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Metallica - M72 World Tour

Live report

Metallica - M72 World Tour Metallica + Architects + Epica + Ice Nine Kills + Mammoth WVH
Du 17 Mai 2023 au 19 Mai 2023 à Paris, France (Stade de France)
Petit Papa Het, quand tu descendras du ciel, avec tes jouets par milliers... n'oublie pas mes petits souliers. Disais-je en novembre à l'annonce conjointe du nouvel opus des Américains – sorti le 14 avril 2023 – et de cette tournée mondiale prévue quelques semaines plus tard et intitulée « M72 World Tour » pour le défendre. Oui, ce « No Repeat Weekend » – offert le jour de sa mise en ligne par ma dulcinée – était le cadeau de Noël idéal. Deux concerts de Metallica, deux setlists totalement différentes, tel était le deal passé entre le quatuor de San Francisco et la horde de fans venue les écouter au Stade de France. Outre l’occasion de promouvoir le sympathique mais inégal (ainsi qu'un peu longuet) 72 Seasons, c’est aussi l’occasion de savourer quelques raretés toujours appréciables comme de grands classiques qui soulèveront les cœurs. Le risque était louable : jouer deux fois deux heures en quarante-huit heures d'intervalle à soixante ans est un signe de bonne santé d’un groupe qui turbine ensemble depuis un sacré paquet d'années. Inutile de présenter ces « Four Horsemen » Lars Ulrich (batterie), James Hetfield (guitare, voix), Kirk Hammet (guitare) et Robert Trujillo (basse). Néanmoins, ces deux concerts n’affichent pas complet, l'affluence a la calvitie. La faute, certainement, à un prix exorbitant. D'aucun en profiteront pour se glisser dans ces interstices pour mieux voir la gigantesque scène circulaire déployée pour l’occasion.

Mercredi 17 mai 2023

Faire la première partie de Metallica au Stade de France paraît être sur le papier un beau tremplin de carrière. C’en est certainement un d’ailleurs. La dernière première partie de Metallica au Stade de France en 2019 était… Ghost. Quatre ans plus tard, la bande à Tobias Forge a pris une toute autre dimension. Pourtant, ce mercredi 17 mai, cet alléchant trampoline avait tout l’air du cadeau empoisonné pour Ice Nine Kills et Epica, relégués l’un comme l’autre au rang d’amuse-bouches tout juste digestes. En effet, 90% des hères présents au stade ne sont là que pour Metallica et se tamponnent gracieusement le coquillart de ce qui ne l’est pas. Malgré leurs nombreux efforts pour stimuler un public amorphe, la sauce ne prend pas. Seuls quelques fans arborant d’ailleurs les t-shirts de ces groupes – faisant presque figure d’intrus dans ce paysage envahis de M plus ou moins jaune fluos – seront réceptifs à leur bonne volonté.

Les Américains d’Ice Nine Kills, parés de leurs costards cravates et accompagnés de performers qui rendent hommages à plusieurs franchises iconiques du cinéma d’horreur, envoient pourtant une sauce qui a tout pour fonctionner sur le grand public, tant ces déférantes de metal moderne ont un côté facile d’accès et séduisantes. Trop moderne peut-être pour les vieux loubards qui veulent revivre les années 1980 avec leur shot de Metallica… avant de retourner sillonner les routes sur leur Harley Davidson. Heureusement que l'affaire est vite pliée.

Setlist
1. « SAVAGES »
2. « Wurst Vacation »
3. « Hip to Be Scared »
4. « Ex-Mørtis »
5. « Welcome to Horrorwood »
6. « The Shower Scene »
7. « The American Nightmare »

Quant à Epica, embauché à la dernière minute pour remplacer au pied levé Five Finger Death Punch, qui occupe beaucoup mieux la scène que les jeunots précédents, la sauce ne prend pas beaucoup mieux. La plupart des présents préfère soit siroter les Heineken coupées à l’eau du Stade de France, soit ingérer les chips sans sel ou les sandwichs frugaux proposés pour la modique somme de 8 putain d’euros. Soit les deux. Je m’inclus dans le lot : étant totalement hermétique au metal à chanteuse, Epica ne fut pour moi comme pour la majorité du public présent qu’un fond sonore relativement agréable. Bref, pas sûr que les quelques pleu-pleus vaguement attentifs aillent digger Ice Nine Kills et Epica de sitôt.

