Aaahhh... La fameuse tournée
« Colony » de 1999... Quel fan d'In Flames n'aurait pas aimé assister à un de ces concerts ? Car il ne faut pas rêver, les suédois ont bien changé depuis, et l'on n'est pas près de revoir ce genre de choses. Pour ceux qui n'ont pas eu cette chance (comme moi), il reste néanmoins un témoignage que de nombreux adeptes ont tendance à résumer par « le meilleur enregistrement live » d'In Flames, reflétant la grande époque de ce groupe qui a marqué toute une génération de metalleux. Non, je ne parle pas du regrettable et ennuyeux
« The Tokyo Showdown » sorti en 2000, mais d'un petit bootleg sobrement appelé « Live In Flames - Gothenburg '99 » et qui vaut tous les enregistrements live « officiels ».
N'y allons pas par quatre chemins : ce live est effectivement une tuerie ! Je ne sais pas qui a eu l'idée d'enregistrer ce concert, ni comment mais le résultat laisse sur le cul. Tout d'abord, le son est quasiment irréprochable pour un live (la base rythmique est peut-être un peu trop en retrait mais bon) et le fait qu'il n'y ait pas d'overdubs ajoute à l'authenticité du rendu et ne gêne en rien le plaisir d'écoute. D'ailleurs, les quelques fausses notes du concert montrent surtout à quel point les musiciens demeurent précis malgré un jeu de scène que l'on imagine nerveux. On est donc loin des bootlegs au son de cave comme on peut en trouver à la pelle sur le net. Pour ce qui est de la prestation, on jurerait que jouer chez eux leur a donné des ailes. Les suédois lâchent tout ce qu'ils ont et le public le leur rend bien. Le groupe nous offre près d'une heure de death mélodique quasiment sans interruption, excepté quelques intro spéciales comme celle de « Episode 666 » où Anders s'amuse à faire dire « 6-6-6 » au public, et tout ça en suédois bien sûr (quel bout en train ce Anders quand même). Ce dernier semble d'ailleurs bien plus en forme que sur
« The Tokyo Showdown » et hurle avec une hargne peu commune. Et quelle setlist putain ! Même si évidemment, elle s'oriente principalement sur
« Colony », elle n'en oublie pas pour autant les albums qui ont fait la renommé du groupe,
« The Jester Race » et
« Whoracle » notamment. Pour ceux qui connaissent bien In Flames, cette sélection parle d'elle-même : le groupe enchaîne tube sur tube, des fameux « Jotun » et « Episode 666 » en passant par les cultissimes
« Colony » et « Zombie inc. » sans oublier les incontournables « Moonshield », « Artifacts Of The Black Rain » et « Behind Space ». De quoi vous dégoûter, vous et votre descendance, de leurs nouveaux albums sur 7 générations.
Bien sûr, on pourrait regretter quelques titres de leurs deux premières productions, d'autres titres des albums représentés dans ce concert (je n'aurais pas craché sur un petit « Ordinary Story »), et l'absence des magnifiques parties acoustiques de certains morceaux (« Gyroscope », « Moonshield », ... comme c'est apparemment toujours le cas) mais ça serait vraiment chipoter. Malgré son côté « non officiel », ce « Live In Flames » a tout d'un live incontournable de la discographie des suédois, de par son excellent son, son énergie et surtout son contenu, refermant de la plus belle des manières, la meilleure période du groupe selon moi... enfin pour l'heure.
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