Winterfylleth - The Reckoning Dawn
Chronique
Winterfylleth The Reckoning Dawn
7ème album pour les Anglais de
WINTERFYLLETH et si une chose est sûre, c’est qu’ils savent maintenir l’intérêt et parviennent à combler les auditeurs. Sur des sites tels que Rateyourmusic, chacun de leurs albums ont des notes très proches les unes des autres. Mais ce qui me permet de mieux constater la « popularité » d’une sortie par rapport à une autre, c’est plutôt le nombre de votants. 460 pour le troisième album : The Threnody of Triumph. 222 pour le 6ème : The Hallowing of Heirdom. On est entre les deux eaux pour le reste. Et une fois n’est pas coutume, je comprends pourquoi. Si cela traduit une tendance, je la partage.
The Threnody of Triumph contient mes compositions préférées, aux côtés de celles de The Diviniation of Antiquity, et je n’avais pas du tout été sensible au folk acoustique soporifique de
The Hallowing of Heirdom. Sorti il y a deux ans, il m’avait surtout inquiété, car quand on ne découvre pas encore la suite - dont on parle aujourd’hui – on se demande si l’orientation prise sur un album est temporaire, comme une parenthèse, ou s’il s’agit d’une orientation qui perdurera. La deuxième option me hantait. Ma chronique était un peu assassine, mais j’avais l’impression de perdre un groupe de grande qualité en entendant ces hymnes à la gnagnantitude.
Je suis rassuré. Et du coup je pourrai moins le haïr désormais. Il restera un essai, l’envie du groupe d’un moment, avant de retrouver les ambiances qui ont fait son succès. Sur ce nouvel album il y a du folk, il y a de l’acoustique, mais cela redevient l’enrobage d’un black metal épique et envolé. Juste l’embalage. C'est-à-dire que c’est uniquement présent sur des introductions, des fins de morceaux ou alors sur des breaks. Alors certes c’est classique ? Alors certes c’est prévisible. Mais a-t-on besoin d’originalité lorsque la qualité est au rendez-vous ? Non, bien sûr que non. Et là c’est dès la première piste qu’on est emballé. La pochette de l’album fait comme d’habitude un travail préalable pour nous mettre dans l’ambiance, mais même sans elle, cette piste nous plonge dedans. Vraiment magistral. Un beau mélange et un bel équilibre entre la hargne et les mélodies, avec en plus des chœurs sobres qui rajoutent la petite cerise sur le gâteau.
Et tout l’album est ainsi tissé, porté par des sentiments de puissance et de fierté tout le long de l’heure de jeu. 8 pistes dont une instrumentale de moins de 2 minutes qui bénéficient en plus d’un fort charisme. Tout ce que l’on peut reprocher, c’est d’être encore légèrement en dessous d’albums plus anciens. C’est un très beau retour en arrière, avec certains passages qui filent le frisson, mais effectivement pas autant que les compositions d’il y a quelques années. On saura tout de même s’en satisfaire, ce serait un peu exagérer d’être trop sévère sur ce point-là !
WINTERFYLLETH est redevenu lui-même en 2020, pour notre plus grand plaisir !
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