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Feller Buncher : Apéro avec trois bûcherons

Interview

Feller Buncher : Apéro avec trois bûcherons Entretien avec Antoine, Guillaume et Raphaël (2017)
Comment vous êtes-vous rencontrés et quel a été votre parcours musical avant FELLER BUNCHER ?
Guillaume
: J’ai rencontré les anciens TACKLEBERRY sur une annonce. De fil en aiguille les gars sont partis. D’abord le batteur, puis le bassiste. C’est à ce moment que Antoine est arrivé à la basse. Pendant l’enregistrement de l’album, le nouveau batteur est parti, on a recruté Raphaël. Puis Romain, le leader, chanteur guitariste est parti vivre en Afrique du sud et nous trois on a décidé de partir sur un autre projet, avec nos propres compos.

Avant de jouer dans TACKLEBERRY, vous étiez déjà musiciens ?
Guillaume
: moi ça fait 25 ans que je fais ça, j’ai enchaîné pas mal de projets, plus brutaux, mais en vieillissant, je cherche quelque chose de plus doux, même si ça reste bien couillu.
Raphaël : J’avais dix-huit ans quand je les ai rencontrés. A part quelques groupes au lycée, rien de très sérieux avant. Mon premier vrai groupe sérieux était TACKLEBERRY mais je ne m’y sentais pas membre à 100%. Avec FELLER BUNCHER, on a repris le truc et c’est le premier groupe dans lequel je m’épanouis vraiment.
Antoine : J’ai fait partie de quelques groupes précédemment et toujours avec Romain qui était dans TACKLEBERRY et qui m’y a fait venir quand ils ont eu besoin d’un bassiste. Pour ma part, je suis toujours resté dans le même style : riff répétitifs et lourds

Pourquoi avoir abandonné l’ancien groupe pour en créer un nouveau?
Guillaume
: C’est Romain qui écrivait 80 pourcent des morceaux. On sortait de ça, on était plus vraiment dans la même lignée, on a donc préféré faire table rase du passé et c’est pas plus mal, car lorsqu’on écoute ce qu’on faisait avec TACKLEBERRY et ce que fait FELLER BUNCHER, ce n’est plus vraiment la même chose. Il ne faut pas que les gens associent les deux qui sont bien distincts.
Raphaël : Justement aujourd’hui on essaye un peu de s’éloigner de l’image de TACKLEBERRY qui est plus Rock Stoner alors que dans FELLER BUNCHER, on a un style particulier. On veut avoir notre propre identité.

Vous jouez ensemble depuis combien de temps ?
Antoine : fin 2015, on s’est décidés à lancer FELLER BUNCHER et on a enregistré l’EP 203040 en juin 2016

Vous avez enregistré live ?
Guillaume : oui pour les instrus. On a pris la voix à part. Sans retouche, tel quel.

Votre style actuel, vous arrivez à le catégoriser ou c’est compliqué?
Antoine : C’est compliqué.
Raphaël : Rock Bois Metal
Guillaume : J’ai toujours joué dans des projets que je n’arrivais pas à catégoriser. Mais en plus dans FELLER BUNCHER, on a une composition qui est vraiment, de tous les groupes que j’ai fait, on a rarement composé collégialement. Il y a toujours un gars qui arrive avec les deux tiers du morceau sur lequel le groupe complète. Là on construit tous ensemble. Raphaël va nous proposer un rythme et ça va nous lancer, instinctivement. On compose vraiment à trois. C’est un échange et c’est un truc qui est pérenne pour un groupe car c’est super rare.
Raphaël : le problème des groupes au lycée c’est qu’on s’entend pas musicalement et le groupe finit par se séparer.
Guillaume : Pas qu’au lycée.
Raphaël : Ici c’est la première fois que tout le monde apporte ses idées, même moi je peux proposer des choses. On s’écoute tous. S’il y a un truc qu’on aime pas, on n’a pas de problème d’égo, et c’est hyper sain. Donc on progresse vite, on fait des choses qui nous plaisent vraiment.
Guillaume : On a 33% chacun. Enfin, 33% Antoine et moi et 34 pour Raphaël. C’est lui le leader en vrai!

