Encore un musicien prodige venu des Etats-Unis, un autre
one-man band qui, entre 2017 et aujourd’hui, a publié pas moins de neuf LP. Cela dit, nous savons tous que la prolixité n’a rien à voir avec la qualité, au mieux pouvons-nous nous extasier devant tant de créativité.
THE BISCUIT MERCHANT revient donc sur le devant de la scène avec «
Visible Scars », une grosse pièce de
death metal progressif avoisinant les cinquante minutes.
Je me connais, je sais que ce genre de durée est souvent excessive pour mon attention, il faut qu’en face le niveau soit très élevé pour me maintenir le casque sur les oreilles aussi longtemps. Et le pari est presque réussi pour
Justin Lawnchair : son approche est certes moderne, sa technique multi instrumentale transparait principalement dans les solos et quelques rythmiques alambiquées mais son propos reste tout de même principalement ancré dans un
death groovy à souhait, puissant, très « américain » bien sûr. Par conséquent, même si à l’occasion de quelques vocaux clairs (toujours trop présents à mon goût), l’on pourra penser à
CATTLE DECAPITATION ou aux travaux de
Devin Townsend (sur « Believe » par exemple), je pourrais également invoquer une version mélodique d’
OBSCURA ou de trucs à la
THE FACELESS. La trace laissée sur le papier est loin d’être dégueulasse en somme.
Cela, c’est pour les meilleurs moments, ceux où il y a du
growl et des rythmiques plombées. Parce que sinon il faudra se farcir un morceau tel que « Wrath of the Watcher », bien trop
neo metal, rapidement pénible (quasiment sept minutes de souffrance auditive). Et voilà bien le défaut principal de «
Visible Scars » : autant il développe une force de percussion importante lorsqu’il aborde les terrains les plus brutaux, autant il devient quelconque dans ses incursions plus mélodiques, confirmant ainsi mes appréhensions initiales : c’est trop long et trop hétérogène. Entre les influences
sludge doom death de « Visible Scars » (un bon titre au demeurant), le
death technique, les envolées plus
prog’ et, toujours, cette volonté de montrer qu’il y a un vrai chanteur derrière les meuglements, je m’y perds un peu. A vrai dire, un simple EP concentré sur un seul style m’aurait paru bien plus pertinent, surtout en présentant uniquement des morceaux du niveau d’un « Selective Cognition » par exemple. La concision aurait ici été un atout de choix alors que la volonté de montrer beaucoup de choses provoque chez moi l’effet inverse : lassitude, courbatures, céphalées, tiens, ce ne serait pas les symptômes d’un syndrome grippal ?
J’ai passé un agréable moment en compagnie
THE BISCUIT MERCHANT, je le confesse, mais à l’heure où chacun planifie ses congés d’été, voilà un disque qui ne partira pas en croisière avec moi. Une passade, pour employer un terme suranné.
Par gulo gulo
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Raziel
Par Sosthène
Par Keyser
Par Keyser
Par Lestat
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par AxGxB
Par Deathrash
Par Sikoo