Setlist
1. « Abyss of Time – Countdown to Singularity »
2. « The Essence of Silence »
3. « Unleashed »
4. « The Final Lullaby »
5. « The Obsessive Devotion »
6. « The Skeleton Key »
7. « Code of Life »
8. « Beyond the Matrix »
9. « Consign to Oblivion »

Place au spectacle que tout le monde attend le pied ferme. De là où je suis, la pelouse, ça commence gentiment à se tasser. Il est devenu difficile de se frayer un chemin entre les golgoths à barbichettes, les chevelus à l’hygiène douteuse, les casuals en manque de sensations fortes et les influenceurs que Stranger Things a attiré ici (et qui commencent gentiment à se demander ce qu’ils foutent là). Alors que résonnent « It’s A Long Way To The Top (If You Wanna Rock 'n' Roll) » d’AC/DC et le traditionnel « The Ecstasy Of Gold » d’Ennio Morricone, les cœurs se serrent. Ça commence.

Enfin… presque. Certes, le son explose aux oreilles, catalysé par les massives cloches martiales de « For Whom The Bells Tolls » et les assauts de Robert Trujillo. Mais cette fameuse scène circulaire s’avère elle aussi être une fausse bonne idée. Si ceux qui ont vendu un rein pour accéder à la « Snake Pit », îlot central, doivent certainement voir quelque-chose, nous autres pauvres mortels ne voyons pour l’heure pas grand chose d’autre que les massifs écrans qui nous surplombent. Lars Ulrich est à l’autre bout de la scène et les trois autres sont pour l’instant assez éloignés. Cela n’empêche pas de fusionner avec les titres emblématiques qui déferlent sur nous : avec « Ride The Lightning », les premières secousses démarrent, occasion idéale pour se frayer un chemin un peu plus près de nos héros. Les « Four Horsemen » se baladent sur la scène, nous voyons régulièrement Kirk Hammett venir nous jouer un solo. La situation change rapidement : en fait, Lars Ulrich joue sur plusieurs kits de batterie et se déplace lui aussi sur la scène, ce qui occasionne quelques pauses égayées par des backings tracks un brin longuets. Qu’importe, James Hetfield vient vers notre position pour intercaler un magnifique « Fade To Black » entre les trois titres de 72 Seasons prévus au casting, les dynamiques « Lux Æterna » et « Screaming Suicide » dans un premier et le plus planplan « Sleepwalk My Life Away », qui fait un brin retomber le soufflet.

Pas pour longtemps. Vient ensuite le premier temps fort de ce concert mémorable. Lars Ulrich rejoint son compère et pose son campement vers notre position alors que résonnent les premières notes de l’instrumental légendaire « Orion ». Quelle merveille. D’autant que j’ai la section rythmique juste en face de moi, Robert Trujillo appuie sa jambe sur la grosse caisse de Lars Ulrich. Ça restera gravé dans la mémoire à long terme. En enchaînant avec les tubes « Nothing Else Matters » et « Sad But True », Metallica lance la grande messe. La magie opère. Et oui, quand on est à la messe, on oublie que le prêtre n’est pas toujours très juste dans ses sermons (notamment le plantage un peu gênant de l’introduction de « The Day That Never Comes »), on oublie que les soli de Kirk Hammett ne sont pas toujours dedans, on oublie que l’acoustique de l’église n’est pas terrible et qu’on se gèle un peu le cul dans ces vieilles pierres… pour se laisser emporter par des émotions viscérales. On communie, tous ensemble. Cette fois-ci, le soufflet ne redescendra plus, tant Metallica enchaîne les cartouches divines jusqu’au terme de cette excellente setlist. Hormis « Fuel » qui n’est à mon sens pas dans cette catégorie – mais a le mérite de réchauffer la température avec des effets pyrotechniques bienvenus – la fin de setlist est magistrale, passant de la tuerie « Blackened » à la bombe « Seek And Destroy ». Tout ça pour finir par le gigantesque « Master Of Puppets », un finish absolument dantesque. Quelle soirée! Le mieux, se dit-on avec mon frère qui a lui aussi des étoiles plein les yeux, c’est qu’on y retourne dans quarante-huit putain d'heures. Tonton Lars, business man devant l'éternel, ne manque d'ailleurs pas de rappeler à la plèbe qu'il y a un autre concert vendredi.