Est-ce que vous pensez que la catégorisation qui était assez facile dans les années 90 a encore une signification. Est-ce que pour vous ça a du sens ?
Antoine : oui et non car dans le Stoner on met à peu près tout et n’importe quoi aujourd’hui.
Guillaume : C’est comme le Metal des années 2000, tu mets tout.
Antoine : Je ne suis pas pour avoir une étiquette ou quoi que ce soit. On joue ce qu’on a envie de jouer et le public nous met dans la catégorie que l’on veut. Les quelques chroniques qu’on a eues, les références sont très éclectiques. Pour moi aujourd’hui, les étiquettes ne servent pas à grand chose car tout le monde mélange les influences et les groupes purs sont rares.
Guillaume : Dans les groupes de Stoner aujourd’hui, il y en a plein qui jouent toujours la même chose. Je ne me vois pas faire le même truc cloné sur ELECTRIC WIZARD qu’on entend partout à tous les coins de rue. J’aime bien écouter ELECTRIC WIZARD, j’ai pas envie d’en faire.
Raphael : je dirais qu’on se balade dans le Rock, le Stoner et le Metal.
Guillaume : parce qu’on veut sonner quand même Rock’n Roll, comme MÖTÖRHEAD (tshirt). C’est la façon de jouer, on ne va pas se prétendre Heavy Metal, plutôt esprit Punk / Rock n Roll, on n’est pas là pour enfiler les perles.

Vous avez gardé d’anciens fans de TACKLEBERRY ?
Guillaume : Je ne sais pas. On n’a pas tellement fait de concerts.
Antoine : Je crois qu’on n’en a jamais faits.
Guillaume : Nous on se créée une fanbase, encore à développer.

Pour le moment vous avez fait peu de concerts, c’est compliqué?
Guillaume : On n’a pas trop su démarcher. On avait des emplois du temps chargés avec les membres précédents et ils ne voulaient pas faire d’efforts sur leur agenda pro. Là tous les trois, on arrive malgré tout à se caler des plages pour faire des tournées. On s’est calé une semaine ensemble. Antoine travaille le samedi mais il fait quand même l’effort de poser des jours.
Raphaël : On a réussi à faire cinq concerts en avril, ce qui est plutôt cool.

Quels sont vos projets d’avenir ?
Antoine
: Faire un deuxième disque. On a déjà quatre morceaux.
Guillaume : Faire des concerts aussi.
Raphaël : Devenir des rockstars mondiales.
Guillaume : J’aime bien l’idée du EP. On a des trucs, on va pas attendre des années pour faire un album.

Le format album a-t-il encore une signification aujourd’hui?
Guillaume
: pas vraiment, là les morceaux sont frais, tu les as tu les enregistres et tu passes à autre chose. Pas mettre deux ans à faire un truc, les morceaux tu en auras marre, ensuite faut les vendre en concert. J’aime bien ce format là. Je pense que par cinq ou six morceaux, tu balances des petits pavés. On ne sait pas de quoi sera fait demain, donc autant avancer.
Raphael : C’est peut être symbolique mais j’aimerais bien sortir un album dans ma vie, 11 ou 12 titres
Antoine : Au pire réunit deux EP, ça fait un album
Guillaume : Jamais ajouter les titres des EP sur les albums, c’est naze.
Antoine : Aujourd’hui les gens sont encore attachés aux albums pour le côté symbolique alors que plus personne n’écoute des albums en entier au quotidien. L’EP permet d’alimenter en nouvelles chansons et c’est ce que les gens attendent. L’album a un côté symbolique mais comme je suis un peu vieille école, j’écoute encore mes vieux CD et j’ai pas d’abonnement à Spotify, j’écoute les albums mais j’ai l’impression d’être une espèce en voie de disparition.

