J’étais resté sur une note plutôt mitigée concernant le premier album des Belges de
RÄUM,
« Cursed by the Crown » mais le label
Les Acteurs de l’Ombre a renouvelé sa confiance au quatuor pour promouvoir ce nouveau «
Emperor of the Sun » qui, il est vrai, me séduit davantage en particulier pour ses penchants bellicistes.
Déjà, les musiciens ont réduit la durée moyenne de leurs compositions. Cela n’a peut-être l’air de rien mais ça apporte concrètement un gain d’efficacité immédiat, la musique perdant au passage une grande partie de sa dimension
post passée au profit d’un renforcement instantanément audible des côtés purement
black metal : plus noire, plus rapide, je suis aujourd’hui moins tenté d’établir des parallèles avec les Français de
CELESTE. Clairement, un titre tel que « Nemo Me Impune Lacessit » lorgne à fond sur la Norvège, le groupe prenant sur ce disque un virage assez surprenant en termes de malignité. Nous retrouverons certes encore de la lenteur, très
DBM dans l’esprit, mais c’est bien cette violence accrue qui me fait désormais tendre l’oreille vers nos amis liégeois. Je n’y croyais pas vraiment mais, réellement, un cap émotionnel a été franchi au cours de l’écriture de cet album.
Est-ce que c’est pour autant original ? Non, toujours pas. En revanche, qualitativement parlant, la place au sein de l’écurie
LADLO n’est vraiment pas usurpée car nous retrouvons la patte, la fibre qui constitue la spécificité même des publications de cette maison. Il n’y a donc guère que du chant dont je ne raffole pas, trop « croassé » si je puis dire et, autant dans les phases rapides il passe super bien, autant il sonne trop exagéré lors des quelques moments plus atmosphériques. Question de goût mais, je sais que je le dis souvent, j’apprécierais encore plus
RÄUM s’il laissait respirer sa musique au travers de fréquentes plages purement instrumentales.
Il reste que ce (minuscule) bémol ne doit pas me faire occulter toutes les nouvelles qualités qui émergent d’«
Emperor of the Sun ». Parce qu’il pue la déchéance ce disque, le déclassement social. Même si ce n’est pas son sujet initial il retranscrit la solitude humaine, illustre les misères, l’isolement et je me fous que ce ne soit pas le thème, que la pochette cherche à illustrer la chute de la tour de Babel ou les trompettes de Jéricho, la concrétisation musicale n’a rien de biblique, de mythologique ou d’historique, il s’en dégage au contraire du pragmatisme, une acidité de reclus qui, au fur et à mesure des écoutes, rend le disque de plus en plus familier, pour ne pas dire beau sous ses primes abords repoussants.
Allez, ne sois pas mesquin mon petit Sosthène et avoue que cet album de
RÄUM il t’a un peu remué au-dedans, là où ça suinte et que ça ne sent pas très bon.
Par Deathrash.
Par Funky Globe
Par Jean-Clint
Par gulo gulo
Par Jean-Clint
Par gulo gulo
Par Sosthène
Par Niktareum
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène
Par gulo gulo
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Raziel
Par Sosthène