Xombie - Super Cell
Chronique
Xombie Super Cell
Il y a un peu moins de quinze ans, j'ai découvert Eminem grâce à 8 mile, le pseudo biopic de Curtis Hanson mettant en scène l'artiste américain dans un rôle très voisin de sa vraie vie. "Lose Yourself", la chanson originale écrite et interprétée par Eminem, était une vraie révélation. Avec son flow fluide et enragé porté par un riff de guitare, elle réunissait tous les ingrédients que j'aime dans la Fusion. Je n'ai jamais été aussi fan de Rap que de Metal mais j'ai toujours aimé la fusion de ces deux genres, du Ill Communication des BEASTIE BOYS à SILMARILS, RATM et FNM en passant par "Walk This Way", LIMP BIZKIT ou plus récemment SMASH HIT COMBO. L'emploi du chant "rappé" au phrasé délié fait bon ménage avec les gros riff, la boite à rythme gagne à être remplacée par une vraie batterie et le jeu scénique gagne à être enrichi de quelques gratteux. Bref, cette union est profitable aux deux genres.
Comme bien des familles du Metal, celle de la Fusion est très disparate. Sans théoriser trop profondément sur le sujet, on peut distinguer les gangs selon le niveau d'éléments Rap et Metal qu'ils utilisent dans le mix : chant rap ou pas ? DJ ou instruments ? batterie ou boite à rythme ?
Super Cell, le nouvel opus des new-yorkais de XOMBIE est typiquement le genre de Fusion qui respecte le bon dosage entre un chant Rap très rapide, bien délié, parfaitement compréhensible et des compos Metal, lourdes et puissantes à souhait. Ni DJ, ni boite à rythme, les compos sont tout ce qu'il y a de plus Metal, avec des relents de Thrash et une badass attitude jouissive. Le gang n'en est pas à son coup d'essai. Fondé en 2010, ils ont déjà trois EP et un album à leur actif : Xombie [EP] (2010), Swaggaholix [EP] (2011), Swaggaholix Deluxe [LP] (2012) et Capital X [EP] (2014). L'album qui sort aujourd'hui est dans la continuité des opus précédents. En trente minutes et huit chansons, la messe est dite haut et fort. Les titres s’enchaînent comme une série d'uppercuts, variant les climats et évitant les redites. La tracklist est un decrescendo, elle s'ouvre sur plusieurs parpaings rapides et brutaux qui vous choppent au plexus et vous poussent dans les cordes : "Super Cell" et "Might As Well" de construction similaire avec un tempo ultra rapide, un riff thrashy et un flow bien rentre dedans. Par la suite, quelques pièces mid tempo ("Millenial" et "Madison") viennent cadencer le rythme. Ne comptez cependant pas trop sur les yankees pour vous laisser le temps de souffler, même quand il adopte un régime de croisière, le gang conserve une majeure Heavy et agressive. Ce n'est pas sur Super Cell que vous rencontrerez une petite bluette gentillette, non ça n'est pas le genre de la maison!
Facile d'accès et délivrant un plaisir immédiat et fugace, Super Cell est le genre d'album qu'on verrait bien en bande son d'un jeu vidéo de skate ou de courses de bagnoles. Les chansons sont nerveuses, brutales et racées. Certes, l'artwork ne ressemble à rien, la musique n'est pas très cérébrale et tout est dit dès la première écoute, mais il y a dans les créations de XOMBIE le même petit goût de revenez-y que dans une pinte de bière bien fraîche.
| rivax 2 Juin 2017 - 559 lectures |
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