Le retour vintage enregistrer sur du vieux matériel, ça vous parle ?
Guillaume
: je trouve que c’est un gadget. J’ai vécu l’époque des bandes, c’est bien, c’est plus dur, mais c’est chiant, faut vivre avec son temps.
Antoine : Il y a une mode, mais quand tu écoutes le CD, tu as du mal à faire la différence.
Guillaume : le MP3 écrase tout ça…
Raphael: en Wav et en Flac tu entends la distorsion, mais c’est vrai que c’est un peu gadget.
En enregistrant live, votre ambition c’est de restituer le son du concert
Guillaume : pas tricher sur la marchandise. j’ai vu beaucoup de groupes sortir des albums de tarés et être nazes sur scène.
Raphaël : oui, ou des albums avec un son riche, des cordes, des sections de vents, et t’arrives les mecs sont quatre et tous les apports extérieurs c’est sur bande, ils jouent au métronome. Je suis pas contre le principe, mais quand 90% de ton climat repose dessus, c’est naze.

Vous avez un rapport à la forêt assez intense : le nom du groupe, l’artwork de votre EP est forestier et le terme de bûche revient souvent pour qualifier la musique Stoner. Pourquoi à votre avis?
Antoine : C’est le côté un peu massif et qui tient chaud. Le style est bûcheux, comme le feller buncher est une grosse machine d’exploitation forestière a été influencée par le nom du groupe. Nous on joue aussi la carte du bois et de la forêt.
Raphaël : Je ne pense pas qu’on ait un attachement à la forêt, plutôt le côté bois-machine.
Antoine : On ne se promène pas en forêt la nuit pour caresser les arbres.

Justement, qui a choisi le nom du groupe ?
Antoine
: on cherchait des idées de noms de groupes et après avoir fait défiler tous les noms de dieux possibles et imaginables, j’ai pensé regarder les noms de grosses machines. Je suis tombé sur le feller buncher, j’ai trouvé le nom magnifique, je crois que j’ai envoyé un message aux deux autres, ils ont dit ouais. Simple et efficace.

Raphaël, tu as un jeu de batterie plutôt éloigné du Stoner, quel genre de batteur es-tu ?
Raphaël
: Je n’ai pas d’influences Stoner, j’ai surtout été inspiré par le Groove Metal. J’aime faire des roulements entre les toms et la double. J’aime bien le côté roulement qui se termine brutalement. Le côté cavalier du tempo. Sur le tapis de double, sur un riff qui n’avait rien à voir avec le Stoner, ça donnait un côté MACHINE HEAD.

Qu’est-ce qui te plait dans le Groove Metal ?
Raphaël
: la rythmique syncopée, les riffs syncopés. J’adore tout ce qui est riff un peu syncopé, peut-être même sur une ou deux notes, où la double pédale ne fait pas juste une sorte de tapis comme dans le Death. J’utilise la double surtout pour faire toutes ces petites syncopes et ces roulements, et rarement pour faire du tapis. MESSHUGGAH c’est une énorme inspiration dans le roulement de la double, pour créer du rythme et du mouvement et pas juste installer un socle.
Guillaume : C’est aussi mon univers, je suis un gros hardos, pas un Stoner man.
Antoine : J’aime la double aussi (rires)

