Après un
Unholy Crusade de bien bonne augure mais très loin d’un
Enter The Moonlight Gate, les fans de Lord Belial étaient en droit de s’attendre à un album « rattrapage » digne de ce nom (surtout que trois années se sont écoulées entre les deux) ! Le problème c’est qu’avec ce quatrième album,
Angelgrinder, le démon du « zizi dans les fesses » sort l’album le plus faible de sa discographie…Certains adulateurs expliqueront cette médiocrité par le départ du grand lead guitariste Niclas Andersson en 2000 (remplacé de suite par un certain Fredrik Wester) qui réintégrera le groupe à la fin de l’enregistrement de
Angelgrinder (et le quittera deux ans plus tard) mais la vérité est ailleurs…Bien heureusement tout n’est pas à jeter, les musiciens ne sont pas des débutants et connaissent encore les ingrédients du bon black/death.
Pas de changements majeurs dans le style de musique de Lord Belial : c’est du black/death suédois point barre. Le groupe réutilise les passages mid-tempo ainsi que les accélérations bien placées de
Unholy Crusade avec cette fois-ci une production encore plus lamentable d’Andy Larocque : comprenez fade et faiblarde avec un léger accent thrash old-school (marque de fabrique du gugus), peut-être pour accentuer le côté evil ? En tout cas çà ne fonctionne pas. Avec un son de groupe de seconde zone viennent se coller des compos pas franchement folichonnes aux riffs maintes fois entendus et au chant black moins poignant qu’auparavant… L’inspiration du groupe frôlant le zéro absolu, Lord Belial va jusqu’à reprendre « Satan Divine » de son premier album (pour un EP ok, pour un album çà le fait moins) en y ajoutant sa mollesse actuelle : un beau gâchis… L’amputation du lead guitariste se fait, elle, grandement sentir, avec un remplaçant qui se lâche beaucoup moins et qui aurait pu donner un petit coup de fouet à cette musique ennuyeuse…
Reste que ces fourbes de Suédois ne sont pas totalement abrutis et viennent par moment ajouter un petit passage bien accrocheur/headbanguant (« Burn The Kingdom Of Christ » et « Kingdom Of Infinite Grief » en tête) ou tout simplement planant, je pense au splendide « Unrelenting Scourge Of War » (flûte enchanteresse + jolis lead + passages acoustiques + solo de malade mental = très bon titre) qui n’aurait pas fait tache sur
Unholy Crusade. Mis à part cela, difficile de trouver de réels points d’accroches à cette musique de Lord Belial, çà reste bien trop linéaire (mon dieu que c’est soporifique !) et sans réelles saveurs (un peu comme la mozzarella Champion) : on sent que l’album a été bâclé (je vous invite à lire la chronique de
Nocturnal Beast par l’ami Chris : on a le même sentiment) et c’est difficilement pardonnable quand on connaît les capacités du groupe (
Enter The Moonlight Gate merde !) !
Qu’y a t il à retenir de ce
Angelgrinder me direz vous ? Je cherche mais je ne trouve pas…Ah si ! Un titre très contre versé portant le nom de « Purify Sweden » (pas terrible d’ailleurs) qui sera viré de l’album par le label et des frangins qui abandonnent leurs pseudos de méchants blackeux (Dark, Bloodlord et Sin pour Thomas, Anders et Micke) : bien futile n’est-il pas ? Bref éviter absolument ce quatrième album de Lord Belial car il n’expose en rien leur génie musical. Les Suédois rattraperont la faute avec l’album suivant,
The Seal Of Belial, pas fantastique mais tout à fait honorable.
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