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Purtenance - The Rot Within Us
Chronique
Purtenance The Rot Within Us
Eternel second couteau de la prolifique scène Finlandaise le quatuor basé à Nokia a pourtant toujours gardé la foi et la motivation, malgré un relatif manque d’intérêt de la part de public comme de la presse qui ne voient en lui qu’un honnête artisan de première partie de concert. Il faut dire que malgré toute sa bonne volonté celui-ci n’a jamais été en mesure de pondre un disque vraiment marquant et intéressant de bout en bout, tant ces productions ont toujours été trop lambdas et inégales pour vraiment captiver sur la durée, et il fait hélas peu de doutes que ce cinquième opus (le quatrième depuis 2013 !) se démarque des précédents. Car bien qu’arrivant pratiquement trois ans pile après le pépère
« Buried Incarnation » (qui contenait de bonnes idées mais aussi clairement de couilles) on va avoir régulièrement l’impression que ce nouvel album a été mis en boîte dans la foulée de son prédécesseur, et que de fait il ne marquera nullement l’année et passera totalement inaperçu malgré quelques éléments intéressants et une influence BOLT THROWER très marquée durant sa deuxième moitié. Ce ressenti lui permettra heureusement de relever un peu le niveau d’intérêt car son démarrage va être franchement laborieux et poussif, car sans être mauvais ça va être trop rapidement redondant et monotone pour captiver un large auditoire.
En effet que ce soit avec « Mournful Echoes », « Transitory Soul Of The Righteous » et « Unseen Sphere Of Realities » le constat va être le même, à savoir une écriture sobre mais qui s’enlise rapidement sur la classique alternance entre plans écrasants d’obédience Doom et ceux plus rapides et enlevés. Si c’est parfaitement exécuté ça reste malgré tout trop quelconque pour qu’on en retienne véritablement quelque chose, et ce même si ça se montre relativement remuant quand ça lâche les chevaux à défaut de mieux. Pourtant à partir de « Mystic Sacrifice » l’intérêt général va remonter tant on se surprend à tendre l’oreille qui jusque-là était en écoute plutôt discrète, et ainsi apprécier aussi bien le contenu proposé que la production crue et abrasive qui va se révéler adaptée à l’ensemble (même si ça manque notablement de puissance). Il faut dire que le jeu de batterie tout en roulements typique d’Andrew Whale va se retrouver de façon très marquée ici avec un réel mimétisme qui compense la faiblesse des riffs qui n’atteignent pas le niveau de la doublette formée par Gavin Ward et Barry Thomson. Si l’on apprécie sans problème le furieux mais prévisible « Solemn Presence Of Death » en revanche le dynamique et varié « An Invisible Master » passera nettement mieux le cap des écoutes... et ce malgré une durée un peu excessive, une constante qui se retrouvera sur pas mal de morceaux dont la conclusion « Nekromantik Spiritualism » qui va perdre en accroche à cause de cela.
Heureusement cela ne va pas être rédhibitoire preuve en l’impeccable et dynamique « Fate’s Fearful Gesture » qui renvoie de façon plus marquée encore vers les grandes heures du quintet de Coventry, tant on a envie de secouer la tête et de partir au combat malgré le danger. Du coup une fois terminée cette galette un drôle de sentiment va nous tirailler, celui d’un groupe capable par à-coup de proposer de bonnes choses hyper efficaces et entraînantes, mais qui fait hélas preuve toujours d’un manque d’homogénéité criant sur un disque complet vu que ça reste très inégal et générique. Si tout cela se montre légèrement au-dessus de sa précédente livraison ce « The Rot Within Us » sera quand même trop juste pour espérer sortir ses créateurs du milieu de tableau de la deuxième division où ils sont bien accrochés, mais auquel il leur manque encore clairement un truc pour pouvoir prétendre à plus haut. Il faut bien avouer que les moments d’ennui succèdent à d’autres plus accrocheurs... mais qui sont finalement aussi vite oubliés que tout le reste, confirmant qu’il y’a quand même nettement mieux et mémorable dans le style vu qu’on reviendra très rapidement une fois arrivé au bout de ces trente-six minutes vers les ténors de leur pays tels CORPSESSED, LIE IN RUINS et consorts. Ces derniers ayant bien plus à offrir finalement, et surtout de manière bien plus cohérente afin de passer facilement l’épreuve du temps, un signe qui ne trompe pas et nous conforte dans le fait que PURTENANCE n’est sans doute pas capable (et ne le sera sans doute jamais) d’arriver au niveau des références nationales et encore moins internationales.
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