Setlist
1. « For Whom the Bell Tolls »
2. « Ride the Lightning »
3. « Holier Than Thou »
4. « I Disappear »
5. « Lux Æterna »
6. « Screaming Suicide »
7. « Fade to Black »
8. « Sleepwalk My Life Away »
9. « Orion »
10. « Nothing Else Matters »
11. « Sad but True »
12. « The Day That Never Comes »
13. « Blackened »
14. « Fuel »
15. « Seek & Destroy »
16. « Master of Puppets »


Vendredi 19 mai 2023

S’il y a bien un groupe qui a su tirer son épingle du jeu dans cette situation inconfortable de « première partie de Metallica », c’est bien Mammoth WVH. Avec une scénographie minimaliste - et assez statique, ce qui n’est pas forcément un bon calcul étant donné la configuration de la scène - le quatuor a semble-t-il conquis les foules et séduit bon nombre d'aficionados présents par son hard rock mélodique inspiré et fluide. Voilà certainement un groupe qui aura réussi à conquérir de nouveaux territoires, d’autant que l’affluence semble ce vendredi plus fournie et plus impressionnante que le mercredi. Même moi, je dois bien avouer que je me laisse envoûter par ce groove attractif et cette voix chaleureuse de Wolfgang Van Halen qui mène sa barque avec un charisme évident. Un petit bonbon idéal pour patienter ; nul doute que ce groupe continuera à faire parler de lui dans le futur. Si je n'en serai peut-être pas, je dois dire qu'ils ont au moins attisé ma curiosité et capté ma concentration pendant une bonne demi-heure.

Setlist
1. « Mammoth »
2. « Mr. Ed »
3. « Like a Pastime »
4. « Stone »
5. « You're to Blame »
6. « Another Celebration at the End of the World »
7. « Don't Back Down »

C’est donc Architects qui servira de parenthèse. Mais pourquoi ? Après tout, sur le papier, le bataillon anglais a tout pour me plaire. Mais alors que le groupe a des qualités techniques évidentes, ils succombent aux affres de la facilité. Passé plusieurs morceaux, la formule devient répétitive à en crever : les couplets hurlés qui viennent s’échouer sur des refrains en voix claires aux mélodies accrocheuses, j’en fais malheureusement trop vite le tour et préfère en profiter pour me sustenter et me vidanger avant une nouvelle salve de classiques. Même si Sam Carter s'égosille pour réveiller les travées du Stade de France qui se remplit plus rapidement que mercredi, la sauce ne prend pas vraiment. Seuls les quelques fidèles du groupe – arborant leurs t-shirts aux designs audacieux – ont dû passer un bon moment. Tant mieux pour eux. Si je secoue la tête par moments pour faire bonne figure, je commence gentiment à être agacé. Il y a quelques gros loulous tout veste-à-patchés qui ont certainement dû saigner des oreilles... En tout cas, ce metalcore vaguement progressif n'est pas pour moi.

