Rage Against The Machine - The Battle Of Los Angeles
Chronique
Rage Against The Machine The Battle Of Los Angeles
Beaucoup de choses changent en 4 ans, enfin un peu plus de 3 ans plutôt car ce troisième album des révolutionnaires de Los Angeles est sorti plus tôt que prévu, en 1999. Et autant j'avais été conquis lors de la sortie de
"Evil Empire", autant celle de "The Battle Of Los Angeles" ne m'avait fait ni chaud ni froid. Durant la période qui sépara celui-ci du précédent, j'ai mis un pied dans le metal, laissant de côté les groupes qui firent ma jeunesse dont Rage Against The Machine faisait parti. Et c'est finalement avec quelques années de plus que j'y reviens et que je découvre les richesses de cet album que je n'aurai pas du laisser de côté pendant tant d'années.
S'il y a bien une chose qui ne change guère, c'est la musique de Rage Against The Machine. Ceux qui ont aimé les deux précédents albums n'ont pas du être déçu par cette nouvelle offrande car encore une fois, les américains ont tapé là où ça fait mal. "The Battle Of Los Angeles" reprend en fait la rage et la puissance du premier album, ainsi que les expérimentations et la noirceur de
"Evil Empire", donnant un album coincé entre le constat amer d'un monde qui va mal et l'envie de tout foutre en l'air. Malgré tout, on sent bien que le groupe a mûri, s'est assagi. La musique est certes plus mature mais on a du mal à retrouver la même hargne qu'auparavant. Toutefois, même si "The Battle Of Los Angeles" percute un peu moins que ses prédécesseurs, il regorge de petites perles, véritable démonstration de savoir-faire en matière d'efficacité que sont "Testify", "Calm Like A Bomb", "Sleep Now In The Fire" (et son énorme riff d'intro) ou encore "New Millennium Homes". Mais ce qui me dérange le plus personnellement, ce sont les titres plus calmes et plus rap ("Born As Ghosts", "Ashes In The Fall") qui cassent un peu l'ambiance (bien que cette impression puisse simplement résulter d'une certaine exécration envers ce style musical).
Enfin bref, en ce qui concerne les détails de forme, pas grand chose n'a changé non plus. Excepté le fait que l'album ne soit pas mixé par Andy Wallace, on a encore une fois un album 100% naturel, sans sample, ni claviers ni quoi que ce soit. Tom Morello s'en donne toujours à coeur joie sur ces expérimentations (avec plus ou moins de réussite comme d'habitude), Zack de la Rocha hurle toujours aussi bien de sa voix reconnaissable entre mille et la production est toujours aussi propre et incisive. Reste au final un très bon album qui pêche selon moi, par quelques fautes de goût (ou tout simplement par manque d'inspiration) et par des compositions qui ne surprennent que trop rarement. Dire que c'était mieux avant, c'est peut être un peu fort, mais apparemment, grandir n'est pas toujours une bonne chose.
| Dead 18 Juillet 2005 - 2671 lectures |
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