Necron - La Mort Au Bout Du Rêve
Chronique
Necron La Mort Au Bout Du Rêve (Démo)
Quatuor originaire de Seine et Marne, Necron a vraisemblablement choisi de prendre son temps pour étoffer son style et ses compos avant de se lancer dans la phase d’enregistrement. Ainsi, bien que le groupe fête cette année son 10ème anniversaire, « La mort au bout du rêve » n’est que le premier album du groupe, leur première expérience studio se résumant a un CD quatre titres sorti en 2002.
Si Necron ne montre aucune ambiguïté quant au style musical pratiqué - que ce soit dans le choix de leur patronyme, du visuel de ce CD ou de la thématique abordée (tous les textes tournent autour de la mort) - paradoxalement, « La mort au bout du rêve » débute dans la douceur par un court instrumental acoustique dont l’atmosphère n’est pas sans rappeler l’intro de « Beneath the remains » de Sepultura. Néanmoins, dès le second morceau, le Brutal Death reprend ses droits. D’amblée, l’hypothèse que j’avais émise en introduction se confirme : Necron fait preuve d’une grande maturité dans la composition et maîtrise parfaitement son sujet. Ceci se traduit par des morceaux directs, plutôt courts (et donc plus facilement assimilables) et surtout très homogènes en terme de qualité : il n’y a pas un titre qui fasse trop d’ombre aux autres et de ce fait, un véritable sentiment d’unité se dégage de ce premier effort longue durée. Autre signe évident de maturité : sous l’épaisse couche de musique violente et malsaine proposée à l’auditeur, Necron a su appliquer quelques touches de mélodies bienvenues comme sur le passage aux sonorités orientales digne de Melechesh en plein milieu de « Six pieds sous terre » ou au travers des nombreux soli très « aériens » qui parsèment ce disque. Ainsi, sans jamais entacher son étiquette brutale et gore, le groupe offre tout de même quelques moments d’accalmie permettant à la musique (et à l’auditeur) de respirer un peu. Car tout au long de l’album, c’est une atmosphère étouffante, écrasante, qui prédomine, sentiment renforcé par le chant ultra-guttural (mais à la diction parfaite) de Gorgor et par l’usage de rythmiques lourdes et abrasives. Les riffs de guitare se révèlent quant à eux très variés, tour-à-tour plombés, dissonants ou tranchants, mais toujours redoutables d’efficacité.
Malgré tout, on pourra toujours arguer que ces caractéristiques s’appliquent à de nombreux groupes de Death. En effet, on ne peut pas dire que Necron révolutionne franchement le genre et ni ne possède une identité suffisante pour se démarquer des formations évoluant dans le même registre, hormis peut-être le recours à des textes (et donc un chant) uniquement en français. Néanmoins, les 8 morceaux qui composent ce premier album autoproduit s’apprécient avec un plaisir non dissimulé, d’autant plus qu’au fil des écoutes, certains refrains (celui de « Six pieds sous terre » ou de « Je suis mieux mort » notamment) s’inscrivent dans notre mémoire pour ne plus la quitter. L’efficacité des compositions est au rendez-vous, la qualité aussi. « La mort au bout du rêve » mérite donc qu’on y jette une oreille attentive.
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