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Fleshwater - We're Not Here To Be Loved

Chronique

Fleshwater We're Not Here To Be Loved
Parmi les sorties encore récentes qui ont marqué mon été 2023, le premier album de Fleshwater figure sans conteste en très bonne position. Il était donc normal que je prenne enfin un petit peu de mon temps pour vous en parler même si je doute que celui-ci suscite ici beaucoup d’enthousiasme. Pourquoi ? Eh bien parce que la formation originaire de Boston évolue dans un registre baptisé, je viens de l’apprendre, "Nu-Gaze" soit un mélange de Nu Metal et de Shoegaze auquel il convient d’ajouter dans le cas présent un soupçon de Grunge, de Metal et de Rock Alternatif... Bref, rien de brutal à se caler ici sous la dent et un goût prononcé pour les refrains mélodiques qui ne devraient pas manquer d’en faire défaillir plus d’un... Tant pis, je me permets de poursuivre parce que jusqu’à preuve du contraire c’est encore moi qui écris et vous qui lisez (ou pas, à vous de voir).

Formé en 2017 par Anthony DiDio (chant, guitare) et Matt Wood (batterie) tous les deux membres du groupe Vein.fm, Fleshwater est rapidement rejoint par un autre de leurs collègues en la personne de Jeremy Martin (basse) mais également par Marisa Shirar (chant) choisie pour assister Anthony Didio derrière le microphone. Le groupe ainsi au complet va alors débuter l’écriture de ce qui va donc constituer sa toute première parution officielle. Une sortie intitulée demo2020 qui suscitera tout de même plus d’un million de streams sur Spotify (soit à peu près 30 centimes de recettes) et qui va ainsi permettre à Fleshwater de signer un contrat avec le label Closed Casket Activities pour la sortie en novembre 2022 de We're Not Here To Be Loved, premier album qui effectivement fleure bon les années 90 (et le début des années 2000).

Cette petite virée en "Nostalgie" (pays que les plus de trente ans se plaisent à fréquenter régulièrement à coup de "c’était quand même vachement mieux avant"), Fleshwater va l’amorcer dès le premier regard à travers cette illustration par forcément très engageante (ni très réussie) sur laquelle cette police de caractère utilisée pour le logo du groupe rappelle à juste titre toutes celles que l’on pouvait trouver à l’époque sur les sorties marquées du sceau "Nu Metal"... Un clin d’œil évident à une époque normalement révolue (même si on constate depuis quelques années que ce n’est pas tout à fait le cas) qui devrait donc mettre la puce à l’oreille à ceux en mesure de lire les signes... Et si ce n’est pas le cas et bien pas de panique puisque quelques secondes seulement dans la lecture de "Baldpate Driver" devraient suffire pour vous permettre de comprendre de quoi il retourne exactement.

Passé entre les mains expertes de monsieur Kurt Ballou, We're Not Here To Be Loved jouit d’une production naturellement taillée pour le job puisqu’entre ces guitares abrasives particulièrement bien mises en avant, ces voix mélodiques et vaporeuses envoutantes et plus globalement ces instruments parfaitement balancés, on se croirait effectivement revenu en plein dans les années 90. Bien entendu, le guitariste de Converge y a tout de même apporté ce twist de modernité nécessaire afin de coller à l’air du temps et faire de Fleshwater un groupe de son époque et non une relique à la pertinence discutable...
Bouclé en moins de trente minutes, ce premier album n’est pas du genre à s’embarrasser de fioritures inutiles. Certes, les Américains vont tout de même choisir d’étirer parfois leur propos comme c’est le cas notamment sur "Baldpate Driver" et "Foreign" mais ce n’est pas pour autant que la formule du groupe y perd en immédiateté ou en efficacité. Au contraire, ces deux compositions permettent pour la première de lancer les festivités en donnant le ton de manière plus ou moins apaisée et pour la seconde de conclure en mettant en avant l’ensemble des différentes facettes de la formation.
Entre les deux, on va retrouver sept compositions généralement plus directes mais néanmoins calquées sur le même moule. Des titres qui ne devraient pas manquer de réveiller l’adolescent qui sommeil encore en vous en évoquant aussi bien Deftones que The Smashing Pumpkings, Hum que Failure... Épaulés par une section rythmique des plus solides et convaincantes (que ce soit le jeu de batterie simple mais néanmoins viril et dynamique de Matt Wood ou bien la basse très expressive de Jeremy Martin), Anthony DiDio et Marisa Shirar sont bel et bien ceux qui tiennent ici la vedette grâce à leurs prestations remarquables. Le premier grâce à ses riffs abrasifs toujours aussi à l’aise quel que soit le terrain que ce soit par exemple dans ces moments les plus chaotiques et saccadés ("Woohoo", "Enjoy" (surprenante reprise de Björk que l’on n’attendait clairement pas là), "Foreign" et son introduction mouvementée qui aurait très bien pu servir d’introduction à un titre de Vain.fm...) ou bien dans ces instants les plus mélodiques et aériens ("Closet", "The Razor's Apple", "Linda Claire", "Kiss The Ladder"...), la seconde grâce à sa voix claire et aérienne, puissante et affirmée et qui sans contestation possible permet ici à Fleshwater de faire la différence et de s’inscrire parmi les meilleurs représentants d’un genre dont le retour en grâce, s’il peut surprendre et même faire un petit peu peur (encore une fois, qui aurait imaginé voir une jeune génération de groupes faire référence à un genre aujourd’hui regardé de haut par bien des auditeurs préférant cracher dans la soupe plutôt qu’embrasser encore pleinement leurs premiers émois), s’avère tout de même habilement mené par la plupart des protagonistes qui s’y adonnent (Narrow Head, Bleed, Higher Power et j’en passe...).

Bref, si comme moi vous êtes du genre à aimer vous replonger dans vos émotions et vos souvenirs de l’adolescence sans pour autant vous satisfaire d’un facile et feignant "c’était mieux avant", Fleshwater devrait être en mesure de vous faire un minimum vibrer. Bien entendu, le groupe ayant choisi d’y aller plutôt franco sur la mélodie (et dans une moindre mesure le riffing typé Nu Metal), il ne faudra pas non plus être réfractaire au chant clair puisqu’à quelques exceptions près celui-ci constitue bel et bien l’essentiel des interventions vocales que comptent We're Not Here To Be Loved. Tout autant tournée vers le passé que vers l’avenir, ce premier album des Américains est la preuve que l’on n’en a pas encore tout a fait terminé avec le Nu Metal (les derniers Korn, Deftones et Limp Bizkit sont d’ailleurs tous très bons à leur manière) et que surtout certains groupes beaucoup plus récents sont également capables de se l’approprier et cela de manière particulièrement efficace et convaincante.

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Fleshwater
Grunge / Neo Metal
2022 - Closed Casket Activities
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Chroniqueur : 8/10
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Fleshwater
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The Razor's Apple
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Fleshwater

Extrait de "We're Not Here To Be Loved"
  
Kiss The Ladder
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Fleshwater

Extrait de "We're Not Here To Be Loved"
  

tracklist
01.   Baldpate Driver  (04:13)
02.   Closet  (02:02)
03.   The Razor's Apple  (03:11)
04.   Whoohoo  (03:44)
05.   Linda Claire  (02:37)
06.   Kiss The Ladder  (01:17)
07.   Enjoy (Björk Cover)  (03:23)
08.   Backstairs Breathing  (01:56)
09.   Foreign  (05:05)

Durée : 27:28

line up
parution
4 Novembre 2022

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