En 2000 sortait la compilation « Polish Assault » chez Relapse Records, qui présentait quelques unes des valeurs montantes du Death Polonais. Entre Decapitated et Yattering se trouvait Lost Soul avec pas moins de 4 titres, qui leur permirent de se voir offrir un deal pour leur premier album, l'ultra brutal
« Scream of the Mourning Star ». Après de nombreuses dates avec Dying Fetus, Monstrosity, Deranged et Vader, le groupe devait assurer son émergence du petit monde de l'underground en donnant un successeur à celui-ci.
Ce successeur se nommera « Ubermensch (Death of God) », en référence aux travaux de Friedrich Nietzsche dont les Polonais sont grands amateurs, et marque leur premier (et unique) album chez Osmose avant d'intégrer une subdivision d'Earache... La grande différence concernant cet album et son prédécesseur est la présence d'une intro ainsi que trois intermèdes sur l'album, là ou « Scream… » était un monolithe de brutalité d'une seule et même pièce.
Si le principe fonctionne bien avec « The Dawn » qui lance l'énormissime « No Salvation » (mon titre préféré de l'album, juste devant « To the New Light »), le concept devient cependant un peu lourd au fil du cd, ces intermèdes n'étant pas d'un grand intérêt musicalement et leur position dans la tracklist coupant la dynamique de l'album de façon assez sec.
En dehors de ça, Lost Soul reste heureusement fidèle à lui-même, gardant cette même brutalité toujours aussi jouissive, bien qu' « Ubermensch » se révèle à la longue moins intéressant que son glorieux prédécesseur. En effet, les compos sont plus « simples » dans leur structure et leur exécution, là ou des titres comme « My Kingdom » ou « Divine Satisfaction » partaient dans tous les sens de façon jouissive. Le groupe a semble-t-il simplifié un peu sa musique, tout en restant bien au-delà des standards traditionnels du genre.
En terme de brutalité, « Ubermensch » est également un peu décevant comparativement à son prédécesseur, un peu pour les mêmes raison qu'évoquée précédemment : on se perd moins dans les méandres des compos, et les intermèdes forment des ruptures plutôt brutales. On se réjouira cependant que le groupe ait conversé l'utilisation des claviers sur de nombreux titres, leur apport étant indéniable sur le « refrain » de « No Salvation » notamment.
« Ubermensch » est donc bon, mais décevant après une première offrande musicale absolument énorme. Du à la présence d'intermèdes plus que passables, la dynamique de l'album en prend un coup, de même que la brutalité et l'aspect chaotique des compos que j'aimais tant.
Le prochain album du groupe reviendra confirmer mes espoirs portant sur ce groupe, malgré l'orientation poursuivie vers une musique plus directe et la suppression totale des claviers… Lost Soul reste cependant l'un des meilleurs groupes Polonais qu'il m'ait été donné d'entendre, et j'espère que le prochain album sera celui de la révélation…
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