore une fois aux hurlements et au chant clair du claviériste à la limite parfois du supportable. Et cela dès l’ouverture « The Accursed » (au très vilain clip), le chant limite rappé (hommage à Linkin Park) et les ses cris bien poussifs lors des refrains (« Cycles Of Tragedy » + « Analogs In A Cell » = bobos oreilles) donneront envie de lancer un tir de LBD sur le petit bonhomme. Même ses nappes de clavier arriveront à irriter nos esgourdes (les notes horribles de « Under The Gun »). Heureusement des passages deathcore virils redonneront du baume aux tympans, le blackened « Disconnectome » et l’enchainement rythmique « Gilles de la Tourette » (façon After The Burial/Within The Ruins) de « Analogs In A Cell » - « Silence The Echo » feront leur petit effet (le tirant de la huit cordes aidant).
Déjà terminé ?! 25 minutes ?! Comme d’autres groupes de leur écurie (Periphery ou Between The Buried And Me), le label Sumerian Records nous fait le coup de la double sortie annuelle. Le problème est que le prix lui n’est pas divisé par deux… Assez rageant de scinder un album de 45/50 minutes en deux si ce n’est pour rentrer d’avantage de cash. Peut-être que la deuxième partie sera plus expérimentale mais j’ai comme des doutes…
Tronqué honteusement de moitié (coup marketing de Sumerian Records),
The Simulation possède de bons arguments avec ses quelques expérimentations fort bien venues, ses mélodies et un impact que l’on n’avait pas entendu depuis longtemps. L’album demeure malheureusement bien trop inégal pour égaler les trois premières galettes. Certainement que la note aurait été réhaussée avec sa deuxième partie… Curieux néanmoins d’entendre cette suite. Réponse dans quelques mois.
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