Puisqu’on en parle, quelles sont vos influences aux uns et aux autres ?
Guillaume
: moi je suis plutôt Thrash et Grindcore, en plus le NYC Hardcore Oldschool. Je ne renierai jamais METALLICA, j’adore MAIDEN, je suis un peu à l’ancienne.
Raphaël : pas mal d’influences Rock, un poil Stoner mais mes trois préférés sont les WITHE STRIPES, tous ces groupes là, même un peu comme ROYAL BLOOD, KING LIZARD, tout ce qui est Garage Rock. Après, j’ai bien le Neo Metal : LIMP BIZKIT, SLIPKNOT, SOAD.
Antoine : Faut pas le mettre ça [rires]
Raphaël : Je sais que c’est assez controversé dans le Metal, mais je trouvais que c’était vachement original. Il y a eu des ratés certes….enfin, toute la vague Groove Metal, le Djent, MESSHUGGAH, MASTODON. Tous ces groupes Metal qui ont une rythmique un peu chaloupée, qui ne sont pas juste du matraquage binaire, qui ont développé un truc rythmique un peu intéressant et ne se servent pas du Metal juste pour bourriner. Et QOTSA.
Antoine : Moi je suis à l’ancienne aussi, METALLICA, le Thrash années 80 et compagnie. Je suis peut-être le plus Stoner de la bande. Je suis très années 90, et la scène Stoner de cette époque : KYUSS, MONSTER MAGNET ainsi que toute la scène Grunge. 90 / 2000, cette décennie là, c’est ce que j’écoute au quotidien.

Quand vous avez commencé à jouer ensemble, vous vous êtes donné une ligne directrice? Comment se sont goupillées les choses et qu’avez-vous recherché?
Antoine
: Comme on te disait, on compose tous ensemble. On a chacun nos influences particulières et on aime les mélanges. Parfois on se retrouve sur une idée et on va se dire “ça sonne un peu comme du SLAYER”. Comme on a un socle commun, on arrive à composer petit à petit. On s’y retrouve tous parce qu’on mélange toutes nos idées en même temps. On n’a pas de ligne de conduite : comme personne ne débarque avec une chanson déjà presque finalisée qui ne réunit que ses influences.
Raphaël : On n’a pas de ligne de conduite mais il y a quand même une identité qui s’installe.

Comment tu la définirais ?
Antoine
: Rock Bois Metal (rires)
Raphaël : C’est compliqué. Je pense qu’il y a vraiment un mélange entre un truc très Metal, un truc plus Stoner avec une certaine volonté de faire chiadé. On aime bien les mesures asymétriques, dans la construction du morceau on aime bien caser des petites feintes, jouer avec l’auditeur. Quand on a un riff, ne pas juste dire “il est cool”, mais le travailler en profondeur pour trouver des subtilités qu’on pourrait mettre à droite à gauche. Du coup une grosse énergie Metal, pas mal d’influences Stoner
Antoine : On essaye de sonner efficace. Si quelqu’un entend le morceau, il trouve ça sympa, mais si tu prends le temps d’écouter, tu découvres une complexité. ça ne sonne jamais de la même manière, il y a toujours une petite feinte...On arrive à se challenger les uns les autres en recherchant des structures complexes.

Pour la prochaine question, j’ai choisi quatre groupes emblématiques de votre univers, je vous cite un groupe, vous me donnez vos réactions à chaud.

BLACK SABBATH
Guillaume
: J’adore, quand j’étais gamin, j’avais une voisine qui avait des CD et des vinyles de Black Sab, ACDC et Police et quand on était gamins à 8 ou 9 ans on écoutait ça. Cela surprend un peu les gens mais moi j’aime bien l’album enregistré avec Ian Gillian (Born Again, 1983), mais les Dio non.
Antoine : La classe. C’est un peu pareil, ça parait bête et méchant mais quand on écoute le travail de tous les musiciens, c’est du haut vol.
Raphaël : c’est le premier album et le premier morceau, hyper dark, puis le deuxième avec de l’harmonica. C’était la transition du Rock au Metal, l’utilisation du triton.

