Dimmu Borgir - For All Tid
Chronique
Dimmu Borgir For All Tid
On ne présente plus Dimmu Borgir aujourd’hui, qui a su se forger une renommée mondiale en tant que groupe de black métal symphonique de grande envergure avec des albums tels que Puritanical Euphoric Misanthropia et Death Cult Armageddon. Mais quel était le Dimmu du début ? Celui qui répétait dans une petite salle, inconnu de tous ? Il parait qu’à sa sortie, For all Tid avait été décrit comme une révolution dans le milieu du black métal …
Le son et la musique de cet album n’ont fondamentalement rien à voir avec le Dimmu d’aujourd’hui. Il y a 11 ans de nous, le groupe offrait une musique mélancolique aux orchestrations simples mais puissantes.
Les guitares sont volontairement, ou non, mises en retrait pour laisser la place au chant et aux mélodies du clavier. Elles assurent l’aspect grésillant du son et la base du chant par des riffs sombres dans l’ensemble tout en restant légers. La batterie est subtile, les blastbeats rares et étouffés pour ne pas rompre l’atmosphère planante et plaintive de l’ensemble. Les claviers sont très présents mais avec justesse. Leurs mélodies sont simples, bien placées et apportent une dimension épique importante tout au long de l’album. Enfin le chant, magnifique, est très bien phrasé sur les riffs. La voix de Shargrath est écorchée, douloureuse, ses cris nous serrent les tripes et les textes entièrement en norvégien renforcent le côté machiavélique des parties vocales. A noter l’apparition de Silenoz au chant sur le 3e titre qui nous offre un timbre noble, chevaleresque, entrant parfaitement dans l’esthétisme de l’album. Les structures sont très bien maîtrisées offrant de multiples cassures de rythmes et autres variations de tempo évitant l’ennui tout en permettant la répétition des mélodies au sein d’une même chanson.
L’ensemble des compositions est très homogène. Il se caractérise par de nombreux passages atmosphériques où claviers et guitare acoustique nous bercent avec lenteur et mélancolie, et l’on aime à se complaire dans cette suavité triste et légère, cette beauté lointaine et froide, cette plainte sans peur ni détresse qui s’élève d’un de ces royaumes du passé, révolu. Ces passages contrastent avec d’autres plus hargneux qui témoignent d’une certaine haine, mais d’une haine ravalée, dissimulée, celle d’un homme meurtri et solitaire.
Tout est d’une cohérence parfaite, fine et délicate, d’un équilibre juste et précis, de la petite flûte guillerette sur Stein à l’artwork de la pochette très représentatif de la musique.
Honneur à l'UN des plus grands groupes de black metal symphonique... ;)
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