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Vanhelga - Fredagsmys

Chronique

Vanhelga Fredagsmys
« VANHELGA, ça vaut pas LIFELOVER. ». Oui, oui, c’est sûr. Mais dans un sens, est-ce qu’on va continuer éternellement à comparer les deux groupes ? Surtout que Johan Gabrielson, chanteur qui a officié dans les deux formations et faisait donc office de pont, a pris ses distances ; il n’est plus dans le groupe depuis 2015. Et désormais, VANHELGA c’est surtout notre toxico préféré après Niklas Kvarforth : Jacob Ottosson, alias 145188. Je le taquine, je le taquine, mais on va commencer à s’inquiéter pour lui qui dort plus souvent dans des centres de désintoxication que chez lui. Ce qui ne l’empêche pas de sortir un album tous les 2 ans, réglé comme une montre suisse. 2010, 2012, 2014, 2016... C’est bon, il est bien à jour avec Fredagsmys en 2018. Par contre, lui qui s’occupait de tous les instruments ne fait plus désormais que les vocaux. En plus de la direction générale bien entendu. Sa troupe est actuellement composée de J. Ejnarsson aux guitares, R. Jönsson à la basse et D. Franzén à la batterie.

Ceux qui s’amusent encore à comparer VANHELGA et LIFELOVER auront aussi remarqué que ça y est, ce premier a sorti 5 albums pour 4 pour le deuxième. Et alors ? Rien, juste que VANHELGA a finalement plus de matériel que feu son grand frère. Quitte à comparer, comparons tout hein ! Même si le nombre n’a rien à voir avec notre affaire.

Notre affaire, on y revient. « Faut-il encore comparer VANHELGA à LIFELOVER ? ». Surtout qu’en fait, VANHELGA n’a jamais vraiment été une copie ou un sosie raté de son aîné. L’influence musicale était palpable, sensible, mais personne ne s’y trompait. Ce n’était pas du pillage. Et puis, après le suicide / la mort accidentelle (oui, on a le choix, les versions varient) de Nattdal en 2011, un grand vide était apparu, et finalement on pouvait apprécier de trouver des petits airs du cher disparu, comme on avait eu envie d’aimer VREID à la mort de Valfar et donc de WINDIR.

À la limite ce n’est même pas d’un ton accusateur qu’on devrait se demander si VANHELGA ressemble à LIFELOVER, mais plutôt avec des accents d’espoir ! « Aaaaah, si le Suédois vivant pouvait remplacer le Suédois décédé, ou du moins poursuivre son œuvre ! ».

Eh bien on s’en approche finalement un peu plus encore sur ces 11 pistes. 56 minutes qui vont intégrer par moments du piano, des vocaux clairs, des ambiances découragées, décourageantes, désabusées... Il y a des passages, comme la première piste, qui se veulent agressifs, rudes, haineux avec quelques parties hurlées maladives et d’autres plus gutturales. Mais alors, la délicatesse s’invite fréquemment et dans ces cas-là, LIFELOVER est plus que jamais dans les esprits. On y pense en tout premier sur le deuxième morceau, « Psykotisk självinsikt », qui intègre un sifflement. Très bon le sifflement, très mélancolique le sifflement ! Et puis sur d’autres pistes ce sont des vocaux déclamés, pleurés, voire même pop rock, ou alors la musique qui se met à emprunter au doom, au rock, au post black, à la new wave... Le plus flagrant est sur « Ensam mot alla », un titre où l’on mélange INDOCHINE à LIFELOVER. Et en plus ça passe bien, c’est un instant de mélancolie réussi, doux, et avec une certaine finesse. Tout l’album comme ça, on aurait été gavé, comme si on avait mangé le sachet de Tagada d’un seul coup, mais là, posé en quatrième position, il fait fondre.

Certaines pistes sont moins engageantes, même si plus agressives, mais toutes contiennent au moins un passage qui se veut marquant. Ils vont de l’anecdotique à l’éclair de génie. Le début de « Två blir ett » est ainsi très ennuyeux mais glisse des riffs délicieux sur sa dernière minute. Les vocaux torturés de « Keep the Windows Closed » sont à crever, énorme performance (Merci à Graf de PSYCHONAUT 4 qui vient poser son timbre !). Le côté hyper envolé de « Förpassad till misär » et ses ambiances quasi super-héroïque mettent aussi un bon coup de fouet de fraîcheur.

Il y a ainsi toujours des petites découvertes au sein des morceaux et l’on ne peut pas reprocher grand-chose. Quelques longueurs peut-être. Mais sans que cela ne soit trop nuisible non plus. Par contre, VANHELGA, ça vaut pas LIFELOVER.

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Vanhelga
Post black metal
2018 - Osmose Productions
notes
Chroniqueur : 7/10
Lecteurs :   -
Webzines : (8)  7.3/10

plus d'infos sur
Vanhelga
Vanhelga
Post black metal - 2001 - Suède
  

tracklist
01.   Sömnparalys
02.   Psykotisk självinsikt
03.   Varde mörker
04.   Ensam mot alla
05.   Förpassad till misär
06.   Två blir ett
07.   Keep the Window Closed
08.   RIP (Relationship in Pieces)
09.   Feels like Breathing in Sulfur
10.   You Are Temporary
11.   Fredagsmys

Durée : 55:57

line up
parution
29 Juin 2018

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