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Lord Belial - Rapture

Chronique

Lord Belial Rapture
Impossible pour moi de ne pas verser une larme devant ces groupes vénérés redevenus récemment “actifs” : Mörk Gryning, Sacramentum puis Lord Belial… Comme un retour à cette belle époque “nineties” de feu No Fashion Records, quintessence du black/death suédois. Le duo Micke Backelin et Pepa “jammant” pour leur projet Vassago, l’inspiration et l’envie sont revenues naturellement pour ressusciter Lord Belial mis en veille depuis The Black Curse (2008 déjà) et cela malgré quelques bribes d’annonces sur Facebook finalement avortées. La bande suédoise est devenue trio, perdant son bassiste Anders “Bloodlord” Backelin (Trident) et désormais sous l’étendard Hammerheart Records, label étoffant chaque année son écurie de pépites “oldies” (le dernier Sarcasm). Le seigneur du vice revient avec ce neuvième album intitulé Rapture à l’artwork (“Abusé par un démon” #MeToo) de Mike Hrubovcak (frontman de Monstrosity par ailleurs, que les adeptes de Sinister connaissent bien) et la production de l’habituel Andy LaRocque (derrière la console de Unholy Crusade à Revelation).

Cela fait vingt-cinq ans que cela dure et la question se pose à chaque nouvel opus : Lord Belial a-t-il pondu un album égalant son cultissime Enter The Moonlight Gate ? L’arlésienne continue malheureusement ici encore mais la qualité laissée sur The Black Curse subsiste. Le demi-siècle atteint pour certains (Pepa), les musiciens ne se sont aucunement assagis, bien au contraire, la découverte de Rapture sera plutôt “frontale”. Démarrage rugueux dès l’ouverture “Legion” pour une violence qui ne prendra finalement fin qu’au bout de la galette. Mes oreilles de batteur trouveront certes le jeu de Micke des plus rudimentaires mais totalement dans l’esprit “black metal furieux” de l’album. La production et le mixage du Sonic Train Studios sont juste parfaits (idéal pour se délecter des innombrables arrangements et de la puissance de frappe), à des années lumière d’un traumatisant Angelgrinder (oui c’est bien le même studio). Nul doute que l’exhumation de Vassago a laissé des traces pour un rendu a priori “spontané” mais qui finalement en creusant n’a clairement rien de décérébré. En lisant les différents interviews, on sent que les musiciens ont tout autant bossé la thématique de chaque morceau. “Fun fact”, chaque première lettre des titres donne un acrostiche (mot à placer en soirée) “LORD BELIAL”.

Lord Belial ne suit aucun schéma de composition binaire, le groupe aime le contraste dans ses atmosphères (le jalon The Seal Of Belial), il variera ses débits et balancera des breaks ou refrains à total contre pied. Typiquement “On A Throne Of Souls” (gros gros clin d’oeil à Naglfar) pour finalement arriver à quelque chose de plus ambiancé ou “Lux Luciferi” qui vire sur des nappes de claviers. Harmoniques, arpèges (ce beau final de “Lamentations” ), “spoken word” et évidemment le chant écorché puissant de Thomas (n’hésitant pas à pousser dans le guttural) qui vous transperce le corps. Et que dire des mélodies ? Une saveur “à l’ancienne” comme ont pu le faire ses comparses de Necrophobic et Mörk Gryning dernièrement. Glaciales et frissonnantes, je placerai au-dessus du lot le refrain de “Destruction”, “Evil Incarnate” ou l’entêtante et imparable “Infinite Darkness and Death”. Peut-être maigre par rapport à ce que nous avait habitué le groupe, surtout si l’on compare au précédent opus. Pas de réels hits à proprement parlé mais une qualité qui reste constante.

Paradoxe, Rapture ou l’album le plus agressif mais aussi le plus fouillé et fluide de Lord Belial à ce jour. 49 minutes sans temps mort et à la composition léchée pour un black/death suédois haut de gamme. On sent que le trio suédois a souhaité revenir à quelque chose de typique des années 90, une musique “spontanée” et “émotive” . En fermant les yeux le résultat semble presque atteint, on ressentira tout le long cette légère “retenue” qui ne les fait pas lâcher prise. Que ce soit dans la violence, l’ambiance ou l’accroche. A voir si la galette passe l’épreuve du temps. Le prochain album étant déjà composé, nous devrions avoir confirmation de ce retour en grande pompe.

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Lord Belial
Black/Death
2022 - Hammerheart Records
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs : (1)  8/10
Webzines : (4)  7.57/10

plus d'infos sur
Lord Belial
Lord Belial
Black/Death - 1992 - Suède
  

tracklist
01.   Legion  (03:30)
02.   On a Throne of Souls  (05:21)
03.   Rapture of Belial  (06:23)
04.   Destruction  (03:49)
05.   Belie All Gods  (05:05)
06.   Evil Incarnate  (04:45)
07.   Lux Luciferi  (05:27)
08.   Infinite Darkness and Death  (06:40)
09.   Alpha and Omega  (04:27)
10.   Lamentations  (04:26)

Durée : 49:53

line up
parution
27 Mai 2022

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2004 - Regain Records
  
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2008 - Regain Records
  
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Unholy Crusade

1999 - No Fashion Records
  
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2005 - Regain Records
  
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Angelgrinder

2002 - No Fashion Records
  

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