Dispatched - Motherwar
Chronique
Dispatched Motherwar
Formé en 1992, le groupe Dispatched évoluait dans le registre black/death mélodique de l'époque et fait partie de ces cinquantaines de groupes suédois aujourd'hui oubliés par le commun des mortels. Il faut dire que malgré son talent indéniable (repéré par maître Swanö), la bande n'arrivera jamais à percer et ça même avec un nombre incalculable de démos et d'EPs (dont un album abandonné en court de route faute de bugdet)… Dispatched décide donc de se fondre un peu plus dans le moule (avec une nouvelle line-up) en proposant un heavy/death mélodique dans la pure lignée des In Flames de l'époque (fin 90). Le MCD Promised Land (enregistré au studio Abyss) voit le jour et propulse les Suédois sur le devant de la scène. Ainsi Dispatched signe chez Music For Nations et sort en 2000 son premier album Motherwar (réédité chez Metal Mind).
Le revirement de style reste assez brutal (on retrouve seulement le chant black de l'époque et leurs mélodies bien à eux) et pourrait faire passer Dispatched pour un groupe de vendu aux compositions infâmes (« copier-coller » de troisième zone). Il n'en est heureusement rien. Allergiques aux riffs mélodiques et soli/leads indécrottables par foison, veuillez s'il-vous-plaît passez votre chemin. Car avec Motherwar les guitaristes n'y vont franchement pas avec le dos de la cuillère et cela sur tous les titres ! Très marqués par le heavy aux références de musique classique, les gaillards se la jouent orchestre philharmonique (les soli sont proprement ahurissants) sur tout l'album. Impossible de référencer tous ces passages somptueux mais l'intro reprenant « Ode A La Joie » (Beethoven) suivit du titre éponyme (le break reprenant du Mozart) devrait assurément vous laisser pantois ! Au delà de riffs calibrés pour chauffer les esgourdes dès la première note, le reste demeure très direct (rythmique porteuse et tempo rapide) épaulé d'une production massive des studios Abyss. Les quelques ralentissements (« Templar » et « Silver Waves ») sont de suite suivis d'une mélodie à vous hanter des nuits entières.
Non contents de balancer des soli à tout va, les guitaristes iront placer quelques nappes discrètes de clavier pour peaufiner des passages déjà bien orgasmiques. Le chant black lui, reste tout à fait correct malgré un manque de puissance certain qui le place en second plan, les deux guitaristes étant les maîtres du bal de ce Motherwar. Bien évidemment ils n'auront pas inventé l'eau chaude mais le niveau de technicité et la qualité des compositions (le quart d'heure de « Dispatched » ne pouvait pas mieux définir ce sentiment) sauront camoufler ce manque d'originalité. Et puis quand on place une reprise du mythique « The Final Countdown » (Europe) en plein milieu, on ne peut que saluer le bon goût de ces Suédois (même si d'autres groupes metal en feront de même, Norther notamment).
Dispatched nous livre un premier album de death mélodique direct et ultra mélodique à l'énergie plus que communicative (parfait pour se redonner la pêche après un coup de pompe). Pas franchement original (surtout en 2000), le niveau des gratteux adeptes de Mozart et Beethoven devrait vous laisser sur le cul. Malheureusement la bande toujours malchanceuse, se séparera deux ans plus tard après avoir enregistrée (au studio Fredman avec Anders Fridén) un deuxième album Terrorizer (sorti à titre posthume).
| Mitch 10 Avril 2008 - 2249 lectures |
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