Entre 2016 et 2018, année de sortie du dernier album «
Religare », il y eut
BVDK, une formation de
post black metal industriel que je qualifierais de relativement confidentielle sans bien entendu vouloir faire offense aux musiciens ou encore à Sagamore dont je constate qu’il est le dernier à avoir modifié leur page
Metal Archives… Partant de là,
A-152 et
Lvx, sous leurs nouveaux pseudonymes d’
Aabstracter et
Aabyssal, ont décidé de fonder
AABODE, une sale engeance construite autour d’un mélange de
death metal et d’
industriel et dont le premier EP «
Moist » est aussitôt édité par le label polonais
Godz ov War Productions dont le goût sûr n’est plus à démontrer.
Du
death ? De l’
indus ? C’est que j’aime bien ça moi ! En plus, comme l’explique le duo nancéien, les quatre titres se présentent comme un mix de
PORTAL et de
GODFLESH, soit deux formations on ne peut plus recommandables et qui servent souvent de maître-étalon dans leurs registres respectifs. Et c’est vrai que le choix des références citées est plutôt bien senti. Du premier,
AABODE conserve l’ambiance de mélasse, ces climats d’obscurité totale d’où s’échappent des grognements, ici féminins, à peine distincts et des riffs épais comme une garbure paysanne. La comparaison se place donc davantage sur le plan des atmosphères que de la musique elle-même, cette dernière n’atteignant pas le niveau de folie technique des Australiens. Les ambitions sont autres. Du second, les musiciens s’approprient l’hypnose des riffs cycliques, un son de basse terrassant qui colle aux beats puissants de la batterie électronique.
Même si je n’aurais rien contre la présence d’un batteur humain, il n’y a aucune volonté de la part du groupe d’essayer de masquer le fait que le poste est occupé par une machine, ceci tendant bien à entériner le fait que c’est ainsi que l’assise rythmique d’
AABODE doit sonner. On peut le déplorer comme s’en réjouir, c’est une question de sensibilité. Disons que pour ceux qui auraient connu
PORE, il y a là matière à nostalgie, le duo faisant renaître un genre que je pensais défunt. Les quatre compositions sont encore un peu brutes de décoffrage, les arrêtes sont saillantes, coupantes, refilent sans doute le tétanos mais c’est une mise en bouche qui augure le meilleur pour la suite.
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