Temple Of Baal - Traitors To Mankind

Temple of Baal faisait parti de ces groupes qui délivraient un black aux sonorités old school et à forte influence norvégienne, sans pour autant réussir à produire de quoi marquer l'auditeur. Deux après Servants of the Beast, le groupe est de retour avec son 3e album, Traitors to Mankind. Entre temps, le groupe s'est séparé de son batteur d'origine, ce qui a peut-être pour conséquence de changer la donne. Alors, qu'en est il ? Evolution, constance ou régression ?

Si Servants of the Beast ne m'avait pas plu, c'était à cause d'une trop grande linéarité, d'une anti-originalité même, le tout soutenu par des riffs sans grand intérêt. Or, en deux ans, l'eau a eu le temps de couler, et ça se sent. L'album commence sur les chapeau de roues avec Living Fleshthrone, qui annonce d'entrée la couleur : Traitors to Mankind sera agressif, groovy, thrash, ou ne sera pas. Et c'est effectivement une formule que le groupe va appliqué sur la totalité de la galette, le groupe semblant avoir digéré les influences thrash déjà présentes sur Servants of the Beast. Temple of Baal a enfin réussi à trouver la méthode pour charmer nos petites oreilles, et elle réside en un mot : efficacité. Le groupe s'est débarrassé de tout le superflu qui pouvait venir s'ajouter à leur musique, pour ne garder que l'essence même du genre.

Des guitares au son crade mais parfaitement audible, un chant graveleux, des couilles, de la sueur, des poils et de la bière : Black métal et rock'n'roll. Ne parlons pas de Bleeding Thoughts et Under the Spell (sur laquelle l'influence de Venom se fait sentir), posés sur des bases fondamentalement thrash, du morceau éponyme à la mélodie en tremolo-picking qui fait bien, des quasi-incantatoires Death Inquisition et Flames of Baal, ou des courts solos dans une veine totalement old-school parsemant l'album de long en large.

Non, n'en parlons pas, d'ailleurs, j'ai rien à dire. C'est simple, je vais tout simplement arrêter ma chronique. Ou pas. Ce qu'il faut savoir quand même, c'est que si Traitors to Mankind est sympa à écouter, notamment en soirée alcool entre pote je n'en doute pas, l'ennui gagne vite l'auditeur. Pour ma part, je n'ai pas réussi à écouter l'album plus d'une fois de suite. Pourquoi ? Si je vous répondais répétition, répétition, répétition, ça vous va ? Non pas que je me répète, mais l'album si. Enfin bref. Un album à écouter lors de dîners barbe-cul, et à acheter uniquement s'il vous en reste un peu dans la poche après avoir choppé des albums comme ceux d'Aura Noir, de Vreid, ou de Britney Spears.

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