VOLBEAT, c’est un nom qui parle à peu près à tout le monde. Et pour cause, cela fait maintenant plus de vingt ans que les Danois cartonnent les scènes du monde entier avec leur
groove metal. Huit LP, des live, des démos, des dizaines de singles, des splits, des EP, des compilations, les mecs sont omniprésents dans le paysage métallique international. Mais pourquoi est-ce que je parle autant de ce groupe alors que l’article est censé traité de
DOMINUS ? Tout simplement parce
VOLBEAT est la continuité de ce dernier au moment de son split en 2000 et que
Michael Poulsen a récupéré le nom de l’album «
Vol.Beat » pour habiller son nouveau projet. En revanche, heureusement qu’il n’en n’a pas gardé l’esthétique car la pochette en mode
boys band, esprit
’N Sync, ce n’était et ce ne sera jamais une bonne idée. Amis voyeurs, cliquez donc
ici.
De mon côté, ce n’est pas à cet album que je vais m’intéresser mais plutôt à celui qui est le plus emblématique de la carrière du quatuor : «
The First 9 ». Elle te rappelle quelque chose cette pochette ? Tu ne l’as pas vu passer dans un peu tous les magazines en 1996 ? C’est normal. Le
death metal de plus en plus
groovy d’
ENTOMBED a les faveurs de la presse et du public, nombre de formations se glissent alors dans la brèche, parmi lesquelles
KONKHRA et donc
DOMINUS, dont la discographie est encore assez pauvre : à peine deux démos, un EP et un premier LP plutôt bien apprécié : «
View to the Dim » (1995). Bon, on se le met ce numéro 9 ?
Les premières mesures de « Dancing with Magic » ne laissent planer aucun doute quant à la teneur musicale : un
death gorgé de
groove, fortement imbibé de
rock gras, il n’y a guère que le solo, un peu tristounet, ainsi que le final en chant clair qui font baisser la tension d’une composition sinon très efficace et pleine de
swing. Les dix chansons seront toutes à l’avenant : des formats courts, jamais au-dessus des quatre minutes, des tempos moyens aux rythmiques épaissement chaloupées, une voix certes encore granuleuse mais qui est sans commune mesure avec l’aspect guttural affiché sur le disque précédent. Il faut dire que le line-up a changé pour moitié et que les répercussions en termes de style sont considérables. En effet, autant les débuts s’inscrivaient dans un
death metal encore brouillon mais bien sombre, l’évolution amène désormais la formation à tenter des choses frôlant le mélodique suédois (« Final Journey ») dont je suis si peu friand et qui constituent à mon sens les éléments les moins intéressants de l’album.
Evidemment, je n’aurai pas l’outrecuidance d’affirmer que «
The First 9 » tient son rang aux côtés des sorties du
ENTOMBED de l’époque. Cela manque trop de génie, les riffs sont parfois besogneux et l’on entend nettement que les mecs ont cherché à mettre tout ce qui permet à une composition de pulser sans prendre le temps de finasser. Cela dit, écouter les Danois aujourd’hui, c’est se prendre une grosse bouffée de nostalgie, se replonger dans un style quasiment disparu, un son qui n’est aujourd’hui que l’ombre de lui-même. Fort heureusement, ou bizarrement, ces morceaux pourraient s’apparenter à un accident de parcours puisque les sorties suivantes («
Vol.Beat » en 1997 puis «
Godfallos » en 2000) continueront à se chercher une identité, sans jamais la trouver d’ailleurs, ce qui explique probablement pourquoi
DOMINUS n’est pas vraiment resté dans les mémoires.
In fine, il me resterait à dire que les collectionneurs de
death à l’ancienne pourraient s’intéresser à «
View to the Dim », que les fans de l’époque post
« Wolverines Blues » devraient jeter une oreille à «
The First 9 », ne serait-ce que par curiosité et qu’enfin tous les autres pourront continuer à ignorer la formation danoise dont la suite et fin de carrière ne mérite pas vraiment que l’on s’y attarde. Pour le plaisir, dirait l’ami Herbert Léonard.
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