KYUSS
Guillaume
: J’adore. Je les ai découverts au hasard avec un pote qui bossait dans un magasin de disques à Ménilmontant. C’est des gars qui bossaient dans les magazines musicaux qui lui vendaient leurs disques. On a écouté KYUSS et on a été mordus, avant que ça devienne connu. Direct, ça m’a parlé. C’est le BLACK SABBATH des années 90. Ils ont inventé un son extraordinaire et ça reste un groupe intouchable et inégalable.
Antoine : Pour moi KYUSS c’est la révélation. C’est le style musical que je recherche depuis le début. J’ai commencé avec Welcome To Sky Valley et là je me suis dit “ok, c’est çà”. C’est mon préféré des quatre albums. Ensuite viennent Blues For the Red Sun, puis And The Circus Leaves Town.
Guillaume : Wretch est bien aussi, un peu plus Punk.
Antoine : L’intro est énorme, ils sont encore dans le Punk, on sent qu’ils écoutent aussi du Thrash à l’occasion, mais pour moi un groupe intouchable, et ça sert à rien d’essayer de faire pareil.
Raphaël : j’ai connu QOTSA avec Songs For the Deaf. Et ça m’a énormément plu, ça ne fait que quelques années que j’ai découvert KYUSS en creusant un peu le truc et j’adore. Sauf Wretch, il y a ce côté Punk / Rock de motards enregistré dans les chiottes qui me plait le moins. J’adore And The Circus Leaves Town, le côté rythmique entraînant avec des riffs dissonants, cet album là c’est mon préféré.

MONSTER MAGNET
Guillaume
: Je les ai vus en première partie de QOTSA sur la tournée de leur deuxième album à l’Elysée Montmartre, je connaissais MONSTER MAGNET sans connaître et ils m’ont mis une telle baffe que QOTSA faisait un peu pâle figure derrière.
Antoine : C’est mon école, ce qu’ils font aujourd’hui, depuis Spine Of God est moins bon, j’aime beaucoup les premiers albums, ce côté Space Rock, Psyché. En live je les ai toujours bien aimés. Dave Wyndorf a un sacré charisme sur scène. Le reste du groupe, on sent bien que c’est le Dave Wyndorf band, ça a perdu un peu de son charme quand le guitariste originel est parti. Toute la période années 90 reste assez sympa. Après, ils ont commencé à fortement tourner sur du Hard Rock un peu FM pas forcément très inspiré, là ils essayent de revenir au côté psyché dans leurs remix, mais depuis God Says No, j’arrive plus à me faire un album en entier en me disant que je m’éclate. Pourtant il a le sens de la mélodie et du refrain.

Pour finir, vu que Guillaume est aux couleurs du groupe de Lemmy, je vous propose de terminer par MOTÖRHEAD
Guillaume
: J’adore. Si j’ai un album à conseiller c’est Live at Hammersmith. La première fois que je les ai vus c’est au Bataclan, ils ont fait deux dates, j’ai fait les deux. Quand je les ai vus, j’ai eu une larme à l’oeil. Lemmy avait un charisme extraordinaire. Pour moi, le Rock n Roll, c’est ça. Les derniers trucs qu’ils ont fait, tout avait été dit avant, mais j’adore. C’est plus mon école à moi.
Antoine : C’est totalement mon école aussi.
Raphaël : Pour être honnête, je ne suis pas fan.
Antoine : C’est le symbole de la musique amplifiée pour moi. Les autres sont cultes, MOTÖRHEAD c’est au-delà du culte, c’est une façon de vivre. Tu joues, tu fais des tournées, t’as une vie de merde à côté mais tu t’en bats les couilles.
Guillaume : J’ai travaillé avec un ingé son qui avait tourné avec MOTÖRHEAD, il me dit que Lemmy, il arrive en enregistrement, tu fermes toutes les portes, malgré tout tu entends à travers tellement il est fort. Le mec il est à côté de sa basse, pas de bouchons, il s’en bat les couilles. Il est mort sur scène. C’est la classe.
Antoine : C’est un symbole. Sa vie c’était la musique, mais à côté il avait une vie de looser. Whisky, coke, amphet’ et machine à sous. Son seul truc c’était la musique…
Guillaume : Et pareil, personne ne peut faire du MOTÖRHEAD.

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