Limp Bizkit - Chocolate Starfish and the Hot Dog Flavored Water
Chronique
Limp Bizkit Chocolate Starfish and the Hot Dog Flavored Water
C’est l’été, il fait chaud, les filles se déshabillent, Thrasho fête sa 1000e chronique : autant de raisons pour ressortir ce bon vieil album de nos californiens de Limp Bizkit. « Mais mais mais ! Du Limp Bigshit sur Thrasho !? » me direz- vous, et moi je vous répondrai « Oui oui ! ». Vous êtes dégoûtés hein ? Votre webzine fétiche risquerait de se transformer en infâme repère à néo et autres jeunes skateurs. Mais non ! Que nenni ! Juste que pour arroser notre 1000e chronique, on sort les grands moyens sur Thrasho ! Et quiconque aime déconner en pétant et racontant des blagues bien grasses, draguer lourdement de la donzelle en mini jupe, et faire l’autiste pour divertir (ou consterner) l’assistance, se doit d’écouter cet album.
Chocolate Starfish and the Hot Dog Flavored Water, où « Le nom d’album le plus débile de l’univers pipi caca nichon », est sorti en 2000 ; j’avais 12 ans. Mon premier album avec des guitares saturées… que d’émotion. Voilà pour la petite histoire, passons au gros morceau.
Limp Bizkit, c’est bien simple : on aime ou on aime pas. Certains reprochent au groupe d’être tout simplement du neo, ou alors, plus légitime, ne supportent pas la voix de Fred. Pour ma part, j’accroche à la voix de Fred qui couine plus qu’il ne chante (ce que certains n’aiment donc pas), mais c’est tellement bon, et ça donne ce côté « fun » au groupe ; de plus son flow est assez efficace, comme on peut le remarquer sur la très bonne Livin’it up. Wes Borland, ou le maître des riffs « jumpants » [pour ma part du moins], déballe ici des riffs plus assassins les uns que les autres : il suffit d’écouter Hot Dog, My Generation, Full Nelson… tous les morceaux en fait, qui comportent chacun leur lot de petits riffs si charmants et sautillants. John Otto développe un jeu de batterie plutôt basique, tout en restant néanmoins rythmé et groovy, suivi par la basse de Sam Rivers qui se fait malheureusement discrète durant l’album.
Mine de rien, il se trouve que C.S.A.T.H.D.F.W. est plutôt varié comme album. Des morceaux très festifs côtoient d’autres plus orientés rap, ou d’autres plus « ovni ». Ainsi, alors que des chansons comme Hot Dog, My Generation, Rollin’ (air raid vehicle) qui vous donnent envie de sautiller gentiment, de couiner à tue-tête par-dessus les paroles de Fred [paroles assez délirantes pour la plupart du temps, comme la légendaire Hot Dog avec sa cinquantaine de « fuck »], d’autres morceaux comme Livin’It Up, Getcha Groove On et Rollin’ (urban assault vehicle) sont beaucoup plus rap, et facilitent grandement la volonté de se prendre pour un « Gangsta west-coast bitch nigga », sûrement grâce à la présence de Xzibit sur Getcha Groove On, et de DMX, Method Man et Redman sur Rollin’ (urban assault vehicle), excusez du peu.
C’est cette partie de Limp Bizkit qui est souvent appréciée ou dénigrée. Mais LB, ce n’est pas seulement de l’humour, des riffs lourds et du chant « Mickey Style », c’est aussi des émotions, des morceaux qui vous feront passer pour un lover auprès de la gente féminine, qui révèleront votre fond de grand sentimental, sous cet amas de graisse, de cheveux et de bière. Hold On en est sûrement le meilleur exemple : Fred chante pour un fois, un arpège de guitare qui pourrait bien vous faire lâcher une larme [il faudrait quand même que vous soyez foutrement gay], des petites montées en intensité, des sortes de chœurs…autant d’éléments qui vous feront passer pour un gros nounours auprès d’une jeune demoiselle en manque de sensation forte. Le morceau reste quand même assez beau, et relaxant. Dans le même style, mais à un degrés moindre, on pourra citer My Way, It’ll be Ok et The One.
Et enfin, remerciez moi. Bah ouai, je vous ai gardé le meilleur pour la fin. Il s’agit des morceaux Take A Look Around et Boiler. Take A Look Around est sûrement le morceau phare de l’album : présent sur la B.O. de Mission Impossible 2, le groupe reprend ici la célèbre mélodie de la série Mission Impossible, pour en faire une chanson énorme, sûrement l’une des meilleurs de l’album. La basse est pour une fois distinguable, Fred rape vraiment bien, et même sans couiner [ou presque] ! Le refrain est destructeur, à la hauteur de n’importe quelle explosion présente lors du film. Le pont est quant à lui assez classe, avec une batterie répétitive au point de donner l’impression d’un « rituel » : une ambiance particulière s’en distingue, presque religieuse, avec un Fred qui chante ses paroles de manière fortement aérienne ; tout ça pour revenir en puissance sur le refrain, et se terminer sur l’hymne de Mission Impossible. Attaquons nous maintenant à Boiler, mon morceau préféré sur l’album. Le groupe a composé une pièce de presque 6 min dégageant une certaine intimité avec l’auditeur. Fred prend une voix assez confidentielle, et assure un refrain, bien qu’assez énergique, très touchant. Puis le traditionnel « pont », de toute beauté également, me rappelant un peu celui de Take A Look Around, bien que Fred chante réellement ici, et même bien.
Cet album a marqué ma jeunesse, et a été un tournant quant à mes goûts musicaux, et je ne pouvais que lui rendre hommage pour la 1000e chronique de Thrashocore : sans lui, je ne serai sûrement pas là.
| Krow 1 Juin 2005 - 3670 lectures |
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