Dimmu Borgir - Puritanical Euphoric Misanthropia
Chronique
Dimmu Borgir Puritanical Euphoric Misanthropia
Après
"Spiritual Black Dimensions", le succès de Dimmu Borgir ne cesse de grandir et de nombreux adeptes viennent grossir les rangs de leurs fans. A leur line-up déjà impressionnant, viennent s'ajouter deux recrues de choix : Nicholas Barker, ex-marteau pillon de Cradle Of Filth (depuis 1994 !!!) qui remplace Tjodalv et ICS Vortex, célèbre chanteur/bassiste de Borknagar qui remplace désormais Nagash, ce dernier s'en étant allé se consacrer à son projet The Kovenant. Moralité, c'est avec un batteur et un chanteur de génie que Dimmu Borgir entame une nouvelle étape dans sa carrière, "Puritanical Euphoric Misanthropia", l'album de la consécration.
Et là, on ne rigole plus. Le combo norvégien est passé dans la catégorie "gros budget" de chez Nuclear Blast, d'où une production qui va avec. Celle de
"Spiritual Black Dimensions" était déjà excellente, mais celle de cet album enterre tout ce que le groupe a pu produire auparavant, et même tout ce que vous avez pu entendre en matière de black metal symphonique. Il faut dire que le groupe a misé sur l'authenticité (puisqu'il pouvait se le permettre), avec bon nombre de passages symphoniques enregistrés grâce à un petit orchestre dont le rendu n'a absolument rien à voir avec des claviers. Le son révèle toute les richesses que compte cet album, mettant en valeur aussi bien les passages violents, que les passages plus atmosphériques.
Gros moyens oui, mais pour un grand album ça ne fait aucun doute. Autant je suis resté plus sceptique à son successeur
"Death Cult Armageddon", autant "Puritanical Euphoric Misanthropia" demeure un must pour moi dans cette branche du black metal. Le groupe a su composer une oeuvre à la fois puissante et touchante, savamment équilibrée entre violence et passages plus calmes. Les compositions sont mélodiques, d'une grande profondeur mais également on ne peut plus extrêmes et menées de main de maître par Nicholas Barker qui nous offre ici une prestation des plus complexes et inhumaines. Vortex que l'on entendait déjà sur l'album précédent (mais qui ne faisait pas encore parti du groupe) notamment sur LE titre de Dimmu Borgir "The Insight And The Catharsis", réalise encore des miracles sur cet opus où sa voix enchanteresse fait mouche à chaque fois car utilisée avec parcimonie.
La grande nouveauté de cet album concerne sans doute l'utilisation de sons électroniques et de filtres (notamment sur le chant de Shagrath) comme sur "Puritania". Personnellement, je ne trouve pas que ça ajoute grand chose vu que cela reste tout de même très discret. Ils ne font que renforcer légèrement l'ambiance froide et malsaine qui règne sur cet album. Et pour énoncer quelques défauts, je parlerai de sa trop grande longueur (de plus d'une heure) et de certains morceaux plus dispensables. "Puritanical Euphoric Misanthropia" aurait en effet gagné a être quelque peu dégraissé, perdant un peu de vitesse en milieu d'album ("Puritania", "IndoctriNation") alors que le reste est tout simplement génial. De plus, même si elle ne doit pas gêner beaucoup de gens, je trouve que la quasi disparition des solos est un peu dommage car ils ajoutaient un cachet particulier à leur style (mais c'est personnel).
Finalement, le plus gros problème pour Dimmu Borgir sera désormais de faire mieux que ça. Et lorsque l'on entend des morceaux aussi géniaux que "Blessing Upon The Throne Of Tyranny", "Kings Of The Carnival Creation" ou encore "Sympozium", on se demande bien qui pourrait arriver à faire mieux. Enfin laissons leur donc le temps de nous épater encore une fois :) Un des grands chef-d'oeuvres du black symphonique tout simplement.
| Dead 13 Février 2005 - 7557 lectures |
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