Setlist
1. « Black Lungs »
2. « Nihilist »
3. « Discourse Is Dead »
4. « tear gas »
5. « deep fake »
6. « a new moral low ground »
7. « Doomsday »
8. « Mortal After All »
9. « Impermanence »
10. « Meteor »
11. « when we were young »
12. « Animals »

Une deuxième dose d’ecstasy et la transe recommence. Surtout avec « Creeping Death » et ses accords massifs qui viennent désosser les cervicales sans prévenir. Les poings se lèvent à l’unisson et la foule s’agite à nouveau. Force est de reconnaître, pourtant, que la setlist paraît sur le papier moins attractive que celle du précédent concert. Le son est également un peu plus brouillon, sans que cela gêne outre mesure (puisque tout le monde connaît les titres par cœur). Malgré « Harvester Of Sorrow » et « 72 Seasons », meilleur morceau du dernier opus en date, cette deuxième soirée manque pour l’heure de temps fort. « Cyanide » et « King Nothing » traînent en longueur, tout comme le redondant « If Darkness Has A Son » et le très moyen « You Must Burn! ». Dommage de ne pas avoir calé un « Shadows Follow », un des meilleurs titres de 72 Seasons (2023). Je ne fais pourtant pas partie des détracteurs du Metallica récent, tant un « Moth Into Flame » passe merveilleusement bien en live, surtout accompagné d’effets pyrotechniques parfaitement synchronisés.

On retrouve pourtant les mêmes problèmes que lors de la précédente prestation : un son un peu brouillon – format oblige – et une visibilité fluctuante de la scène et de ce qui s'y passe. Qu'importe, le lien entre Metallica et moi se fait avant tout par la musique et je vis lors de ce deuxième soir de très grands instants d'émotions. Les « Four Horsemen » décident, pour ces deux setlists parisiennes, de caler leurs deux instrumentaux majeurs en milieu de performance. Très bon choix, alors qu'ils faisaient l'ouverture à Amsterdam une semaine auparavant. Ce soir, c'est « The Call Of Ktulu » qui vient m'offrir un nouveau moment d'anthologie, avec un Lars Ulrich en ligne de mire, tabassant ses fûts avec simplicité et efficacité, comme depuis plus de quarante ans. Ces riffs emblématiques qui sortent des profondeurs ne manquent pas de me filer la chair de poule. Tout comme le magnifique « The Unforgiven », grand moment de cohésion emblématique qui voit tout un stade reprendre en choeur ses mélodies obsédantes. D'autres instants de grâce m'attendent, alors que résonne l'introduction de « Battery », morceau squeezé de la précédente setlist (alors qu'elle était jouée le premier soir à Amsterdam). Je suis à la fois ravi et presque rassuré d'entendre ce morceau emblématique, ouverture magistrale de Master Of Puppets (1986) qui m'a lié à tout jamais à Metallica. Et alors qu'un show pyrotechnique de haute volée prend place dans le Stade de France, je sais déjà ce qui m'attend...

« I can't remember anything
Can't tell if this is true or dream
Deep down inside I feel to scream
This terrible silence stops me »

