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Infernal Execrator - Diabolatry

Chronique

Infernal Execrator Diabolatry
Nous ayant habitué à ses débuts à être particulièrement prolifique en matière de Split et de formats courts le combo de Singapour a depuis la sortie de son premier opus en 2014 sacrément réduit la cadence, ne revenant désormais aux affaires que pour publier des albums au compte-goutte. Car depuis l’excellent « Obsolete Ordinance » il s’est écoulé pratiquement six années... une attente interminable mais qui va être largement compensée par la qualité de ce troisième long-format, qui sans rien révolutionner va ravir les amateurs de brutalité frontale et d’ambiances à la sauvagerie inouïe. En effet tout le contenu ici proposé va être dans la droite ligne de ce que propose le quatuor depuis sa création, avec une prédominance de morceaux furieux où le tempo blasté atteint des sommets de vitesse et de violence, et l’on se demande comment la batterie tient le choc devant un tel déferlement de haine et de noirceur où l’ombre du Malin et de ses légions n’est jamais vraiment très loin.

Car d’entrée avec la doublette « Aeternalis Diaboli Satanas » / « Corporeal Adversaries » on va être mis dans le vif du sujet tant ici ça n’est qu’une longue litanie haineuse qui ne s’arrête pratiquement jamais, où ça joue à fond la caisse sans quasiment ralentir et où émerge du solo totalement désarticulé pour un rendu qui sent bon les premiers INFERNAL WAR. Montrant néanmoins un soupçon de variété de par quelques ralentissements légers mais bienvenus ce démarrage va donner le ton de ce que va être suite de cette galette, notamment avec cette triplette qui s’enchaîne et composée de « Marauders Prayers Of Profanation » / « Terrorized Consecration » / « Asmodei Bestialust Conjuration » qui vont être un vaste copier-coller. Car si effectivement ces trois compositions vont avoir comme points communs d’être très courtes et expédiées en un rien de temps, elles vont avoir la palette la plus radicale de ses auteurs qui vont ici lâcher encore plus les chevaux, tels des cavaliers de l’apocalypse sur leurs fières montures. Vu qu’ici tout n’est que déferlement de brutalité instinctive où ça n’a que comme but d’être le plus brutal possible dans un mode mitraillette maîtrisé de haute lutte, tant malgré cette primitivité le rendu n’est jamais lassant ni fatiguant. Il faut saluer effectivement la lucidité de ses membres qui ne tombent jamais dans le piège du déversoir épuisant, tant ils maîtrisent parfaitement leur sujet et montrent ce qu’il faut de variété afin d’obtenir un bon gros défouloir en règle avec suffisamment d’accélérations et quelques faibles baisses rythmiques, afin d’obtenir une certaine densité indispensable.

Pourtant réduire ce disque à un simple ersatz de tabassage bas du front serait une erreur car on sait que ses géniteurs sont capables d’être cohérents et addictifs même en ralentissant l’allure, et le meilleur exemple ici est l’épique et guerrier « Infernal Storm Of Oblivion » où l’on va être surpris de n’entendre nulle trace d’excès de rapidité. Car outre une luminosité plus présente (qui donne l’impression que le soleil essaie d’émerger des ténèbres opaques où l’on évolue depuis le début), c’est surtout ce mid-tempo tranquille et presque mélodique qui va faire son œuvre en convaincant même les plus réticents à ce genre d’exercice. Si l’on sera surpris de prime abord par ce ressenti plus accessible la puissance reste néanmoins bel et bien présente en masse, tant tout cela est hyper écrasant et propice au headbanging et sur fond d’ambiances de combat à l’ancienne entre épées, arbalètes et stratégie militaire avec des cartes d’état-major. Totalement à part sur cet enregistrement cette plage prouve en tout cas que la formation est plus subtile qu’il n’y paraît, même si elle reste un candidat sans prétentions mais de qualité dans un genre toujours casse-gueule de par sa grande primitivité et où il est facile de lasser l’auditoire en moins de temps qu’il ne le faut. Du coup malgré sa durée à rallonge « Blazing Acheronic Tyrants » va passer comme une lettre à la poste, et ce grâce à ses variations continues qui jouent les montagnes russes en permanence créant ainsi un climat oppressant où le calme succède à la tempête... et réciproquement, qui en font l'un des moments les plus denses de ce cru 2023.

Si au final tout cela se clôt par le classique et virulent « Diabolatry » (qui va offrir une ultime rasade d’explosivité en règle) il ne faut pas faire la fine bouche et apprécier totalement le travail fourni par les singapouriens qui signent une réalisation imparable, qui a tout pour plaire aux fans de gros son qui ne fait pas dans la finesse. Alors oui on pourra tiquer sur le côté interchangeable et répétitif d’un plan à l’autre mais c’est la constante propre au War Metal, et pour ça les gars s’en tirent avec les honneurs vu que ça ne s’enlise jamais et on reste en éveil comme attentif jusqu’à la dernière seconde. Chaud et sulfureux comme la température et l’ambiance des enfers tel que John Milton a pu la décrire en son temps cette galette offre un parfait copier-coller des précédentes, où aucune surprise n’est apparente mais où le rendu est impeccable... et c’est finalement tout ce que l’on attendait, même si un soupçon de variété et de ralentissements supplémentaires n’aurait pas été de refus (mais ça c’est uniquement si l’on devait tiquer sur un point).

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Infernal Execrator
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs :   -
Webzines : (1)  8/10

plus d'infos sur
Infernal Execrator
Infernal Execrator
War Metal - 2005 - Singapour
  

tracklist
01.   Aeternalis Diaboli Satanas
02.   Corporeal Adversaries
03.   Infernal Storm Of Oblivion
04.   Marauders Prayers Of Profanation
05.   Terrorized Consecration
06.   Asmodei Bestialust Conjuration
07.   Blazing Acheronic Tyrants
08.   Diabolatry

Durée : 37 minutes

line up
parution
15 Décembre 2023

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