chargement...
Remontez pour accéder au menu
133 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer
Sæþór Maríus... » Aðalbjörn Tr... »

Tar Pond - Petrol

Chronique

Tar Pond Petrol
Ils ont continué et ils ont bien fait. On aurait pu croire que Tar Pond allait rejoindre le cimetière de ceux partis trop tôt, auteurs d’un album marquant mais au destin funeste déjà présent à sa sortie. Petit rappel : Martin E. Ain, moitié de Celtic Frost, décède après avoir enregistré la basse pour Protocol of Constant Sadness alors qu’il en est un membre fondateur avec Thomas Ott, Stefano Mauriello, AC Kupper et Marquis Marky (ex-Coroner). Difficile d’imaginer le projet survivre après un coup dur comme celui-là.

Les Suisses ont donc décidé de poursuivre, recrutant Monika Schori puis Christopher Perez à la basse et Daniele Merico à la seconde guitare en remplacement de AC Kupper. Heureusement, tant Protocol of Constant Sadness relevait de la note d’intention, courte mais déjà pleine d’une identité soufflant un air frais sur le doom metal, entre canonique école Saint Vitus et emprunts au post-metal ainsi qu’au grunge. Des éléments qui sont encore plus développés et maîtrisés sur Petrol et ce, dès le départ. Impossible de résister à « Bomb », qui marque d’emblée à la manière de « Damn » sur le premier disque de la formation. Riff maousse ; ambiance vénéneuse et ambiguë ; envie de relancer le morceau une fois celui-ci terminé : on pourra certes de nouveau tiquer sur la durée de l’ensemble (trente-huit minutes), Tar Pond joue resserré mais possède une profondeur qui happe directement, une cohérence où la qualité est de taper juste à chaque coup.

Il y a chez ce groupe un naturel et une classe rares, mélangeant les genres sans paraître y toucher (« Dirt » et ses airs d’Alice In Chains doom, hommage évident jusqu’à son titre). Entre bizarreries peignant un psychédélisme doux et glauque à la fois (les baisses de volume parsemant « Slave » et « Something »), lourdeur impitoyable et ambiance flottant au ras-du-sol, Petrol englue et entête, son feeling sensuel tapissant tout d’une noirceur enivrante. Une élégance que je n’avais pas retrouvée depuis la disparition de The Wounded Kings, Tar Pond me rappelant le défunt groupe de George Birch et Steve Mills dans son raffinement à pratiquer la lame sur ses victimes. Coupe-chou et ère victorienne contre couteau de cuisine et veste en jean : la différence de forme ne fait pas oublier une certaine fraternité, les Suisses ayant ce même pouvoir de séduction, ce même goût pour l’aplat de notes éveillant directement l’imagination, que les Anglais.

Une impression qui vaut aussi pour le plafond de verre que ne parvient pas à briser Tar Pond. Passées la révélation « Bomb » et la nerveuse « Blind », Petrol pratique davantage l’art de la suggestion, une tension sur le fil qui retient l’attention à chaque instant – peu de fausses notes sur ces cinq titres, dont on pourra juste pointer du doigt un « Something » moins réussi – tout en laissant un brin frustré. Oui, la démarche d’offrir un album court mais sans gras inutile se comprend ; on n’en reste pas moins avec l’envie d’en avoir plus. C’est le seul véritable défaut qui empêche encore Tar Pond d’être véritablement un grand nom du doom metal actuel. Par chance, il semble prêt à ne pas nous laisser affamés : Petrol montre un groupe à la créativité évidente et dont il me tarde d’entendre les prochaines œuvres.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Tar Pond
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs :   -
Webzines : (1)  7.5/10

plus d'infos sur
Tar Pond
Tar Pond
Doom Metal - 2015 - Suisse
  

tracklist
01.   Bomb  (10:09)
02.   Blind  (06:21)
03.   Slave  (06:38)
04.   Something  (07:40)
05.   Dirt  (07:10)

Durée : 37:58

line up
parution
15 Septembre 2023

voir aussi
Tar Pond
Tar Pond
Protocol of Constant Sadness

2020 - Autoproduction
  

Essayez aussi
Type O Negative
Type O Negative
October Rust

1996 - Roadrunner Records
  
Funeral
Funeral
In Fields Of Pestilent Grief

2002 - Nocturnal Music
  
Cosmic Serpent
Cosmic Serpent
Astral Premonitions (EP)

2023 - Indépendant
  
Type O Negative
Type O Negative
Dead Again

2007 - Steamhammer Records (SPV)
  
Doomraiser
Doomraiser
The Dark Side of Old Europa

2020 - Time To Kill Records
  

Vader
Blood (EP)
Lire la chronique
Gozer
This Is Gore
Lire la chronique
Surgical Invasion
Death Before Dishonor
Lire la chronique
High On Fire
Cometh the Storm
Lire la chronique
Necrodeath
Arimortis
Lire la chronique
Under Assault
Deadly Experiments
Lire la chronique
High On Fire
Death Is This Communion
Lire la chronique
La photo mystère du 2 Mars 2025
Jouer à la Photo mystère
Destabilizer
Monopoly on Violence
Lire la chronique
Herakleion
Necroverse (EP)
Lire la chronique
Synaptic
Enter the Void
Lire la chronique
Obscura Tour 2025
Gorod + Obscura + Skeletal ...
Lire le live report
Colisevm European Tour 2025
Iceland + Light of Dark + P...
Lire le live report
Pandemic
Phantoms
Lire la chronique
High On Fire
Blessed Black Wings
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Février 2025
Jouer à la Photo mystère
Hazzerd
The 3rd Dimension
Lire la chronique
Bomber
Cages and Windows
Lire la chronique
Violent Definition
Progressive Obsoletion
Lire la chronique
Cattle Decapitation + Revocation + Vulvodynia + Shadow of Intent
Lire le live report
Bilan 2024
Lire le bilan
Entretien avec EXOCRINE
Lire le podcast
La photo mystère du 1 Février 2025
Jouer à la Photo mystère
Entretien avec CIRCLES OV HELL
Lire le podcast
Entretien avec Julien Truchan (BENIGHTED)
Lire le podcast
Donor
Triangle of the Lost (Rééd.)
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Janvier 2025
Jouer à la Photo mystère
DeadlySins
Age of Revelation
Lire la chronique
Deadspeak
Plagues Of Sulfur Bound
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Janvier 2025
Jouer à la Photo mystère
Disarray
Religious Disease
Lire la chronique