J'empoigne mon petit frère, avec lequel nous avons tant saigné And Justice For All... (1988) et nous entonnons ensemble ce chant de souffrance salvatrice. Dans cette communion générale, nous faisons corps. Communion familiale. Pas le temps – ni l'envie – de réfléchir au son qui s'est dégradé avec l'avancée de la soirée et la tombée de la nuit. « One » règne. Et Metallica d'achever son monde avec le tube « Enter Sandman » qui clôt à la fois la soirée et ce « No Repeat Weekend ». Les rappels, c'est pour les faibles. En tout cas, le deal totalement respecté : pas un morceau ne fût répété entre les deux soirées. Malgré les quelques couacs inévitables, l'affaire fût rondement menée, difficile d'être déçu par ce shot de classiques qui fait tout de même la part belle aux meilleurs moments des « Four Horsemen » tout en réservant une place de choix au dernier album. Metallica a fait un calcul intelligent en limitant rigoureusement à trois morceaux par setlist les extraits de son dernier-né. Pourtant, cette pièce est à double tranchant, tant la setlist du concert précédent me semble supérieure en tous points à celle-ci, presque considérée par votre serviteur comme un gigantesque « bonus ». Les fidèles du vendredi ont peut-être été moins copieusement servis que ceux du mercredi. Il y a bien des choses à redire sur les choix opérés des Californiens : la scène circulaire qui limite la visibilité du plus grand nombre au profit des bons payeurs, les changements de plateaux qui occasionnent des pauses aux « backing tracks » un peu superficielles, les quelques pains qui ont émaillé certains morceaux... Reste que leur répertoire éléphantesque supporte très bien ce format inédit. Difficile de faire la fine bouche et de redescendre de son petit nuage quand on a la chance d'assister à deux concerts de Metallica en une semaine. De plus, le don de 80 000€ aux Restos du Coeur par l'intermédiaire de la fondation All Within My Hands est également très classe. À dans trois ans pour un concert anniversaire ? C'est tout le mal qu'on se souhaite.

Setlist
1. « Creeping Death »
2. « Harvester of Sorrow »
3. « Cyanide »
4. « King Nothing »
5. « 72 Seasons »
6. « If Darkness Had a Son »
7. « Welcome Home (Sanitarium) »
8. « You Must Burn! »
9. « The Call of Ktulu »
10. « The Unforgiven »
11. « Wherever I May Roam »
12. « Moth Into Flame »
13. « Battery »
14. « Whiskey in the Jar »
15. « One »
16. « Enter Sandman »

5 COMMENTAIRE(S)

Lofogras citer
Lofogras
29/05/2023 12:16
Chri$ a écrit : Superbe report, merci pour le partage. L'impression d'y être à vos côtés... Je les avaient vus au SdF pour la tournée "Death Magnetic", mais la taille improbable de ce lieu m'a rendu l'expérience très incertaine et musicalement pas bien appréciable. Mais bon, le gigantisme de l'évènement doit bien compenser cela et laisser de bons souvenirs Sourire

Pour Death Magnetic, ils ont fait deux jours à Bercy, avec The Sword et Machine Head en 1ère partie.
AxGxB citer
AxGxB
25/05/2023 13:17
Comme dit sur le forum, j'aurai bien aimé les revoir surtout que ces dernières années la part belle est quand même faite aux morceaux des 4/5 premiers albums (le reste ne m'intéresse absolument pas) mais effectivement le prix plus l'idée de savoir qu'il faudrait souper des morceaux plus récents m'a bien dissuadé. En tout cas, tu as eu l'air d'apprécier, c'est bien le principal Sourire
KHÂ-O citer
KHÂ-O
25/05/2023 11:13
Présent au concert de vendredi (dans les gradins malheureusement). Malgré quelques défauts c'est bon, j'ai entendu ONE et The Unforgiven en live.

Un rêve de gosse qui se réalise
Chri$ citer
Chri$
24/05/2023 10:47
Superbe report, merci pour le partage. L'impression d'y être à vos côtés... Je les avaient vus au SdF pour la tournée "Death Magnetic", mais la taille improbable de ce lieu m'a rendu l'expérience très incertaine et musicalement pas bien appréciable. Mais bon, le gigantisme de l'évènement doit bien compenser cela et laisser de bons souvenirs Sourire
Jean-Clint citer
Jean-Clint
24/05/2023 10:21
Très bon live report qui confirme les ressentis que j'ai eu de différentes personnes (notamment un concert du vendredi bien supérieur), et un groupe qui a créé l'évènement dans la capitale (le pop-up store littéralement dévalisé par les fans). Bref malgré les années et le côté merch' ultra-présent le groupe reste une machine de guerre qui tient toujours largement la route Sourire

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