Mnemic - Demo 2002

2 ans après une première démo courte mais plutôt prometteuse, les danois remettent le couvert avec cette seconde démo contenant trois nouveaux titres. Pas de changement au niveau du line-up mais le groupe a gagné en maturité et commence déjà à compacter son style vers plus d'efficacité tout en restant assez original et entêtant. Un avant goût d'un premier album qui ne laissera pas la firme allemande Nuclear Blast indifférente.

Par rapport à leur démo de 2000, pas mal de choses ont évolué musicalement. Au grand damne de certains, le groupe s'étend déjà moins sur les passages atmosphériques, privilégiant le côté "in-your-face", rythmé et technique. Le chant de Michael prend désormais beaucoup de place, aussi bien hurlé (dans un esprit Thrash/Hardcore pas dégueulasse) que chanté, compétence qu'il ne maîtrisera jamais réellement tout au long de sa carrière avec Mnemic soit dit en passant. Malgré tout, les morceaux restent longs (5'30 minimum) et se basent toujours sur un ambiance froide et mécanique, développée notamment par des riffs et des mélodies totalement aseptisés et des rythmiques syncopées toujours aussi bien senties. Même si le groupe ne s'est toujours pas détaché de ses influences diverses (Meshuggah, Strapping Young Lad, Fear Factory, ...), je trouve que ce mélange d'indus et de metal technique apporte une petite touche de fraîcheur très plaisante à écouter.

Ces trois titres résument finalement bien les forces et les faiblesses que l'on retrouvera dans leur premier album "Mechanical Spin Phenomena" : Mnemic développe une véritable atmosphère autour de sa musique et fait preuve de beaucoup de feeling dans l'élaboration de ses compositions (souvent à tiroirs), mais peine souvent à la finition avec des refrains douteux ("DB XX'D", oulala) et des riffs parfois insipides. On a donc à faire à une très bonne démo au son excellent et on comprend bien pourquoi Nuclear Blast a été séduit par ces petits danois. La suite vous la connaissez : un premier album très intéressant et puis c'est la descente aux enfers. Dommage car il y avait du potentiel... vraiment.

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