Purtenance - Buried Incarnation
Chronique
Purtenance Buried Incarnation
L'histoire de PURTENANCE a commencé dans la célèbre ville de Nokia en Finlande un beau jour de 1989 sous le nom originel de PURTENANCE AVULSION, avant de prendre ensuite son actuelle dénomination deux ans plus tard puis de mettre en boîte dans la foulée un EP et un album. Après ces débuts prometteurs le combo se mettait brutalement à l'arrêt dès l'année suivante, et ce durant deux décennies, où il avait fini par être totalement oublié même par les puristes les plus chevronnés et motivés. Revenu aux affaires en 2012 avec une nouvelle équipe à ses côtés le duo Harri Salo et Juha Rannikko semble aujourd'hui bel et bien décidé à rattraper le temps perdu, et ce malgré l'inconstance du line-up qui ne semble pas vouloir les freiner, vu que depuis cette renaissance il se montre particulièrement productif. En effet avec ce troisième opus depuis 2013 (où est venu se greffer un autre court-format) le quatuor continue désormais de faire parler régulièrement de lui, même s'il demeure relativement confidentiel et ne pouvant espérer mieux que la deuxième division du Death Metal où il évolue depuis toujours. Car même si cinq ans se sont écoulés depuis l'agréable « ...To Spread The Flame Of Ancients » il fait peu de doutes que cette livraison passera tout aussi inaperçue que les précédentes, la faute à une musique certes bien jouée et exécutée mais néanmoins trop générique et passe-partout pour vraiment marquer les esprits, à l'heure où la concurrence est de plus en plus exacerbée.
Car même si l'ombre de BOLT THROWER règne en maître sur cette galette il faut bien reconnaître qu'on est loin du talent du regretté quintet de Coventry, tant ici les compositions des nordiques se révèlent être trop plan-plan et mollassonnes pour captiver sur la durée, malgré une écriture sobre et efficace et une production old-school à souhait. En effet bien qu'elle sonne live et naturelle et que ça lorgne sans vergogne vers l'époque de « Realm Of Chaos » et « War Master » l'ensemble après un bon début va lentement mais sûrement tomber dans la redite et le manque d'entrain. Donnant le ton d'entrée avec la rampante introduction « Into The Artic Gloom », le groupe va enchaîner avec très bon et sombre « Shrouded Vision Of Afterlife » d'obédience Doom, où de subtiles variations permettent à l'ensemble de garder un attrait et d'éviter la répétition, à l'instar du tout aussi réussi « Under The Pyre Of Unlightenment ». Toujours basé sur la lenteur il voit aussi l'apparition quelques parties mid-tempo parfaites pour headbanguer, histoire d'égayer un morceau rudimentaire et sans fioriture qui se montre accrocheur et prenant, à défaut de captiver totalement. Si musicalement tout passe encore bien sur le varié et réussi « The Malicious Moon » (aux quelques pointes de vitesse bienvenues) ainsi que sur l'entraînant « Lifeless Profundity » (où du tabassage se fait entendre), la seconde partie de cette réalisation va tomber dans une espèce de faux-rythme et souffrir d'une certaine linéarité. Preuve en est avec le répétitif « Wrapped In Lamentation » qui montre une noirceur accentuée, mais aussi un manque criant d'idées vu que ça tourne en rond pratiquement de suite sans jamais réussir à décoller, tout comme « Dark Womb Of Nothingness » où le jeu de batterie pique carrément celui d'Andrew Whale par ses nombreux roulements de toms et caisse claire incessants, sans pour autant avoir la saveur de celui du Britannique.
Bien qu'il ne soit pas parfait et manque cruellement de puissance durant certains passages clés ce disque n'est pas totalement à jeter malgré ses imperfections, certes ça s'écoutera d'une oreille distraite du fait d'une monotonie qui ne cesse de grandir au fil de son avancée, mais l'ensemble est quand même bien en place malgré que ça ne décolle qu'en de rares occasions (du fait entre autres d'un manque symptomatique de vitesse, et d'un côté interchangeable au niveau des riffs et patterns). Bref un ensemble sympathique et relativement homogène, à défaut de plus qui s'oubliera dès l'écoute terminée avant de rapidement retourner vers les classiques de Karl Willets et ses acolytes. Un rendu qui reflète donc ce que nous propose de façon habituelle Xtreem Music, à savoir une oeuvre sympathique mais qui sans être ratée se montre trop basique et sans imagination pour marquer l'année de son empreinte, du classique en somme pour le label Espagnol spécialiste du milieu de tableau de Liga Adelante.
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