Twelve Tribes - Midwest Pandemic
Chronique
Twelve Tribes Midwest Pandemic
Suite au concert mémorable (oreille droite bouchée pendant quatre jours… Je vous raconte pas le flip…) en première partie de Killswitch Engage (en janvier 2005), je m’étais engagé à chroniquer un album des Américains de Twelve Tribes…Bon d’accord, je devais chroniquer leur précèdent album (2 ans presque déjà !) mais si vous saviez comme la vie d’un jeune chroniqueur peut-être chargée (sortir les poubelles, se couper les ongles, changer de pantalon…). Ne connaissant que brièvement ce groupe de l’Ohio, de mes vagues souvenirs, Twelve Tribes se résumait à une grosse masse au chant ultra puissant + un metal/hardcore bien gaulé et intense avec quelques jolies mélodies placées ici et là. Mes cellules grises ne m’ont pas fait que du tort et revoilà donc les ricains pour leur troisième album, deux ans après The Rebirth Of Tragedy.
A l’instar de leurs potes de KsE ou All That Remains, on était en droit de s’inquiéter quant au virement de leur musique (refrains FM, musique mollassonne et toute la clique). Et bien je vous rassure, vous devriez plutôt être étonnés (du moins si vous ne connaissez pas bien le groupe) car le wookie (matez la belle bête) Adam Jackson et sa petite bande n’ont pas franchement envie de sortir quelconque sérénade! Sentiment perçu dès le premier titre « National Amnesia » : blast beats (oui, oui vous avez bien lu), riffs déstructurés à la pelle et hurlements gargantuesques pendant 1 minute 54 ! Waouh çà a bien changé Twelve Tribes ! Préparez bien les cotons tiges car c’est la majeure partie de ces trois quarts d’heures ! Vous allez donc pouvoir vous délecter de ce gros son de basse, de ce jeu de batterie extrêmement varié ainsi que des riffs simples mais méchamment efficaces des deux gratteux. Mais ce qui retiendra surtout l’attention c’est le grand gaillard Adam, avec des hurlements d’une rare puissance (certainement l’un des meilleurs du style) mis bien en avant par le mixage !
Pourquoi donc une telle rage me direz-vous ? Il suffit d’écouter ou de lire d’un peu plus près les paroles (les titres sont assez explicites) crachant ouvertement sur la politique américaine et autres conneries humaines : çà change des paroles niaises metalcore et çà fait du bien ! Heureusement pour nous, pas de bourrinage abruti tout le long de Midwest Pandemic, place aussi à du chant clair ! Le mot qui tue… Respirez, ici il n’est que très timide et se fond merveilleusement bien dans ce cocon gros riffs et dégobillage de tripes. Allié aux passages aux relans atmosphériques typés Poison The Well, ils offrent d’excellents titres, je pense à « Pagan Self Portrait » (Howard Jones ?), « Librium » ou « The Nine Year Tide ». Même en première ligne et pas souvent très juste (« History Versus The Pavement »), çà passe sans aucun mal ! La dissection des onze titres vous rendra compte du gros travail de composition même si on aurait aimé un peu plus d’originalité (par rapport à la masse du genre et à leurs précédents opus) ainsi qu’un chant plus varié… Une prochaine fois ?
Embelli d’une superbe production d’Eric Rachel (Dillinger Espace Plan) et Andreas Magnusson (The Black Dahlia Murder), Midwest Pandemic a tout d’un bon album ! Le potentiel de Twelve Tribes est vraiment immense, gageons qu’il soit encore mieux utilisé pour une quatrième galette car le groupe est bien parti pour monter sur les premières marches du podium des meilleurs groupes metal/hardcore (mélodique) américains.
| Mitch 10 Octobre 2006 - 1742 lectures |
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